Krasnji Liman est une ville du Donbass d'environ 23.000 habitants, dans l'oblast de Donetsk. Cette ville a été bombardée puis assiégée le 3 juin 2014. Un post apparemment de première main trouvé sur le web - il n'y a ni nom de l'auteur ni d'un journaliste pour certifier des circonstances entourant ces informations - raconte les faits d'une telle façon qu'on en déduit que à Krasnji Liman, l'expédition 'punitive' a viré au carnage. Et comment penser autrement avec les antécédents de ces mois ? Pourtant on en a pas entendu parler dans les médias. Comme d'ailleurs pour d'autres petits centres habités, contrairement aux grandes villes, et encore... concernant la guerre civile en Ukraine, la presse en ce moment préfère ne pas entrer trop dans les détails.
Après vérification des faits, je me suis posée la question s'il fallait garder ce texte dans le billet, non pas que la situation ne soit très alarmante, mais justement pour ça, il ne fallait pas y ajouter un témoignage dont on peut dire que pour certains de ses aspects il cède à l'émotion. Quoi qu'il en soit pour ce que je n'ai pu certifier par d'autres sources, il est certain comme rapporté par cette femme, que ce ne sont pas seulement des combattants qui ont été tués, mais aussi des civils et des malades ou des blessés, 25 seulement à l'hôpital. Les vidéos sur youtube et l'Agence Itar-Tass sont venues le confirmer.
Cinq jours sont passés depuis le bombardement. Selon ce témoignage, il n'y avait pas de séparatistes à Krasny Liman. Malgré ça, les tanks de la Garde Nationale sont arrivés jusqu'à la ville, et l'agence Itar-Tass rapporte la déclaration du gouverneur de Donetsk Denis Pichilin, selon lequel les forces militaires ukrainiennes avaient abattu une brigade de travailleurs de chemin de fer de la ville de Sloviansk dans Krasny Liman, et que ceux qui sont restés en vie ils les ont gardés en captivité, sous le tir des snipers. Brigades de travailleurs, ici, ça peut vouloir dire simplement une équipe de cheminots, ou en tout cas des gens qui se défendent, mais pas des soldats.
"(...) militia stated that Ukrainian military forces had shot down a brigade of railway workers from the city of Sloviansk in Krasny Liman on June 3. “Railway workers who remained alive are being kept in captivity. Snipers do not permit them to go out,” the militiaman said, not elaborating where people were locked up."
Concernant les pillages par faim de la part des soldats, la destruction du pont sur le Donet, ou la destruction des maisons, ce sont des informations données par le témoignage, mais qui n'apparaissent pas dans les vidéos que j'ai pu voir, on y voit bien des bâtiments très endommagés, mais les gens bien que choqués, parlent librement aux journalistes, montrent les dégâts importants, mais je n'ai pas vu des maisons complètement effondrées à Krasnji Liman. On peut cependant comprendre que les personnes âgées comme cette femme, soient complètement effrayées par ce qui est en train d'arriver. D'autres vidéos montrent l'état de choc profond des personnes âgées que cette guerre immonde a pu engendrer en eux. Il ne faut pas oublier qu'ils sont ceux qui voient réactiver en eux les souvenirs les plus sombres de leur histoire, ceux de la deuxième guerre mondiale, de la guerre contre les nazis.
Ajout du 13 juin 2014 - Finalement, même l'information sur les soldats de l'armée ukrainienne qui n'ont pas de quoi manger est vraie, ici plusieurs témoignages recueilli par RT :
https://www.youtube.com/watch?v=PGdfbqnX8IU
Comment comprendre cette cruauté si ce n'est que la soi-disant opération anti-terroriste, est en effet une opération punitive, due au fait que les gens et non seulement les milices séparatistes, se sont érigées contre le gouvernement putschiste, et nazi, de Kiev ? En tous les cas, les bombarder augmentera leur méfiance. Alors pourquoi le faire ?
