Agrandissement : Illustration 2
Je dis 'simple', la gauche dit 'benêt'. Je dis léger, elle répond 'débile'. Je dis 'brave', la droite dit 'sot'. Je dis 'gentil', elle réplique 'brave'. Je dis 'fidèle', ils disent tous, en choeur 'cocu !' Mais que dit le ciel ?
Mon petit-neveu m'a raconté une blague qui m'a fait rire au point que je l'ai affichée sur la porte du frigo. Devinette : Quels sont les animaux emblématiques de la France ? Réponse : La baleine bleue. Le requin blanc. Et le poisson rouge !
Dîtes-vous OUI ! Prenez le pouvoir du NON !
En observant l'album photos du mariage de mes parents, j'avais remarqué, il y a déjà fort longtemps, et en passant sur le fait que je les trouvais très beaux, très jeunes, très fiers, que cette cérémonie d'échange des alliances s'incarnait dans leurs corps, symboliquement, par une gestuelle que je croyais venue du fond des âges ; pour faire simple, ils baissaient la tête chacun à leur tour, face à l'autre, et répétaient ce geste avec un jeu de regards très élaboré. Or, à deux reprises, ces derniers temps, j'ai pu observer des photos de jeunes mariés, dans la presse, et j'ai noté que les époux se tenaient en tête-à-tête, toujours debout, mais front contre front. Le mariage serait-il devenu prise de tête ? Sont-ils désespérés ? Ce qui ne m'empêche de leur souhaiter « tout le bonheur du monde... »
Je suis pour la paix : déménage !
En lisant « Premier Amour », un texte méconnu de Beckett, d'une petite cinquantaine de pages, j'ai bien ri. C'est l'histoire d'un clochard qui se fait draguer par une femme mûre, sur son banc favori. Jusqu'à ce qu'elle l'emmène chez lui, et se mette en tête d'en faire son époux, alors que les bruits des passes l'empêchent de dormir, lui, royal, sur le canapé du salon, dans ses frusques puantes, et tenant contre lui le faitout dans lequel il va chier, au matin. Elle lui annonce qu'elle est enceinte ; de lui ; il s'en retourne à la rue. Bien sûr... dit comme ça... Mais c'est Beckett. J'ai bien ri.
Comme disait souvent ma mère, en réponse à une critique culinaire formulée par mon père : « la critique est aisée, et l'art est difficile. »
Santangelo