RT, 1er juillet 2014 - Les bombardements massifs de l'artillerie et les frappes aériennes ont repris dans l'Est de l'Ukraine après la fin du fragile cessez-le-feu de Kiev avec les milices locales.
En savoir plus : We’ll attack & free our land’: Ukraine president terminates ceasefire in east
"A partir de ce matin, la phase active de l'opération antiterroriste a repris. Nos forces mènent des attaques ", a annoncé Alexandre Tourtchinov, président du Parlement ukrainien et ancien président par intérim.
La Russie a exigé que Kiev arrête les attaques militaires contre les villes et annonce un nouveau cessez-le feu, ce qui aboutirait à une réelle trêve plutôt qu'une pause déclarative des hostilités.
Des rapports de fusillades et d'explosions nocturnes nous sont parvenus mardi matin depuis Donetsk, la capitale de la région de Donetsk.
En journée, des affrontements ont commencé dans le centre de la ville près d'une station de police contrôlée par la milice. Les coups de feu auraient blessé un passant et endommagé de nombreuses voitures garées à proximité. Les gens ont fui un centre d'affaires situé à proximité.
Il y avait aussi des combats à Kramatorsk, où un bus a été frappé par des tirs tôt le matin, avec quatre personnes tuées selon les sources de la milice. Cinq personnes auraient été blessées dans l'incident.
http://www.youtube.com/watch?v=9nkyGW3sdq8
Kramatorsk a également été bombardée durant la nuit, avec un bâtiment résidentiel endommagé par les tirs d'artillerie.
#Kramatorsk: Mayor resigns affirming 'impossibility of managing a city undergoing economic collapse & blocked access to treasury funds'.
Près du village de Snezhnoye, un avion bombardier ukrainien a été abattu par une batterie anti-aérienne, selon la milice.
Andrey Lysenko, président du Conseil National ukrainien de Sécurité et de Défense, a démenti cette information en disant que tout le matériel militaire est "en bonne forme et effectuant des missions de combat."
Aucune confirmation ou démenti indépendants de l'incident était immédiatement disponible. La milice a un nombre d'avions militaires ukrainiens abattus à son actif et les deux parties sont connues pour avoir rapporté des fausses informations sur leurs victoires et défaites dans le passé, ce qui fait qu'aucune source n'est totalement fiable.
L'incident n'a pas été immédiatement confirmé par Kiev, mais la milice a à son actif l'abattage d'un certain nombre d'avions militaires ukrainiens.
Les chars ukrainiens ont attaqué une position des forces d'auto-défense, près du village de Karlovka dans l'est de la région, a rapporté le site local d'information 62uf.
http://www.youtube.com/watch?v=a_izBTZF4zg
Des lourds tirs d'artillerie ont été signalés à Slavyansk, le bastion de la milice qui a été au centre de la répression militaire ukrainienne de l'est rebelle.
Le bombardement intense a suscité l'horreur des civils sur le terrain, dont les maisons et les familles souffrent sous le feu de l'artillerie.
"Il n'y a pas de barrages routiers ici, personne. Qui bombardent-ils ici? Regardez ce que l'armée ukrainienne a fait ", a déclaré un résident Slavyansk à RT, montrant les conséquences d'un tir de missile.
"Si le gouvernement a besoin de nous, laissez-les venir voir. [Président Petro] Porochenko a annoncé combien il était heureux après que son petit-fils est né. Nous étions heureux pour lui. Laissez-le venir et voir comment les gens pleurent parce que leur petite-fille est transporté à l'hôpital de Donetsk avec de graves blessures ", a déclaré un autre résident.
La milice de Slavyansk a utilisé des mortiers pour bombarder la colline de Karachun, un point de vue à partir duquel l'artillerie ukrainienne tire régulièrement sur la ville. L'attaque s'est soldée par l'effondrement d'une tour relais de la télévision.
La tour a été déjà endommagée dans des affrontements précédents, et est tombée mardi après que les autres câbles qui la soutiennent ont été coupés.
Ailleurs dans la région de Donetsk, un chemin de fer a été endommagé par plusieurs bombes, a rapporté la police locale. Dans les jours précédents le réseau du chemin de fer de la région a été ciblé par des bombardiers à plusieurs reprises, avec une explosion qui s'est produite juste avant qu'un train de voyageurs depuis la Russie était sur le point de passer. Heureusement, le conducteur a réussi à arrêter le train à temps pour éviter tout dommage.