La gare de Krasnji Liman
Le témoignage de 'tante Lina'
Vraisemblablement, il s'agit d'un Russe qui rapporte ce que lui a raconté sa tante qui vit à Krasnji Liman. Inutile de réexpliquer que les Russes ont de la famille des deux côtés de la frontière (ils ont même la double nationalité en fait) comme cela arrive par ailleurs dans beaucoup de pays, cas de figure très répandu puisque l'Ukraine était russe avant 1991. le post s'intitule "Bêtes nazies à Krasnij Liman" et a été posté le 6 juin.
"C'est ainsi. Ma mère a finalement réussi hier à contacter une de ses amies d'enfance à Krasnij Liman. Tante Lina vit dans la partie de la ville où vivent les privés. Elle est juste une femme âgée qui parle russe-ukrainien.
Je me rappelle comment elle chantait les chansons ukrainiennes et racontait les blagues russes. J'allais souvent à Krasnji Liman chez mon arrière grand-père, sa maison par ailleurs n'est pas bombardée à la différence de celle des voisins, où ont vécu beaucoup de personnes (cette maison il y a plusieurs années a été vendue, après la mort de mon grand-père) et ces personnes sont encore vivantes et je me souviens les arbres de poires et les voisins - pas tous). Tante Lina n'est pas pour "les vôtres ou les nôtres" elle voulait seulement une vieillesse tranquille dans sa ville natale. Une vieillesse tranquille qui n'aura pas lieu.
De tout ce qu'elle me raconte, je me limiterai à citer et (par commodité) traduire en première personne. Et je ne commenterai pas. Autrement j'interromps. Donc :
"… Vous souvenez-vous de notre gare ? Belle, grande. Bombardée. Plus de gare. Le pont sur le Donez bombardé. Et, surtout, vous savez, l'hôpital. Un immeuble historique auquel fut ajouté une nouvelle aile moderne. Les bombes sont tombées sur la salle d'opérations. Le chirurgien a été tué et même une infirmière et puis est arrivée à l'hôpital la Garde nationale de Kiev. Il y avait là les blessés, environ 150 personnes, probablement il y en avait des deux côtés. Soit de la milice soit de la Garde nationale. Ils les ont tous fusillés. Tous. Nous avons vu les cadavres. Des jeunes. Tous des jeunes…
La voisine vivait seule à la maison. Avant l'attaque, excusez, elle a voulu faire pipi. Ses toilettes sont sur la rue. Elle est sortie. A ce moment là sa maison a été bombardée. Elle court dehors des toilettes et ne croit pas au fait d'être encore vivante. Et elle n'a plus de maison. Imaginez la chance ? (elle pleure)…
Les miliciens sont partis de Krasnij Liman. Disparus. Nous ne savons pas s'ils étaient vraiment là, moi je ne les ai pas vus et même pas mes amis ne les ont vus. La Garde nationale est entrée en ville. Ils sont entrés dans toutes les maisons et les ont "nettoyées". Ils ont dit franchement : nous cherchons des miliciens. Si le passeport ou la personne éveille une suspicion nous le fusillons sur place. Ils ont tué les hommes des familles de gens que je connais. Je pense que même eux n'avaient pas vu de miliciens…
Tués. Simplement fusillés dans leurs maisons. Voilà le nettoyage …
… Ceux-ci sont de Kiev, affamés et furieux, des jeunes de la Garde nationale, pratiquement des ados. Ils courent de maison en maison aujourd'hui, ils ramassent des restes de nourriture et des animaux domestiques. Ils ont vu un cochon. Tous à lui tirer dessus avec les mitraillettes et le traîner. Simplement volé. Et nous, nous n'avons rien à manger ! Les magasins bombardés. Les produits alimentaires - rien. La faim commence de jour en jour et poulets et cochons - tous emportés (elle pleure).
L'école maternelle en face de nous bombardée. Mais ils l'ont frappée le soir et les enfants n'y étaient plus. Nous sommes allés le matin regarder les ruines - aucun cadavre. Je n'aurais jamais pensé que j'aurais vu des cadavres dans notre Liman… (elle pleure)"
http://3rm.info/47467-nacistskoe-zvere-v-krasnom-limane.html
#Ukraine: maison détruite par l'armée lors d'un raid aérien dans la région de #Lougansk (06.06.2014) pic.twitter.com/PqF50Yn2WM
Et maintenant la version officielle par l'agence Itar-Tass, en anglais :
Ukrainian troops kill more than 25 people in Krasny Liman hospital
June 04, 16:34 UTC+4
Ukrainian servicemen have shot and killed more than 25 people in the hospital of Krasny Liman, chairman of the Supreme Council of the self-proclaimed Donetsk People's Republic Denis Pushilin told ITAR-TASS by telephone.
