Sefronia (avatar)

Sefronia

Univers de chroniques musicales et des environs...

Abonné·e de Mediapart

211 Billets

0 Édition

Billet de blog 16 avril 2010

Sefronia (avatar)

Sefronia

Univers de chroniques musicales et des environs...

Abonné·e de Mediapart

Au Nord, un nuage mais pas que... Dag för Dag "Shooting from the shadows"

Sefronia (avatar)

Sefronia

Univers de chroniques musicales et des environs...

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Où l'on se retrouve pris en sandwich entre un frère et une soeur... Une sensation assez confortable, dans l'atmosphère incertaine mais étrangement réconfortante que produit ce disque en provenance de Suède - après des détours par Londres, Honululu et Missoula (Montana, USA) d'où Sarah Snavely et Chuck Bukowski sont originaires.
Les frangins ont suivi en quelque sorte un itinéraire qui va du froid… vers le froid, en passant par des températures plus clémentes : ce sont les variations que l'on ressent à l'écoute de "Hands and knees". Pas beaucoup de gaudriole, des instruments joués un peu sèchement (notamment les guitares), mais des voix et des ambiances finalement assez chaleureuses. Leur musique ne laisse pourtant pas attraper facilement, vaporeuse, baba-cool new-wave. C'est assez bizarre. Le titre "Hands and knees" est l'expression la plus pop de cette alchimie dont on ne parvient pas à fixer la formule. Sarah chante souvent de manière désincarnée ("Wouldn't you", avec son vieux clavier aigrelet psyché), Chuck peut se montrer distant et hautain ("Silence as the verb", "Light on your feet") - comme si Alison Statton (Young Marble Giants) et Andrew Eldritch (Sisters of Mercy) avaient monté un groupe ensemble. "Traffic jam" avec ses guitares réverbérées est une autre réussite hypnotique. La fin du disque est un peu plus inégale : la potache et nerveuse "Animal" est suivie de la berceuse velvetienne "Came in as a knife" (deux titres superflus), avant que "Ring me, Elise" ne sonne un réveil brutal.
Les Dag för Dag séduisent autant qu'ils déroutent : "Shooting from the stars" suscite assez de questionnements pour donner l'envie de rejouer souvent le disque à la recherche de réponses.


Dag för Dag

Shooting from the shadows

Une chronique de Jérôme Fiori
Pop Rock Note 7.5
2010
CD Saddle Creek / Differ-Ant

> Plus d'infos sur cette chronique ici

> Des milliers d'autres chroniques ici

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.