La reprise des hostilités a aussi touché les transports par autobus dans la région, plusieurs lignes de bus ont été annulées en raison de problèmes de sécurité.
Dans la région environnante de Lugansk, les forces d'autodéfense locales ont signalé que l'armée ukrainienne a attaqué le poste-frontière d'Izvarino tenu par la milice. Au moins deux civils auraient été blessés par les tirs.
Les combats dans Izvarino se sont avérés risqués pour le journaliste russe couvrant l'affrontement. Une équipe de reporters de la télévision russe Ren-TV a essuyé des tirs.
"Un obus sans doute tiré par un obusier a atterri à côté des nôtres", a déclaré Stasya Shulga, un porte-parole de la chaîne, à RT. "C'est arrivé quand ils travaillaient dans une ferme de volailles, qui a été bombardée par l'armée ukrainienne."
"[Le correspondant] Denis Kulaga a une commotion cérébrale et ne peut plus entendre du tout. Ses oreilles saignent. Son cameraman a aussi une commotion. L'onde de choc a arraché la caméra de ses mains ", a-t-elle ajouté.
L'attaque est venue après que le président ukrainien Petro Porochenko a mis fin lundi à minuit au cessez-le-feu qui avait permis un tant soit peu la désescalade dans l'est de l'Ukraine.
La Russie a critiqué la position de Kiev consistant à mettre fin à la trêve, en disant qu'il sape les efforts déployés par Moscou, Berlin et Paris pour lancer une action diplomatique pour résoudre pacifiquement la crise ukrainienne.
Le ministère russe des Affaires étrangères a accusé Kiev de revenir sur les plans de résolution pacifique de la crise discutés au cours des négociations, auxquels ont également participé des représentants de l'Est de l'Ukraine, l'OSCE et la Russie, alléguant que cela a été fait "non sans influence étrangère, qui allait à l'encontre de la position des principaux membres de l'Union européenne. "
"Une fois de plus, nous appelons les parties à cesser d'utiliser l'Ukraine comme une monnaie d'échange dans les jeux géopolitiques et à cesser l'application de la ligne de répression criminelle du mouvement de protestation par la force", a indiqué dans un communiqué.
http://www.youtube.com/watch?v=uXpDhjZvU40
Le cessez-le feu a permis à des négociations entre Kiev et les représentants de l'est de l'Ukraine, qui se sont malheureusement terminés sans plan de paix.
Bien que salué par des pays étrangers et des organisations internationales, le cessez-le-feu ukrainien a été violé occasionnellement par les deux parties du conflit. Les affrontements n'ont pas cessé lorsque les troupes ukrainiennes sont restées dans leurs positions et aucune des deux parties a semblé faire confiance à l'autre pour se retenir de tirer.
http://www.youtube.com/watch?list=UUbwfUqs5Y6_jblWJwMIfRzA&v=Bhf9m4zKB8M
Des parties de l'Ukraine orientale ont défié les forces politiques qui sont montées au pouvoir à Kiev après un coup d'État en février. Lorsque les régions de Donetsk et de Lugansk ont voté par référendum pour l'auto-gouvernance, les autorités de Kiev ont lancé une répression militaire contre les milices, tout en accusant leurs adversaires d'être des terroristes. La campagne a fait des centaines de morts, pour la plupart des civils, et des milliers de personnes sont en train de fuir pour sauver leurs vies.
(article traduit de l'anglais)
"Ukraine military resumes ‘active phase’ of operation against ant-govt forces", 1.07.14
http://rt.com/news/169580-ukraine-military-operation-east/
Ukraine : les nazis contre la trêve, un autre journaliste tué
Lundi, 30 juin 2014 - Ce soir, à 22 heures, nous saurons si le régime ukrainien voudra persister à maintenir le cessez le feu déclaré il y a quelques jours - mais respecté seulement partiellement - ou bien non. La décision sera prise par le Conseil National de Sécurité Ukrainien, a informé le porte-parole Andrei Lisenko.
En plus de Moscou, du moins par leurs déclarations verbales, l'Allemagne et la France aussi demandent à l'oligarque Porochenko la poursuite du cessez le feu déclaré il y a dix jours, et dans les dernières heures se sont multipliés les entretiens téléphoniques entre les parrains occidentaux du putsch de février - François Hollande et la Chancelière allemande Angela Merkel - et le président de Kiev.