"According to preliminary information, more than 25 people have been killed but we fear the toll might be higher," Pushilin said. "Shooting at the sick and wounded is not even genocide. The immoral actions by Kiev's junta defy explanation."
He said the precise casualty toll from Sloviansk fighting was not available. "Figures differ greatly. We'll know later," Pushilin said.
A representative of people’s militia said on June 3 that Ukrainian military forces had shelled a hospital in the city of Krasny Liman. In his words, shells hit the roof of the building, damaged the hospital fence and broke down all windows.
However, several commuter trains were cancelled over massive damages on the railway track and the platform at a railway station in the city of Krasny Liman in Ukrainian air strikes, the press service of the Donetsk railway authority said on Wednesday. Administrative and economic buildings, platforms and the railway track at railway station Krasny Liman were damaged in the air strike, the press service said. Asurgeon was killed in the attack on the hospital, the press service also noted.
Meanwhile, militia stated that Ukrainian military forces had shot down a brigade of railway workers from the city of Sloviansk in Krasny Liman on June 3. “Railway workers who remained alive are being kept in captivity. Snipers do not permit them to go out,” the militiaman said, not elaborating where people were locked up.
http://en.itar-tass.com/world/734712
Il y a donc eu plusieurs effractions au droit de la guerre. L'armée avait-elle reçu l'ordre de bombarder les immeubles administratifs ou bien les maisons des gens ou de tuer des civils ? on n'a pas le droit non plus de tirer sur les hôpitaux et les blessés, même soldats. Pourquoi ne fait-on pas intervenir une force d'interposition internationale, ou tout au moins permettre d'évacuer les gens par un couloir humanitaire, comme prévu par le droit international ? ça a été pourtant demandé à plusieurs reprises par la Russie. Au Donbass sont déjà morts beaucoup de Russes et cela sans avoir levé même pas un balais de cuisine contre la Garde nationale, ou le pouvoir de Kiev.
Ukraine: l'Onu rejette l'idée russe de corridors humanitaires (diplomates)
06/06/2014
NEW YORK (Nations unies), 6 juin - RIA Novosti
Aucun pays membre du Conseil de sécurité de l'Onu, à l'exception de la Chine, n'a soutenu la proposition de Moscou de mettre en place des corridors humanitaires dans l'est de l'Ukraine, ont annoncé vendredi à RIA Novosti des diplomates en poste au siège des Nations unies à New York.
"La Chine est prête à soutenir cette initiative, mais les autres la rejettent ou se montrent passifs", a affirmé le représentant permanent de la Russie à l'Onu Vitali Tchourkine.
La semaine dernière, la Russie a soumis au Conseil de sécurité de l'Onu un projet de résolution prévoyant l'établissement de corridors censés sauver la population civile et lui apporter une aide humanitaire dans le contexte de l'opération militaire menée par Kiev dans l'est de l'Ukraine. La réunion de travail consacrée à l'examen préalable de ce document n'a abouti à aucun résultat.
Le représentant permanent adjoint de la Chine auprès de l'Onu, Wang Min, a indiqué à RIA Novosti que la délégation chinoise avait reçu une réponse positive de Pékin et qu'elle était prête à soutenir la proposition russe.
Dans le même temps, l'ambassadeur de Grande-Bretagne à l'Onu, Mark Lyall Grant, s'est déclaré certain que la résolution russe ne serait pas soutenue.
"Je ne pense pas que cette résolution reçoive l'appui du Conseil de sécurité", a déclaré le diplomate britannique. Selon lui, cette réaction négative de Londres s'explique par le fait que la Grande-Bretagne ne voit aucune crise humanitaire dans l'est de l'Ukraine.
http://fr.ria.ru/world/20140606/201467152.html
Sur ce qui arrive à Krasnji Liman, il y a peu de sources journalistiques du moins en français, pourtant c'est grave, de plus les journalistes aussi sont arrêtés par la Garde Nationale, et enfermés. Et les intellectuels quant à eux, sont menacés, c'est du moins ce qui est arrivé à l'historien et politologue norvégien Bjorn Nistad.
