Mardi 12 août - Le régime de Kiev a affirmé aujourd'hui que ses forces militaires ne permettront pas l'entrée dans le pays du convoi russe parti ce matin à l'aube en direction de Lugansk, dans le Donbass, avec 2.000 tonnes d'aides humanitaires et que tout le cargo des 280 camions sera consigné à la Croix Rouge à la frontière avec la région de Kharkov, contrôlée par les autorités nationalistes.
C'est le vice-chef de l'administration présidentielle ukrainienne qui l'a précisé, Valeriy Chaly. "Nous ne prendrons pas en considération la possibilité d'aucun mouvement de la colonne russe sur le territoire ukrainien" a dit le haut fonctionnaire du régime putschiste, en ajoutant que le matériel envoyé par la Russie devra être chargé sur des moyens de transport fournis par la Croix Rouge internationale.
Sur l'envoi d'aide humanitaire russe à l'Est de l'Ukraine depuis hier les déclarations et les démentis se poursuivent, dans un cadre très confus concernant ce qui a été effectivement concordé entre Moscou, Kiev et la Croix Rouge. Le ministre des Affaires Etrangères russe Sergey Lavrov avait dit hier que avaient été discutés avec le gouvernement ukrainien tous les détails de la mission, chose ensuite re-dimensionnée par la partie ukrainienne, pendant que ce matin à Genève un porte-parole de la Croix Rouge a dit qu'il fallait encore des "éclaircissements, des détails sur le contenu (du convoi) et du type de transport et magasins nécessaires".
Après Barroso (UE) et les représentants de l'Onu, des Etats Unis et de l'Italie, aujourd'hui le président français François Hollande aussi, a voulu personnellement intervenir dans la situation pour stopper la Russie. Le leader socialiste français a appelé au téléphone le président russe Vladimir Poutine, insistant "sur les fortes inquiétudes soulevées par la perspective d'une mission unilatérale russe sur le territoire ukrainien". Le président français, écrit l'Elysée dans une note, "a insisté sur le fait qu'une opération humanitaire peut intervenir sur le territoire ukrainien seulement avec l'accord des autorités nationales ukrainiennes, soit sur la formule soit sur les modalités de mise en acte. Le cadre doit être multi-latéral et sous la houlette du Comité international de la Croix Rouge".
Entretemps Moscou a rendu public que le convoi russe chargé d'aides humanitaires arrivera à la frontière avec l'Ukraine "demain dans la première moitié de la journée". Nous verrons à ce moment ce qui se passera et si le régime nationaliste permettra réellement à la Croix Rouge de prendre en charge les aides et les distribuer à la population de la région de Lugansk exténuée par des mois de combats et de siège de la part des troupes régulières ukrainiennes et des bandes néo-nazies encadrées dans la Garde Nationale. (R.C.)
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Moscou défie Ue et Usa et envoie un convoi humanitaire dans le Donbass
Mardi 12 août - Malgré les avertissements et les menaces de la part du Président de la Commission Européenne José Manuel Barroso, le gouvernement russe en accord avec le Comité International de la Croix Rouge a décidé d'envoyer un convoi d'aides humanitaires aux populations des régions orientales assiégées par l'armée de Kiev.
Une colonne composée de 280 camions, chargés d'aides e'émergence, est partie de Moscou à l'aube d'aujourd'hui dirigée vers les villes du Donbass complètement isolées par les troupes aux ordres du régime putschiste de Kiev qui dans les jours précédents a dit non à l'ouverture de couloirs humanitaires qui puissent permettre de refournir les habitants exténués de Donetsk et de Lugansk en genres alimentaires, eau et médicaments.
Pour arriver à destination le convoi devra parcourir un millier de kilomètres en direction sud-ouest, et emploiera deux jours. "Tout a été accordé avec l'Ukraine", a rassuré Dmitry Peskov, porte-parole du président Vladimir Poutine, tout en rappliquant indirectement à Barack Obama, qui avait défini comme "inacceptable" toute intervention russe en territoire ukrainien. Depuis plusieurs jours les gouvernements occidentaux et la presse embedded des USA et de l'UE insistent sur le fait que Moscou voudrait dissimuler la pénétration de ses propres troupes dans le Donbass tout en masquant l'opération militaire derrière l'écran de la mission humanitaire.
Encore hier après-midi l'UE a mis en garde Poutine devant l'éventualité d'une quelconque action dans l'Est de l'Ukraine, "avec n'importe quel prétexte". Contemporainement, le président étatsunien Obama aussi, et le premier ministre italien Matteo Renzi ont souligné que la mission humanitaire russe en Ukraine peut s'effectuer "seulement avec le consentement formel et l'autorisation" de Kiev. "Toute démarche russe qui n'est pas alignée à ces conditions", écrit une note de la Maison Blanche émise hier, "serait inacceptable, violerait la légalité internationale et conduirait à l'émanation d'ultérieures sanctions" contre Moscou. Mais pour l'instant il semble que l'exécutif russe veuille défier l'ostracisme occidental.
"Le convoi consignera environ 2.000 tonnes d'aides alimentaires, recueillies par les moscovites et par les habitant de la région de Moscou pour les habitants de l'Ukraine orientale", a déclaré le porte-parole de l'administration régionale de Moscou.
Selon ce qui a été rapporté aux médias la colonne de camions transporte 400 tonnes de céréales, 100 tonnes de sucre, 62 de nourriture pour enfants, 54 tonnes de produits et outils médico-sanitaires, 12.000 sacs de couchage et 69 générateurs électriques portables.
