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Billet de blog 10 octobre 2015

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Al-Qaïda ? Elle est philo-occidentale - par PandoraTv

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9.10.15 - "L'Otan est prête à défendre la Turquie avec ses batteries anti-missiles Patriot", tonne le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg devant l'assemblée plénière de ses ministres de la Défense, réunis d'urgence hier à Bruxelles. 

 https://www.youtube.com/watch?v=if-_ZwGrpUk#t=256

Défendre de qui ?, serait-on tenté de se demander, si à calmer les ardeurs de Stoltenberg n'y avaient pas déjà pensé l'Allemagne et les Etats-Unis. Les deux membres les plus influents de l'Alliance Atlantique annoncent exactement le contraire : le retrait immédiat des Patriots de la Turquie. Des exigences tactiques, selon Berlin avec une grande clarté, manutention, disent plus obliques à Washington, ou probablement pour éviter un grave incident militaire entre forces turques et russes, comme l'écrit aujourd'hui le Corriere della Sera. 

Car le danger d'un acte grave de provocation reste au plus haut niveau. 

Celle-ci est l'image radar (voir l'image dans la vidéo, ndt) de la frontière entre Turquie et Syrie utilisée par CBS pour accuser les Russes d'éventuelles collisions : les verts, - nous l'avons déjà dit - ce sont les avions de l'OTAN, les jaunes sont les russes, le schéma de l'image est explicite. Mais le jeu en Syrie est désormais même trop clair, derrière les rebelles modérés financés par les Saoudites et entraînés par la CIA se cache - et même pas tellement - Al-Qaïda, devenue soudain philo-occidentale. C'est La Répubblica qui l'écrit, en reprenant les mots du ministre de la Défense américain Ashton Carter, "peu professionnelle et incorrecte l'action militaire des Russes en Syrie, selon le titulaire du Pentagone, "en effet, poursuit-il le raisonnement, les actions des avions russes et leurs missiles de croisière auraient servi à couvrir une action de l'armée de Assad contre les oppositions modérées, liées effectivement à Al-Qaïda, mais d'une certaine manière philo-occidentales. Il n'y a pas de guillemets, il y a un doute si les mots sont à attribuer à Ashton Carter ou bien à l'auteur de l'article.

Adolfo Marino

L'Otan se relance sur le front Nord 

L'armée du Royaume Uni sera déployée dans les Etats Baltes, où elle restera en instance durant une longue période. C'est ce que révèle un article du Financial Times. L'envoi de soldats britanniques en Lettonie a lieu, selon la motivation officielle, avec des objectifs de défense d'une fantomatique agression russe, et cependant le ministre de la Défense de la Lettonie, Raimond Bergmanis, en répondant aux questions des journalistes, a admis ne pas être au courant de tels plans, et il a donc ajouté qu'il aurait demandé des éclaircissements à son homologue britannique. Cela signifie que Bergmanis a été informé de la décision de l'Otan de déployer une armée étrangère sur son territoire, dans une évidente violation des principes de souveraineté nationale, par les journalistes eux-mêmes.

Il serait intéressant de comprendre si même les autres ministres de la Défense du Traité de l'Atlantique Nord jouissent du même pouvoir décisionnel à l'intérieur de l'Otan. Cependant après quelques heures, le ministre de la Défense lettone, a communiqué par Twitter d'accueillir favorablement la décision du gouvernement britannique, relative à l'envoi de contingents de son armée sur le territoire de la Lettonie. Rappelons qu'en ce moment en Lettonie sont déjà présentes l'armée des Etats-Unis et celle de l'Allemagne, un signal de la croissante agressivité de l'Otan à l'égard de la Russie, avec laquelle on justifie une authentique occupation militaire. 

Giulia Zanette

Vladimir Badmaev 

La Turquie menace la Russie, l'OTAN souffle sur les braises

9.10.15 - Après plusieurs jours de silence, craignant que l'énorme offensive militaire russe obscurcisse complètement la supposée "direction de Paris" dans la "lutte contre Daech" le gouvernement français a répliqué le raid solitaire de la fin de septembre sur le territoire syrien.  

Contropiano.org

par Rédaction Contropiano

L'Élysée a dit que les deux Rafale de l'Armée de l'Air ont fait pendant la nuit entre jeudi et vendredi un raid qui a frappé et détruit quelques camps d'entraînement utilisés par des milices de l'État islamique près de Raqqa. Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, a déclaré que les frappes aériennes contre Daech sont rendues particulièrement difficiles par le fait que les extrémistes islamistes utilisent des boucliers humains, souvent des femmes et des enfants, tandis que leurs dirigeants se cachent dans les écoles, les mosquées et les hôpitaux. Le ministre français n'a bien sûr pas manqué d'attaquer la Russie, disant que 80-90% des raids du Kremlin ne sont pas orientés pour détruire Daech, mais à garantir le maintien du régime du président Bachar al-Assad.

