9.11.14 - D'intenses combats d'artillerie ont éclaté pendant la nuit à Donetsk, la principale ville du Donbass sous le contrôle des antiputschistes, ils se sont poursuivis tout le long de la journée.
Plusieurs coups de canon et de mortier ont frappé le centre de la ville provoquant de sérieux dommages et des victimes. C'est la première fois que cela arrive depuis plusieurs semaines, durant lesquelles les attaques et les échanges de l'artillerie s'étaient concentrés presque exclusivement autour de l'aéroport local, cependant qu'étaient plusieurs fois frappés des quartiers résidentiels.
L'atmosphère se fait de plus en plus tendue et parmi la population de la région assiégée et bombardée se fraie le chemin le soupçon et la préoccupation que le régime de Kiev, en se déplaçant ultérieurement à droite après les récentes élections politiques, soit en train de préparer un assaut militaire en grand style contre les Républiques Populaires. "Tôt ou tard nous devons reprendre les opérations pour récupérer le contrôle de l'Est de l'Ukraine" avait dit à la mi-semaine Markiyan Lubkivsky, conseiller du Service de Sécurité ukrainien (Sbu), selon lequel "un scénario de type yougoslave" dans les régions rebelles n'est pas à exclure.
Déjà ces derniers jours on avait assisté à une recrudescence des combats pendant que le gouvernement décidait d'augmenter jusqu'à 3% le bilan de la Défense dans un pays où le taux de chômage est si haut qu'il n'est même plus compté. Selon les bulletins diffusés par le Ministère de la Défense de Kiev les soldats tués pendant les derniers jours au cours de combats contre les milices populaires de la Nouvelle Russie auraient été au moins une dizaine, et une centaine ceux qui ont été blessés.
Dans les derniers jours, pour parasiter l'installation des deux présidents des Républiques Populaires de Donetsk et Lugansk - Aleksandr Zakharchenko et Igor Plotnitskij - sortis gagnants des élections du 2 novembre, les forces régulières ukrainiennes et les bataillons d'extrême droite encadrés dans la Garde nationale ont bombardé la zone du pont de Putilovskij, qui lie Donetsk avec l'escale aérienne, tout en lançant aussi des projectiles incendiaires pendant que à Kiev le régime discutait l'abrogation du 'statut spécial' concédé aux territoires rebelles seulement il y a quelques semaines dans la vaine tentative de convaincre des secteurs de la population du Donbass à renoncer à la résistance. Mais comme toujours ce sont les civils qui ont payé le prix fort avec des dizaines de victimes. Comme ces deux adolescents qui ont été tués par les bombes tombées sur leur école, la n° 63 de Donetsk, le 5 novembre, ou les 12 civils morts dans la région de Lugansk sous les coups de l'artillerie d'assaut ukrainienne le 7 novembre dernier, pendant que des milliers de personnes ne renonçaient pas, malgré tout, à célébrer l'anniversaire de la révolution d'octobre.
http://www.youtube.com/watch?v=sMpl1CULOUE
Mais les attentions de l'Otan et de l'Osce sont toutes concentrées à justifier une éventuelle offensive militaire sur grande échelle du régime ukrainien contre les Républiques rebelles. En effet les observateurs de l'Osce ces dernières heures, amplement repris par tous les médias et les gouvernements occidentaux, ont lancé l'alarme "sur le haut nombre de chars armés philorusses déplacés contre la frontière avec la Fédération Russe". Pendant qu'hier la junte putschiste avait dénoncé pour la énième fois l'entrée de troupes et armes de la Russie - pas une photo, une vidéo, rien - aucune confirmation est arrivée depuis les USa et l'Otan. Ainsi, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe en est réduite à employer une formulation ambigüe et franchement inacceptable : qu'est-ce que ça signifie "chars armés philorusses" ?
Substantiellement il s'agirait de quelques dizaines de moyens militaires sur lesquels étaient montés des pièces d'artillerie et quelques chars armés, vus pendant qu'ils transitaient sur la route à est de Makiivka, à 25 kilomètres de Donetsk. L'Osce avec quoi pense-t-il que les milices populaires du Donbass soient en train de repousser l'armée ukrainienne ou la Garde Nationale depuis désormais plus de six mois ?
Redaction Contropiano
Contropiano.org
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