Le régime nationaliste ukrainien conteste qu'ils existe une émergence humanitaire dans les régions sud-orientales et parle de propagande russe. Il l'a fait encore le 5 août dernier l'ambassadeur de Kiev Aleksandr Pavlichenko qui au cour du débat du Conseil de Sécurité a affirmé qu' "il n'y a aucune crise humanitaire en Ukraine, comme nos collègues russes continuent d'affirmer". Cependant selon John Ging, directeur de la Division de Coordination et Réponse du Bureau pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations Unies, presque 4 millions de personnes vivent dans des zones investies par des combats et des bombardements, 118.000 personnes en fuite des insurgés du Donbass se sont transférées dans d'autres régions de l'Ukraine, tandis que 740.000 en fuite de l'armée ukrainienne se sont réfugiées en Russie, pour un total de presque 900.000 transfuges. Dans la région il y a environ 1,5 millions d'habitants de Donetsk, Lugansk et d'autres villes et villages qui depuis des semaines vivent assiégées et soumises à des bombardements sans interruption de la part des troupes ukrainiennes, sans la possibilité d'échapper étant donné le siège gouvernemental. (M.S.)
Bruxelles contre Moscou : pas de mission humanitaire dans le Donbass
Lundi 11 août - L'Ue recommence à menacer la Russie et met en garde Vladimir Poutine de l'idée d'entreprendre toute action dans l'Est de l'Ukraine, "sous n'importe quel prétexte". Mais la Russie rapplique d'avoir atteint un accord avec Kiev et d'être prêt à envoyer, sous la direction de la Croix Rouge, un "convoi humanitaire" dans la région bouleversée qui depuis quatre mois voit l'armée ukrainienne et les milices fascistes encadrées par la Garde Nationale bombarder et prendre d'assaut les villes et les villages.
Les deux positions sont émergées dans les compte-rendus - un provenant de Bruxelles, le deuxième du Kremlin - sur une conversation téléphonique entre le président de la Commission Européenne José Manuel Barroso et le chef de l'Etat russe.
"En discutant avec le président Poutine, le président Barroso a dit que l'Ue s'unira aux efforts internationaux pour assister les gens en difficulté comme résultat du conflit", cite une note de l'exécutif européen, en ajoutant que l'Europe est contraire à tout action de nature militaire, "derrière n'importe quel prétexte", en employant la formule utilisée ces jours pour exprimer la crainte que Moscou puisse intervenir dans l'Est de l'Ukraine en évoquant des motifs humanitaires. Des sources européennes avaient déclaré ce matin à la presse que le président de la Commission Jose Manuel Barros aurait demandé au chef de l'Etat ukrainien, l'oligarque Petro Porochenko, de s'engager dans un cessez-le-feu. "Par ailleurs nous n'avons pas le droit de dire au gouvernement ukrainien qu'il ne peut pas jouir de son droit souverain de contrôler le territoire national" avait cependant précisé, avec une grande hypocrisie, un fonctionnaire de Bruxelles qui a voulu garder l'anonymat.
Mais la Russie insiste sur la nécessité de fournir en urgence des aides humanitaires aux régions du Donbass, où la situation est définie catastrophique non seulement par les insurgés mais aussi par les Nations Unies et par certains observateurs de l'OSCE les plus indépendants de l'OTAN. Les transfuges sont des centaines de milliers, dont beaucoup se sont réfugiés dans les régions russes frontalières ; des villes entières sans électricité ni eau depuis des semaines, des centaines d'immeubles ont été détruits ou sérieusement endommagés, y compris des hôpitaux et d'autres institutions d'assistance à la population désormais exténuée. Particulièrement grave la situation à Lugansk et à Donetsk, des grandes villes assiégées désormais depuis plusieurs jours et dans lesquelles les fournitures alimentaires n'arrivent plus.
Selon le bilan officiel fourni par l'Onu les personnes mortes en quatre mois d'affrontements militaires et de bombardements, seraient à ce jour 1300, y compris plusieurs centaines de civils en plus des miliciens des Républiques Populaires insurgées et aux 568 militaires de Kiev. Mais selon plusieurs analystes le nombre des victimes serait de beaucoup supérieur.
"Dès qu'il y aura un accord sur les modalités et les nuances, si cela sera possible, alors sera lancée immédiatement une action de secours, parce qu'il s'agit d'une émergence humanitaire, d'une tragique situation humanitaire dans la région, qui n'admet pas d'hésitation" avait déclaré ce matin un porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Tout de suite après, est intervenu le ministre des Affaires Etrangères Sergey Lavrov, selon lequel l'ordre d'une mission humanitaire sera discuté dans le détail avec le gouvernement ukrainien et la Croix Rouge Internationale. Selon Lavrov il y avait les bases afin que "cette mission ait lieu bientôt" et les partenaires occidentaux "ne se mettent pas de travers".
Tout en se déclarant "optimiste avec précaution", le chef de la diplomatie moscovite est revenu après pointer le doigt contre le gouvernement de Kiev. "On peut avoir l'impression que le vrai but de l'opération anti-terrorisme en Ukraine soit de faire disparaître le Sud-Est de l'Ukraine de la face de la terre et de faire partir tous les Russes" avait dit le chef de la diplomatie moscovite. (R.C.)
Rédaction Contropiano et Marco Santopadre
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