L'information qui suit je n'ai pas pu non plus la trouver sur la version française de La Voix de Russie. On sait maintenant que les défections dans l'armée ukrainienne sont courantes et massives. Malgré ce retrait de la population ukrainienne a se battre en son sein, malgré la répulsion inévitable que des massacres comme celui de Krasnji Liman puissent susciter, Arsen Avakov, le ministre de l'Intérieur ukrainien qui a ordonné les opérations sur le Donbass, porte justement les agissements de l'armée à Krasnji Liman comme le modèle à suivre :
Avakov démet 8 ex-Berkut qui se sont refusés de combattre dans l'est de l'Ukraine
7 juin 2014
Le ministre de l'Intérieur Arsen Avakov a démis huit ex-employés des forces spéciales "Berkut" pour avoir refusé d'aller dans la région du Donbass et à Lugansk participer à l'expédition punitive.
"Qui est en train de combattre et qui se cache... Nous avons décidé de licencier huit ex-Berkut de la région de Chernigovskoj qui ont refusé de partir pour la zone ATO (opération anti-terrorisme)" a écrit sur sa page Facebook.
"Leurs camarades ont par contre fait partie des forces ATO dans Krasnji Liman, ils ont démontré d'être du bon côté", il a dit.
Un portrait du ministre de l'Intérieur ukrainien pas très flatteur par Maria Baliabina, toujours sur La Voix de Russie :
Avakov, douteux ministre de l’Intérieur d’Ukraine, star des réseaux sociaux
© Photo : RIA Novosti/Grigori Vasilenko
Par La Voix de la Russie | La politique ukrainienne prend des formes bigarrées. Des oligarques accèdent au pouvoir, pendant que des politiques ont une activité débordante sur internet au lieu de s’occuper des choses réelles. Ces derniers temps, pratiquement toutes les déclarations politiques sont diffusées en Ukraine via Facebook et le ministre de l’Intérieur Arsène Avakov est l’auteur le plus lu des réseaux sociaux ukrainiens. Mais s’il se positionne en vedette de l’espace virtuel, son action dans le réel a de quoi laisser sceptique.
En effet, il a été mal accepté par le Maïdan et son avenir politique reste assez vague après l’élection du nouveau président.
Avakov n’a pas été un leader très charismatique sur le Maïdan et on l’a rarement vu à la tribune. La presse le mentionnait souvent dans un contexte ouvertement criminel. C’est lui a donné l’ordre de lancer l’opération militaire dans l’Est de l’Ukraine et c’est également lui qui a été accusé d’avoir monté un attentat contre son ex-copain, le maire de Kharkov Guennadi Kernes. Mais Avakov s’en est tiré à bon compte, estime Bogdan Bezpalko, directeur adjoint du Centre d’études ukrainiennes et biélorusses de l’Université de Moscou :
« L’homme qui est accablé d’un dossier compromettant est facile à manipuler et peu importait la figure de celui qui viendrait au pouvoir pour la foule du Maïdan, qui jouait le rôle de biomasse. En effet, tout homme qui incarnait la volonté mythologique de rejoindre l’Europe apparaissait sous les traits d’un saint. C’est le cas des autres membres du cabinet ukrainien qui ont chacun un dossier chargé et un squelette dans le placard. »
Au poste de ministre de l’Intérieur, Avakov ne s’est pas donné la peine d’instruire l’affaire retentissante des snipers sur le Maïdan ou la tuerie d’Odessa. Ce qu’on retient de son activité au poste de superflic, c’est le scandale de Sachko Bely, ce personnage des plus odieux du Maïdan. Avakov l’a traité d’enfoiré et Sachko a promis en réponse de faire pendre le ministre. Peu de temps après, Sachko s’est fait tuer de deux balles dans le cœur. La police a conclu au suicide mais Dimitri Yarosh, compagnon d’armes de Bely et coordinateur des radicaux de Praviy sektor, a tout de suite brandi la menace de vendetta à l’endroit d’Avakov.
