L'histoire d'Ivan - on l'appellera ainsi - est tragique et touchante. L'enfant qui à seulement huit mois est devenu à son insu le symbole du drame ukrainien, et des violences de Kiev contre la population civile. Ivan est atteint par des graves difficultés respiratoires, qui le rendent totalement dépendant des machines qui le maintiennent en vie. Le bébé est resté pris au piège à Slaviansk sous les bombardements pendant que l'hôpital dans lequel il était accueilli était frappé à plusieurs reprises. Les infirmières l'ont protégé avec des matelas pendant que l'immeuble était endommagé par les attaques aériennes. Pendant plusieurs jours, il n'a pas été possible de l'emmener ailleurs, a dit le père, "trop dangereux avec l'ambulance et les appareils respiratoires sophistiquées de s'approcher sous les bombes et les tirs d'artillerie. Le petit est resté bloqué pendant des semaines à Slaviansk, dans la ville assiégée à laquelle le gouvernement de Kiev a refusé plusieurs fois le couloir humanitaire. Une histoire qui s'est bien terminée du moins pour le petit Ivan qui a pu monter sur l'ambulance pour être ensuite transporté à Rostov en Russie, où il pourra recevoir les soins dont il a besoin.
Lorsque les bombes pleuvent du ciel qui peut s'enfuit, mais une partie de la population civile reste bloquée, les personnes âgées, les malades, qui est trop effrayé pour s'enfuir.
Qui sont les hommes qui combattent en Ukraine sud-orientale ? Qui sont les protagonistes d'une guerre civile conduite avec des modalités d'un conflit de basse intensité, employant des corps d'élite presque toujours non dépendants du gouvernement de Kiev ? L'armée ukrainienne a un rôle minime dans la soi-disant opération anti-terroriste menée dans l'est du Pays. Kiev n'a pas les ressources nécessaires pour financer de très chères opérations de guerre de ses troupes régulières Les soldats ukrainiens du reste, dans plus d'une occasion, ont montré n'avoir aucune intention de tuer leurs concitoyens.
Les milices de la Garde Nationale ukrainienne qui opèrent dans l'est du Pays sont un ensemble hétéroclite d'activistes de Secteur Droit, la grande sigle qui compte en son sein des mercenaires étrangers et des militants ultra-nationalistes, financés par des oligarques. Comme par exemple Igor Kolomoïski, le banquier président de la région de Dnepropetrovsk qui fournit armes et logistique à ses propres bataillons. Nous avons montré aussi comment de l'autre côté parmi les philo-russes qui opposent résistance à Kiev il y ait des volontaires provenant de la Russie, non liés cependant à l'armée régulière de Moscou. Comme les 31 qui sont tombés à Donietsk dans la bataille pour la défense de l'aéroport.
Dans le G7 sans la Russie, qui a obligé le Président français François Hollande à dîner deux fois en un seul soir, avant dans un restaurant parisien avec Obama, et après à l'Elysée avec Poutine, dans les G7 des séparés et des petits décors, la dépendance énergétique de la Russie reste un thème central. Sur les possibilités de s'affranchir de Moscou par des importations de gaz naturel depuis les USA, le président de la Commission Européenne Barroso a été explicite. "Nous devons être réalistes " a déclaré, "et ne pas alimenter l'illusion que ce sera le gaz provenant des USA à résoudre nos problèmes." Barroso a aussi informé des échanges avec Obama qui a confirmé l'intention des Etats Unis d'augmenter l'apport de gaz naturel sur le marché mondial. Le gaz naturel américain est extrait avec la technique controversée du fractionnement de schistes bitumineux. S'il ne résoudra certainement pas les problèmes de l'Europe, il est déjà en train d'en créer de bien graves et difficilement réversibles à l'environnement proche des puits dont il est extrait.
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