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Billet de blog 4 avril 2014

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Un mythe s'effondre : Linda Perhacs "The soul of all natural things"

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Linda Perhacs - Freely © Asthmatic Kitty Records

Retour sur le devant de la scène de l'auteure d'un disque folk psychédélique "culte" ("Parallelograms", 1970) qui a traversé quatre décennies sans sombrer dans l'oubli. Une trajectoire comparable à celle de Vashti Bunyan, dont Linda Perhacs est la contemporaine et un possible équivalent américain : redécouverte et entourée par les acharnés d'une jeune génération de musiciens, elle publie aujourd'hui "The soul of all natural things". Perhacs a bien entendu vieilli, mais son paysage intérieur semble inchangé.
L'illusion fait long feu dès "The soul of all natural things". Sur un délicat tapis acoustique, sa voix spectrale, flûtée et douce n'a pas subi les outrages du temps - les camoufle même ; mais à mi-parcours, on n'est pas convaincu par les guitares espagnoles (Enigma, Enya, sortez de ce corps !).
A voir les titres des chansons, tous nimbés d'une Aura de Conscience Universelle, on se dit que Linda Perhacs force un peu sur le new age (le côté relou de l'héritage hippie)... On se demande si elle est plongée dans une aussi Profonde Béatitude quand elle arrache des dents – Perhacs est (et déjà à l'époque de "Parallelograms") chirurgien-dentiste dans un coin huppé de Beverly Hills, à Los Angeles. "Children", jolie et vaguement ennuyeuse, appartient à la molle veine dominante du disque (le folk lounge de "Daybreak", "Intensity"). On dirait que la plus légère tentative d'ancrer les chansons au sol, par ajout d'une rythmique, les fait aussitôt s'engluer ("Immunity").
On sauvera néanmoins "River of God" (bien que toujours confite dans l'Amour Universel), avec son mille-feuille de chœurs ; et la simplicité de la mélodie de "Freely"


Linda Perhacs     The soul of all natural things

2014

Folk       Note 4.5

Un CD   Asthmatic Kitty

Une chronique SEFRONIA de Jérôme Fiori

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