Lu le scénario de « Anatomie d'une chute », Palme d'or 2023. Je ne l'ai pas vu. Je continue à chercher une alternative aux images en mouvement - cinéma, télévision, vidéo - dont je me passe presque totalement depuis toutes ces années. Scénario commenté, de Justine Triet et Arthur Harari, qui a obtenu l'Oscar. Publié chez Gallimard. Un couple d'écrivains et leur fils de douze ans, rendu aveugle à la suite d'un accident, dans un chalet en rénovation, perdu dans les Alpes. L'homme meurt en tombant du toit. A-t-il été poussé ? Si oui, par qui ? Suicide ? Accident ? Les machines policière, judiciaire et médiatique se mettent en branle, pour tenter de dégager une vérité commune, à partir des faits, des souvenirs, des propos tenus au tribunal, des effets rhétoriques, des pulsions, des 'preuves' etc. Les personnages vont-ils être broyés ? Comment rester humains en de telles circonstances ? Et si la vérité suprême, c'était celle de la littérature et du cinéma ? Lecture contrariée. Mais la perversité joyeuse avec laquelle les scénaristes observent leurs personnages pris dans la nasse est vraiment jouissive. Au fil du récit, rien ne leur sera épargné. Avec moult clins d'yeux au lecteur-spectateur, et un jeu permanent avec les codes, en sachant jusqu'où aller trop loin. La résolution finale est humaniste et un peu décevante, mais le plaisir de lecture bien réel et la jubilation partagée. À voir ?
Si le couple c'est la tombola, alors le mariage c'est le Loto. Elles préfèrent toutes l'EuroMillions. L'effet TV ?
Ils poursuivent le pilonnage incessant. Raisonnements fallacieux, biais cognitifs, jugements à l'emporte-pièce. Des évidences énormes. C'est bien la preuve, par A plus B, que je n'aurais même pas pu être scénariste, ni comédien – puisque les scénarios c'est fait pour les comédiens – et d'ailleurs je ne sais même pas ce qu'est un film, et que tout le monde est capable de devenir critique de cinéma, sauf les gens comme moi, bien entendu... Et puis, enfin, que tout ça n'a plus de sens avec l'IA !
Et la Bêtise Artificielle ?
Il tentait de m'humilier en donnant des ordres à son chien, comme il l'aurait fait à un enfant, ou à un débile. Mais il s'est senti concerné lorsque j'ai dit que j'allais « vider la poubelle. » Aurais-dû dire « descendre la poubelle ? »
- Si t'arrêtes pas, on continue ! - Moi aussi...
Santangelo