13.10.15 - Le grand exercice OTAN Trident Juncture 2015, qui se déroule en Italie, Espagne, Portugal, a été inauguré le 3 octobre par une simulation. Simulation de quoi ?
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Bien évidemment, d'une guerre. Dans le centre du commandement aérien de Poggio Renatico, Ferrara, on simule ce scénario : dans la Cerasia de l'Est, un puissant pays envahit un pays plus petit, proche, et en menace d'autres. A ce point l'OTAN lance une opération d'assistance et de soutien. Or, il faut peu d'imagination pour comprendre que le nom fictif de Cerasia de l'Est indique l'Europe de l'Est, et que le pays indiqué comme envahisseur est selon l'OTAN, la Russie qui aurait envahi l'Ukraine et menacerait d'autres pays de l'Est.
Après cette simulation de guerre, commence la phase vivante appelée Livex, soit par l'emploi de forces militaires. Plus de 230 unités terrestres, aériennes et navales et forces spéciales de 28 pays alliés et 7 partenaires parmi lesquels l'Ukraine, comprenant 36.000 hommes, plus de 60 navires et 200 avions de guerre.
Les opérations qui se déroulent aussi en Italie sont dirigées par des commandements OTAN extérieurs, soit le LANDCOM, le commandement des forces terrestres OTAN avec le quartier général à Ismir en Turquie, le MARCOM, le commandement des forces navales OTAN avec le quartier général à Norwood en Grande Bretagne, le ERCOM, le commandement des forces aériennes OTAN avec le quartier général à Ramstein en Allemagne. Tous ces commandements sont sous les ordres d'officiers états-uniens sauf celui des forces navales qui dépend actuellement d'un amiral britannique.
Le but de la Trident Juncture est tester la capacité de la force de réponse, 40.000 hommes, en particulier de sa force de pointe à une très haute vitesse opérationnelle, à projeter en 48 heures hors de l'aire OTAN soit vers l'Est soit vers le Sud. Le commandement opérationnel en 2015 de la force de réponse appartient au Joint Force Command de Lago Patria à Naples, aux ordres d'un amiral états-unien.
L'Italie, communique le gouvernement, à fourni pour les entraînements des sites, des bases et des polygones. Particulièrement importantes sont les bases et les polygones pour les forces aériennes que l'OTAN énonce de la façon suivante :
Pise et Grosseto en Toscane;
Pratica di Mare dans le Lazio;
Amendola dans les Pouilles;
Decimomannu et Teulada en Sardaigne;
Sigonella et Trapani en Sicile;
auxquelles s'ajoute la porte-avion Cavour comme base flottante.
A la veille de la Livex le 19 octobre, se déroulera à l'aéroport de Trapani Virgi la cérémonie d'ouverture avec la participation de quelque uns des plus grands représentants militaires italiens et OTAN, suivra une conférence de presse et le survol des avions de guerre qui sont italiens, polonais, grecs et canadiens, plus un avion radar Awaks déployé à Trapani dans une base OTAN en Allemagne. Pas de cérémonie de prévu à la base de Decimamanno, utilisée aussi par des avions slovènes, et encore moins au polygone de Teulada, où s'exerceront aussi des forces terrestres. L'exercice Livex in vivo, avec des bombes et des missiles qui tout en explosant répandront dans l'environnement uranium appauvri, d'autres métaux lourds et des substances chimiques toxiques, sèmera encore la mort, provoquant des tumeurs et des malformations génétiques. Le tout sera payé avec l'argent public obtenu par les réductions des dépenses publiques. Ainsi seront couvertes les dépenses vives de la Livex.
Manlio Dinucci