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Billet de blog 20 octobre 2014

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Les conséquences de Milan. Sauvetage avec spectateur. Le califat des destins croisés - PandoraTV

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Il a dicté ses conditions, Poutine, au forum eurasiatique de Milan, tout en devenant le pivot de 53 leaders politiques provenant d'Asie et d'Europe. Le président russe a dit clairement que si Kiev ne paye pas les 5 milliards d'euros qu'elle doit à Gazprom, Moscou réduira les fournitures de gaz à l'Europe, ce qui signifie que l'Europe devra trouver le moyen de payer la dette de Kiev. L'Ukraine en effet est en banqueroute et ses caisses sont vides, si l'Europe veut le gaz russe elle doit se porter garante aussi au nom et pour le compte de l'Ukraine devant Moscou. Une éventualité du reste déjà anticipée à l'occasion des dernières négociations trilatérales par le Commissaire européen pour l'Energie Oëttinger, qui avait fait allusion à la disponibilité de Bruxelles à payer la facture de Kiev.

A Milan on n'a parlé même pas une minute de la Crimée, de nouveau russe, et le jour auparavant avait été promulguée par le président ukrainien Porochenko la loi qui attribue un statut spécial à Donetsk et Lugansk, que Kiev considère donc comme perdues. 

Ne doit pas avoir été profitable dans le cadre général, même pas la radiation de l'armée américaine de Hunter Biden le fils du vice-président américain Joe Biden, trouvé positif à la cocaïne. En tant que membre du Conseil d'Administration du principal colosse énergétique ukrainien, Biden était l'homme providentiel qui aurait dû mettre en acte le reverse flow, faisant affluer les excédents de gaz russe en provenance des pays proches vers l'Ukraine. Avec l'hiver aux portes, même ce bluff ne tient pas la route.

Tout en revenant à Milan, un Vladimir Poutine protagoniste arrivant en retard, a annulé le face-à-face si attendu avec Merkel, furieuse pour l'affront. La réponse ne s'est pas fait attendre : selon l'hebdomadaire Der Spiegel dans les kiosques aujourd'hui, ce auraient été les philo-russes à avoir abattu le vol MH17 de la Malaysia Airlines. C'est ce qu'a révélé le chef des services secrets allemands à une commission parlementaire, ils auraient employé un missile Buk en dotation à l'armée ukrainienne, fini cependant dans les mauvaises mains.

Sauvetage avec spectateur

Kobane a été libérée de l'Isis, c'est ce qu'affirment les sources présentes sur place en attente pour l'instant d'un communiqué officiel,  les forces kurdes du Yetegele, Unité de défense du Peuple, et du Yetejele Unités de défense des Femmes, ont mis un terme à des semaines de siège à la ville qui surgit en territoire syrien à quelques mètres de la frontière avec la Turquie. Des combats que les  garnisons de l'armée turque et les Kurdes eux-mêmes impuissants, ont tenu sous observation du haut d'un terre-plein à quelque centaines de mètres du territoire syrien. 

Malgré qu'elle eusse la guerre aux portes, Ankara a décidé de ne pas intervenir à Kobane et mettre fin au massacre de la population kurde, tout en confirmant implicitement que l'Etat Islamique ne représente pas une vraie menace militaire.

Selon des représentants de la communauté kurde en Italie, la Turquie fournirait un appui a à l'ISIS, un soutien qui pourrait se retourner contre Ankara. "Depuis les vidéos et les photos nous avons vu de la Turquie, c'est un pays qui visiblement est en train de soutenir l'ISIS à 100%. Spécialement dans la ville de Kobane, la Turquie ne sait plus que faire, parce que… c'est comme un boomerang qui est en train de retourner vers elle." Pandora TV publiera aujourd'hui la version intégrale de l'interview à Saïd Dourshoun.

Le califat des destins croisés

Plus qu'une menace globale, le califat semble de plus en plus le lieu de convergence de trafics d'armes et pétrole, d'opérations d'intelligence qui ont échappé hors de contrôle, de soudains changements de drapeau. Une géopolitique du désert dans laquelle l'Italie aussi joue son rôle. Selon ce qui a été rapporté par le portail d'information Globalist.it, les services secrets italiens auraient entraîné, au cours de la dernière année et demi, des miliciens islamistes sunnites puis passés à l'Etat Islamique. L'opération secrète aurait eu lieu dans deux camps d'entraînement, l'un en Jordanie et l'autre en Turquie où auraient été envoyés deux équipes de l'AISE, le service secret étranger chargé de donner un soutien aux formations anti-Assad. Le sénateur Lorenzo Battista, secrétaire de la Commission à la Défense, représentant du groupe des Autonomies, a confirmé les dessous de l'affaire racontée à Globalist sur l'entraînement des groupes islamistes devenus des soutiens au califat. Depuis environ un an et demi, deux équipes de l'AISE opèrent en Jordanie et en Turquie, ils ont entraîné des miliciens sunnites successivement passés dans les rangs de l'ISIS.

http://www.youtube.com/watch?v=Sez90JCIS_g

Adolfo Marino

PandoraTV.it

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