Alors que les avions chasseurs russes continuent à bombarder les positions de Daech mais aussi d'Al-Qaïda et d'autres formations islamistes, les jihadistes de l'État islamique seraient en train de tenter de conquérir Alep, et auraient atteint les contreforts de la deuxième ville de Syrie en importance, dans le nord pays. Selon plusieurs sources, l'Etat islamique a réussi à chasser certains groupes rebelles concurrents à la fin de violents affrontements armés pendant la nuit et qui ont duré jusqu'à l'aube, dans les localités de Tall Qrah, Tall Soussine, Kafar Qares mais surtout à partir de la base de la Madrasat al-Mouchat, aux mains des rebelles depuis 2012. De fait, les milices de Daesh sont maintenant directement opposées aux troupes loyalistes, en particulier dans la zone industrielle de Cheikh Najjar, et des affrontements entre les deux factions seraient déjà en cours à quelques kilomètres de la ville. Selon les rapports du site des Pasdaran iraniens, le commandant des Gardiens de la Révolution à Téhéran Hossein Hamedani a été tué aujourd'hui lors de combats par les extrémistes de l'IS. 


Pendant ce temps, Londres et Washington montent le ton de la polémique contre Moscou, alarmés par le début de l'offensive terrestre lancée par les troupes gouvernementales syriennes, avec le soutien des milices du Hezbollah et des chiites iraniens, et sous la couverture aérienne des avions chasseurs et des hélicoptères russes. "Je pense que dans les prochains jours, la Russie commencera à subir des pertes humaines", a déclaré le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter, lors d'une conférence de presse au siège de l'OTAN à Bruxelles. Hier également les Etats-Unis ont diffusé la nouvelle selon laquelle jusqu'à 4 missiles lancés à partir des navires de guerre russes dans la mer Caspienne contre les territoires du nord et de l'ouest de la Syrie contrôlés par des groupes jihadistes seraient tombés en territoire iranien, bien que sans causer ni morts ni blessés. Mais dans un court laps de temps la tentative de mettre les alliés les uns contre les autres s'est dégonflée, lorsque les deux commandements de Moscou et de Téhéran ont nié la 'nouvelles' et ont accusé Washington de répandre le poison.

Pendant ce temps l'OTAN souffle sur les braises de l'affrontement entre Russie et Turquie. La pomme de discorde, depuis quelques jours, semblent être les prétendues menaces adressées par la Russie contre la Turquie que l'Alliance atlantique affirme être prête à protéger. Hier, le Secrétaire général du Traité de l'Atlantique Nord Stoltenberg a mis en garde : "La Turquie est un allié de valeur, l'OTAN est prête à le soutenir. Nous avons déjà répondu en préparant le déploiement éventuel de troupes dans le sud, y compris en Turquie." Peu de temps après, cependant, le gouvernement turc a nié avoir jamais demandé de l'aide à l'OTAN, et d'autant plus d'avoir besoin de troupes de l'Alliance qui en défendent les frontières. En réalité il y a quelques jours l'exécutif turc a demandé à l'OTAN de maintenir dans le sud et l'est du pays, le déploiement de batteries de missiles Patriot accordées par les Etats-Unis et l'Allemagne il y a quelques années en prévision d'une confrontation militaire directe avec la Syrie. Bientôt en effet expirera le retrait annoncé de la région de la frontière par de petits contingents de Washington et Berlin. En attendant de voir que feront les États-Unis, Berlin a déjà confirmé qu'il retirera ses troupes et les batteries de Patriot en janvier.

 
Puis Ankara a néanmoins ouvertement menacé la Russie de cesser les relations commerciales avec Moscou. Erdogan a lui-même menacé la possibilité d'annuler la construction de la centrale nucléaire que la compagnie d'Etat russe Rosatom (une affaire coûtant jusqu'à 20 milliards de dollars) devrait réaliser sur le sol turc et également de suspendre l'achat de gaz russe, qui couvre environ 60% des besoins du pays à la pointe dans le soutien des diverses milices jihadistes protagonistes de la guerre civile sanglante en Syrie. "Il y a des questions auxquelles la Russie devrait penser. Si les Russes ne construisent pas Mersin Akkuyu (la première centrale nucléaire en Turquie, ndlr), d'autres le feront. Nous sommes les plus grands consommateurs de gaz naturel russe. Perdre la Turquie serait sévère. Mais si nécessaire, nous iront chercher le gaz ailleurs", a déclaré un président turc de plus en plus isolé et irrité, maintenant en face de l'échec de ses plans pour déstabiliser la Syrie.

L'intervention russe d'une part, et d'autre part la résistance de Bruxelles et Washington de répondre à l'exigence du feu vert pour envahir le nord de la Syrie et à l'établissement d'une zone tampon sous le contrôle d'Ankara, rendent désormais très peu probable la possibilité que les islamistes Turcs puissent mettre les mains sur un morceau du pays voisin. Même le rapprochement avec Moscou, lancé ces derniers mois en vertu des avantages mutuels après le durcissement de l'encerclement de la Russie par l'OTAN et l'éloignement progressif de la Turquie de la soumission traditionnelle de la politique étrangère américaine, est maintenant sérieusement contesté par la transformation en un affrontement ouvert de la  concurrence dans le Moyen-Orient des deux pays. Un affrontement si grave que même Moscou prépare des représailles sur le plan économique, comme mardi, lorsque Gazprom a annoncé la réduction de moitié de la capacité prévue et le retard "probable" dans la mise en œuvre du Turkish Stream, le gazoduc qui devrait transporter le gaz russe vers l'Europe par le biais de la Turquie.

source : 

http://contropiano.org/internazionale/item/33341-la-turchia-minaccia-la-russia-la-nato-soffia-sul-fuoco

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