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Et si le peu d'aventure qui nous restait – les aventures proposées par l'époque – se résumait à un choix entre le changement de sexe, la vie de l'homme des cavernes et la guerre sainte ?
En relisant « Jacques le fataliste », trente ans après, j'ai été tout étonné d'y trouver, en mieux, ce que j'aimais dans la littérature contemporaine : l'esprit, l'insolence et le jeu avec l'héritage littéraire. Tout ça pour ça ?
Lutter contre toutes les formes de domination ? Peut-être... Mais j'assume parfaitement d'avoir eu des maîtres... Et des maîtresses !
Je lis, parfois, que la déconstruction a évacué la question du sens. Et je me console en me disant qu'il me reste la langue.
Et si une civilisation ce n'était qu'une manière particulière - particulièrement nouvelle et inspirante – de raconter des histoires ? (Puisqu'il s'agit toujours de la même chose : l'amour et la mort.)
Peu importe la publication, désormais... Je veux être un écrivain gratuit ! Seule la légende m'importe.
Tant qu'il y aura des hommes, quelque part dans le monde, et quel que soit leur héritage, pour apprendre, dans le seul but de s'accomplir, et de réaliser leurs potentialités, serait-ce dans le secret de leurs chambres, l'espoir sera permis.
Et si l'humanité portait en elle sa propre éternité ? (puisqu'elle a été capable d'inventer l'idée de Dieu.) Et que, désormais, elle n'avait même plus besoin de cette idée pour l'assurer...
Santangelo