Mais dans l'extrême droite et les milieux ultra-nationalistes on demande un retour aux armes et tout de suite, et la fin de la trêve. La page facebook de "Ucraina antifascista" rapporte une information parvenue hier depuis la capitale ukrainienne : "Aujourd'hui à Kiev il y a eu une manifestation très importante, les néo-nazis des bataillons 'Donbass' et 'Azov' se sont réunis pour demander la fin de la trêve. Depuis la scène ils ont ordonné à Porochenko que s'il y aura une nouvelle trêve, l'attendra le même sort qui a touché Yanoukovich. La situation est très grave, si de milliers de combattants sont revenus à Kiev seulement pour ça. Ne vous étonnez pas si en Ukraine il y aura un nouveau putsch. L'Europe et la Russie font pression sur Porochenko, en demandant de cesser les hostilités et de négocier. Mais les nazis aussi font pression sur Porochenko, en demandant le contraire : pas de négociation". Semen Semenchenko, le chef du bataillon 'Donbass', a déclaré et répété sur sa page FB : "Aujourd'hui le Maidan a été réellement vivant. Ils écrivent que celle-ci est 'la dernière veillée pacifique' ".
En réalité ces derniers jours la trêve a été violée plusieurs fois, n'ont manqué ni les bombardements, ni les incursions ni les morts. Hier c'est le énième journaliste russe qui a été tué sous les tirs des militaires ukrainiens. Anatoliy Klian, opérateur de la première chaîne de la télévision publique russe, est tombé sous les coups d'armes à feu tirés par un groupe de soldats de Kiev dans une localité des environs de Donetsk. Même le chauffeur de l'autobus a été blessé à la tête, mais il était encore en mesure de conduire, et donc Klian et son équipe se sont éloignés du lieu du guet-apens. Pendant que le feu des projectiles continuait, d'après la télévision russe, seulement quelques minutes après, les journalistes se sont aperçus que parmi eux il y avait un blessé. Les premiers secours à Klian ont été portés par ses collègues. Ensuite il a été amené chez le médecin le plus proche, et successivement sur une ambulance. Les médecins ont essayé de sauver l'opérateur, mais il n'y avait plus rien à faire. Klian avait 68 ans, dont plus de 40 dans la Première chaîne russe, pour les nouvelles depuis les points chauds. Lorsque les autorités ukrainiennes avaient interdit l'accès dans le pays aux hommes jusqu'à 50 ans, Anatoly, tout en s'amusant, avait dit que enfin, il avait un avantage par rapport aux collègues plus jeunes. Il a perdu la vie hier pendant qu'il suivait des citoyens ukrainiens qui se rendaient au front récupérer leurs fils rappelés sous les armes par le régime nationaliste et obligés de participer à la répression des populations insurgées dans les régions du sud-est du pays. Selon certains témoins oculaires ils ont tiré intentionnellement dans la direction de l'autocar qui transportait les mères des soldats et les journalistes.
A la mi-juin les journalistes russes Anton Voloshin et Igor Kornelyuk avaient déjà trouvé la mort, tués près de Lugansk. Quelques jours auparavant était mort sous les coups de mortier le photo-reporter italien Andrea Rocchelli et son traducteur russe Andrei Mironov, morts ensemble.
Celle qui a tué Klian n'a pas été la seule violation de la trêve des dernières heures. Trois projectiles tirés par l'artillerie ukrainienne au cours des combats contre les insurgés auraient frappé un poste de la douane et quelques zones résidentielles dans le territoire russe, en provoquant des dommages matériels sérieux : c'est le responsable des gardes des frontières de la région russe de Rostov qui l'a dénoncé, Vasily Malayev, selon lequel il n'y aurait heureusement pas de blessés.
Le porte-parole de l'armée ukrainienne Oleksiy Dmytrashkivskiy rapporte par contre que des affrontements pendant le week-end auraient tué cinq soldats ukrainiens, et dénonce l'attaque à une unité de l'aviation ukrainienne en proximité de Donetsk.
Marco Santopadre
http://contropiano.org/internazionale/item/24956-ucraina-nazisti-contro-la-tregua-ucciso-un-altro-giornalista-russo
L'attentat pendant lequel Anatoliy Klian a été tué a été décrit de manière un peu plus détaillée par un service de Pandora TV du 30 juin.
