Vendredi 3 octobre 2014 - Désormais, les combats et les bombardements dans les villes de l'Ukraine Orientale sont nombreux et d'une intensité telle que parle de 'cessez-le-feu' signifie donner pour bonne la clef de lecture de ce qui est en train d'arriver dans ces territoires qui puisse satisfaire sûrement l'exigence du régime de Kiev de donner une image de normalité, mais non pas la réalité des faits.
Après les 11 morts provoquées par les missiles qui ont centré une école et un mini-bus dans un quartier de Donetsk à 4 km de l'aéroport théâtre de très durs affrontements, hier c'est le centre ville qui a été pris pour cible par les bombardements de l'artillerie gouvernementale.
Des coups de canon et des coups de mortier se sont abattus sur un centre commercial, heureusement fermé, donc sans causer de victimes, mais ils ont aussi tué un opérateur suisse de la Croix Rouge - Laurent Etienne Du Pasquier, 38 ans, de Genève - frappé pendant qu'il se trouvait près du siège de l'institution internationale. Frappé aussi un immeuble de neuf étages dans la zone de l'Université.
Incroyablement l'Union Européenne, qui a soutenu auparavant le putsch contre le gouvernement légitime du pays et maintenant soutient un régime qui a déchaîné sa propre armée contre une partie de la population qui refuse les nouveaux dirigeants, a exprimé sa "préoccupation concernant l'intensification" des combats dans l'est de l'Ukraine et a rappelé la "nécessité d'un étroit respect du protocole sur le cessez-le-feu du 5 septembre et du memorandum mis en acte depuis le 20 septembre". Une déclaration cynique et instrumentale qui n'a évidemment pas l'objectif de rappeler à l'ordre les nationalistes de Kiev mais au contraire de justifer l'agressivité de l'Union Européenne contre la Russie, accusée de ne pas vouloir tenir la bride aux combattants des Républiques Populaires et par frappée par conséquent par des sanctions réconfirmées seulement il y a quelques jours nonobstant les re-assurances en sens contraire des dernières semaines.
Moscou répond comme il peut : hier le Comité d'Investigation russe a ouvert une enquête pour génocide à l'égard du ministre de la Défense ukrainien, Valeri Gheletei, du chef d'état major de Kiev, Viktor Muzhenko et du commandant de la 25e brigade des forces armées putschistes, Oleg Mikas.
Pendant ce temps, les affrontements pour le contrôle de l'aéroport de Donetsk se poursuivent, où on assiste à une série de retournements du front et à un bain de sang : si dans les derniers jours les milices avaient frappé un véhicule ukrainien pour le transport des troupes en tuant neuf militaires, avant-hier c'est l'armée qui a tué 7 miliciens pendant une attaque en grand style. De toute manière, désormais les forces armées de la Novorossiya contrôlent une partie importante de l'aéroport, désormais en ruines mais l'objectif fondamental pour refouler l'armée ukrainienne est d'empêcher ainsi que l'aéroport continue d'être utilisé pour viser la ville et continuer à massacrer les civils.
La poursuite de la guerre dans l'est du pays continue à provoquer des problèmes à la Junte putschiste qui s'apprête à gérer les élections politiques du 26 octobre. hier à Léopole, berceau de l'extrême droite nationaliste dans l'ouest de l'Ukraine, les parents de plusieurs soldats envoyés au front ont bloqué quelques rues de la ville en demandant le retour à la maison de leurs fils et maris, et en affirmant que le bataillon dans lequel les jeunes combattent a été crée par le gouvernement pour défendre la région en cas d'attaque et non pas pour être envoyé au massacre.
Contropiano.org
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