Par conséquent, toute l’activité du nouveau ministre se limite aux règlements de comptes entre criminels et l’avenir d’Avakov est très vague, estime le politologue ukrainien Iouri Rouban :
« Le gouvernement dont il faisait partie a déçu la société ukrainienne. Il y aura sûrement des remaniements au niveau des ministères de l’Intérieur et de la défense. Porochenko, le nouveau président, a déjà dit qu’il ferait tomber certaines têtes. Et comme la police dirigée par Avakov n’a enregistré aucun succès retentissant, c’est la sienne qui tombera très probablement. »
Mais pour l’instant, Avakov assure toujours le commandement des troupes et dirige l’opération punitive dans l’Est du pays. C’est à son initiative que la compagnie « Donbass », composée des adversaires les plus farouches des miliciens, sera le noyau du futur bataillon spécial. On a l’impression qu’il espère conserver sa place dans la nouvelle équipe et qu’il tente de prouver son utilité en faisant preuve de la plus grande cruauté. Après tout, c’est précisément cela qui est aujourd’hui un critère d’efficacité en Ukraine.
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/2014_06_03/Le-punitif-Avakov-en-vedette-sur-les-reseau-sociaux-Ukrainiens-6775/
Même le néo-président Porochenko n'hésite pas à employer le terme de 'nettoyage' pour l'opération punitive engagée dans le Donbass, bien qu'il limite formellement son étendue aux opérations contre les bâtiments administratifs, ce qui va complètement à l'encontre des massacres qui ont eu lieu à Krasnji Liman comme à Lugansk :
Ukraine/est: l'armée annonce avoir abattu 300 insurgés mardi
KIEV, 4 juin – RIA Novosti
Les forces armées ukrainiennes affirment avoir abattu 300 partisans de la fédéralisation mardi lors de combats dans la région de Donetsk, a déclaré mercredi à l'agence ukrainienne UNN le porte-parole officiel de l'opération spéciale Vladislav Seleznev.
"La phase active de l'opération antiterroriste se poursuit près de Slaviansk, Semenovki et Krasny Liman. Les combats se poursuivent. Les postes de contrôle (des partisans de la fédéralisation, ndlr) ont été détruits (…). Selon les données préliminaires, les pertes du côté des insurgés atteignent plus de 300 morts et environ 500 blessés. En ce qui concerne les forces ukrainiennes, deux militaires sont morts et 45 ont été blessés", a annoncé M. Seleznev.
Selon lui, les insurgés tentent de percer le cordon de sécurité établi dans les environs de Slaviansk.
Hier, les militaires ukrainiens ont annoncé qu'ils avaient totalement délogé les insurgés du nord de la région de Donetsk et qu'ils fermaient les frontières au nord et à l'est de la région de Lougansk.
Les autorités de Kiev mènent depuis le 15 avril une opération spéciale d'envergure visant à réprimer les manifestations qui ont éclaté dans le sud-est de l'Ukraine suite au renversement du régime du président Ianoukovitch le 22 février dernier. Les forces armées ukrainiennes utilisent des blindés et des avions.
Le milliardaire Piotr Porochenko, qui a remporté l'élection présidentielle anticipée du 25 mai en Ukraine, a exigé que l'armée et les forces de sécurité du pays "nettoient" les bâtiments administratifs des régions de Donetsk et de Lougansk occupés par les insurgés avant la cérémonie d'investiture au poste de chef de l'Etat prévue samedi 7 juin à Kiev.
http://fr.ria.ru/world/20140604/201427955.html
J'ai essayé avec des moyens non professionnels (que je n'ai pas) de réunir un peu de données sur ce qui s'est passé dans cette ville, il faut reconnaître que la situation n'est finalement pas tellement loin de comment la décrit ce témoignage anonyme. Nous ne savons pas d'où il vient, mais c'est pourtant simple : il vient de tout un peuple qui souffre. Leur souffrance est la notre.
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On peut trouver le témoignage en langue d'origine sur ce site russe. Moi je me suis servie d'une version italienne.
Dans le fil des commentaires, les vidéos complètent les informations données ici ,et à ce lien youtube , d'autres vidéos en russe sur Krasnji Liman.