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Billet de blog 12 avril 2010

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La carpe et la souris : Broken Bells

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Du mariage entre la carpe (James Mercer, talentueux discret despote des Shins) et... la souris (Brian Burton, alias Danger Mouse), on s'attendait à un disque au moins aussi aventureux que les productions respectives du duo. Faux. Mercer semble avoir remisé sa maniaquerie au vestiaire, et Burton se libère de son aura de producteur mystérieux que l'on s'arrache. Broken Bells fait dans la simplicité et l'immédiateté, ce qui dans le cas d'espèce est au départ un petit frein au plaisir - on n'a pas envie d'un disque qui se donne tout de suite. "The high road" en ouverture illustre bien la collaboration de Burton et Mercer : d'abord quelques zigouigouis électroniques, puis une rythmique claire de guitare qui se pose sur un beat mou, voire pataud (une constante, lointain dérivé du passé hip-hop de Danger Mouse ?). Le chant aérien de Mercer hisse la chanson à un niveau atmosphérique d'où elle ne descendra plus (bien qu'elle tourne assez vite en rond, tout est dit au bout d'un couplet-refrain). Danger Mouse et James Mercer ne crachent pas sur les gimmicks en tous genres ("The ghost inside" par exemple), justement ce que l'on appréciait ne pas trouver sur les disques des Shins ; mais au final, on se laisse prendre sans aucune difficulté par ce disque résolument pop et léger, qui passe d'une traite, parfois à la limite d'un lissage propret. Sans faire dans l'innovation, James Mercer et Brian Burton réinventent une sorte d''easy listening" au goût du jour, un genre de Burt Bacharach - Hal David / Dionne Warwick version 2010.


Broken Bells

Broken bells

Une chronique de Jérôme Fiori
Pop Rock Note 8.0
2010
CD Columbia 2010

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