Les affrontements en Ukraine orientale ne cessent pas malgré le prolongement du cessez le feu. Un caméraman de la première chaîne de la télévision russe a été tué cette nuit par les milices ukrainiennes pendant qu'il travaillait dans la zone proche de Donetsk. L'opérateur se trouvait à bord d'un autocar avec un groupe de femmes dirigées vers une base militaire ukrainienne pour demander l'exonération de leurs fils du service militaire. L'autocar a été criblé de tirs à son arrivée à la base militaire. Le journaliste russe est mort sur l'ambulance durant son transport à l'hôpital.
La crise ukrainienne a été particulièrement lourde pour les journalistes, faisant l'objet de manière répétée de menaces et de violences, et plusieurs fois retenus par les autorités de Kiev peu enclins à garantir la liberté de la presse. Particulièrement lourd le bilan avec cinq victimes depuis le début du conflit, quatre envoyés russes et le jeune photo-reporter italien Andrea Rocchelli.
http://www.pandoratv.it/?p=1355
voir aussi l'article sur RT : Last word ‘camera’! Russian journalist killed in E. Ukraine working till dying breath
http://www.youtube.com/watch?v=dMSiIdAr1lU
Iraq : Blackwater menaça de mort un investigateur USA et bloqua l'enquête
Lundi 30 juin 2014 - Tout juste une semaine avant que deux mercenaires de Blackwater tirassent sur la foule tout en tuant 17 civils non armés à Baghdad, le 16 septembre 2007, le Département d'Etat de Washington commença à enquêter sur les activités de la multinationale de la sécurité privée états-unienne, sous contrat avec le gouvernement pour opérer aux côtés des troupes d'occupation USA en Iraq après l'invasion du pays.
Mais la mission sur le territoire iraqien des inspecteurs états-uniens et l'enquête se poursuivit bien peu de temps et fut aussitôt abandonnée après qu'un haut dirigeant de l'entreprise, le top manager Daniel Carroll, menaça de mort le chef des investigateurs arrivés de Washington. A l'investigateur chef du département d'Etat, Carroll dit "qu'il aurait pu le tuer" et que "personne n'aurait pu ou voulu rien y faire jusqu'à quand ils auraient été en Iraq".
A le révéler ce sont certains documents diffusés récemment par le Département d'Etat américain et repris par le quotidien "The New York Times". Selon ces documents les fonctionnaires de l'ambassade états-unienne à Baghdad prirent incroyablement la défense de la multinationale - qui reçut un milliard de dollars par l'administration Usa - et ordonnèrent aux investigateurs menacés d'abandonner au plus vite le pays, allant jusqu'à les accuser de mettre en péril les relations entre Blackwater et le personnel diplomatique USA en Iraq. Après son retour en patrie, le chef des investigateurs états-uniens écrivit un compte-rendu de ce qui était arrivé et l'envoya à certains dirigeants et fonctionnaires du Département d'Etat tout en dénonçant l'inacceptable comportement des représentants du gouvernement USA en Iraq et des 'employés' de la multinationale. Selon le chef des inspecteurs l'agence de sécurité privée se considérait "au dessus de la loi".
Nonobstant les révélations, il est très probable qu'il n'y ait pas de conséquences juridiques ou politiques à l'égard de celle qui après le changement de nom est connue comme Academi, et il n'est pas non plus escompté que de nouveaux éléments émergent sur l'affaire désormais vieille de quelques années mais assez compromettante pour les intérêts de l'agence qui fournit des mercenaires au gouvernement états-unien pour de nombreux théâtres de guerre : depuis l'Iraq à l'Afghanistan jusqu'à l'Ukraine.
Marco Santopadre
http://contropiano.org/internazionale/item/24953-iraq-blackwater-minaccio-di-morte-investigatore-usa-e-blocco-inchiesta
Danielle Bleitrach, 1er juillet 2014 :
Kiev a refusé l’extension de trêve et rompu les pourparlers, demandés par la Russie et l’UE. Cependant, alors que la Russie s’est engagée dans l’aide humanitaire, l’UE poursuit dans son soutien inconditionnel à la junte et ses politiques de guerre. Que les peuples d’Europe, les Français en particulier qui détournent les yeux de ce qui s’accomplit avec leur assentiment, sachent que cela ne s’arrêtera pas là, ce crime en engendrera d’autres et il en sera dont ils ne pourront plus se protéger ni eux, ni leurs enfants.
« Celui qui ne connaît pas la vérité, celui-là n’est qu’un imbécile. Mais celui qui la connaît et la qualifie de mensonge, celui-là est un criminel ».
extrait de :
01 JUIL Le crime de masse contre des femmes et des enfants a repris dans le Donbass