En matière de politique, comme le soulignait Michel Rocard, mais aussi dans le domaine de la littérature, pour accéder aux bonnes places, il faut posséder et faire valoir, des qualités et des dispositions contraires, à celles qu'il faudrait pour être un bon dirigeant ou un excellent écrivain. Pour être élu, il faut se montrer hâbleur, populiste, menteur, sans foi ni loi, alors qu'il serait bon de faire preuve de sagesse, de pondération, de générosité, de prévoyance, pour gouverner dans l'intérêt de tous. De la même façon que, pour être publié et reconnu, il faut démontrer force habiletés de courtisan, de calculateur, d'homme ou de femme d'influence, lors que les grands auteurs se doivent d'être désintéressés, solitaires, et secrets. Mais, ceci étant dit, on peut se demander, si la reproduction à l'identique, et le seul sceau de l'hérédité, pour trouver une place dans la société, ne sont pas des procédés encore plus injustes.
Santangelo