PTV 25 juin 2014 - L'Administration de Barack Obama a prévu de nouvelles sanctions plus sévères contre Moscou, qu'il proposera vendredi à Bruxelles, mais il devra compter avec la résistance des alliés européens qui craignent les contre-coups des sanctions contre la Russie sur leurs économies, dont Moscou est et reste un partenaire stratégique.
Mais, et ici l'information a de quoi étonner, tout en anticipant Obama, demain jeudi 26 juin, les principaux médias américains hébergeront une annonce publicitaire des industriels américains contre les sanctions prévues par Washington. L'insertion signée par les présidents de la Confédération des Entrepreneurs et de la Chambre du Commerce américaines, sera publiée en même temps sur des quotidiens de la taille du Financial Times, New York Times, Wall Street Journal et le Washington Post. Le texte de l'annonce la voici : "Avec l'augmentation de la tension globale une partie de l'exécutif états-unien est en train de prendre en considération une série de sanctions qui comme l'histoire l'a démontré, lèsent les intérêts américains. Nous sommes préoccupés par des décisions qui pourraient frapper l'industrie américaine et coûter des emplois en Amérique".
Celui-ci le Gotha de l'économie états-unienne, en rupture ouverte contre la politique étrangère de Barack Obama. *
Elle a très vite sauté, la trêve de trois jours négociée lundi à l'occasion du sommet de Donetsk, trêve déclarée mais jamais entrée en vigueur. Les combats en Ukraine sud-orientale ne se sont jamais arrêtés, les bombardements des milices de Kiev ont continué pendant la nuit et pour toute la journée de mardi. Et justement mardi pendant l'après-midi à cinq heures heure locale, les philo-russes ont abattu dans les environs de Slavyansk, un hélicoptère de Kiev avec 9 militaires à bord, aucuns desquels a survécu.
Les combats continuent aussi dans les alentours de Donetsk où les blindés et l'artillerie sont encore employés. Le président ukrainien Petro Porochenko a donnée l'ordre de tirer à vue sur les philo-russes et n'exclut pas l'annulation anticipée du cessez le feu.
Vladimir Poutine, au cours d'une conférence de presse à Vienne, a exprimé une vive préoccupation sur la reprise des hostilités à Slavyansk, et a renouvelé la demande à Kiev d'arrêter le massacre en Ukraine sud-orientale. Poutine a ajouté que les déclarations devraient être accompagnées d'actions effectives, autrement aucun problème ne sera résolu. Il a aussi affirmé que sept jours de cessez le feu décrétés par Porochenko sont insuffisants.
Sur proposition de Poutine, le Parlement russe aujourd'hui effacera la résolution du 1er mars qui autorisait le sommet de l'état à utiliser les forces armées russes sur le territoire ukrainien, une décision accueillie favorablement par Kiev, qui la considère comme le premier pas concret vers la solution pacifique en Ukraine. Même le commissaire européen aux Affaires Etrangères Catherine Ashton a émis un communiqué dans lequel elle accueille favorablement la décision de rejeter l'emploi de la force pour résoudre la situation de crise en Ukraine, et elle en espère une rapide réalisation.
Avec Poutine à Vienne hier il y avait aussi les patrons du colosse russe Gazprom qui ont perfectionné l'accord pour la construction de la branche autrichienne du gazoduc qui alimente l'Europe centrale et méridionale tout en évitant ainsi de traverser l'Ukraine.
Un projet de 33 milliards d'euros qui sera réalisé moyennant la constitution d'une société avec la participation à hauteur de 50 % par Gazprom et pour le restant 50 % par le groupe autrichien OMW, leader dans le domaine de l'énergie. Une solution qui permet de passer outre le couperet de la normative européenne contre une éventuelle position dominante de Gazprom. Le South Stream ne s'arrête donc pas, nonobstant les vétos nominaux de Bruxelles, au contraire la réalisation sera accélérée. Le segment autrichien devrait être opérationnel à partir de 2016, pour atteindre la pleine capacité en 2018.
http://www.youtube.com/watch?v=e18w-zVAmKY
*Concernant la première information sur la publication de la part des principaux journaux états-uniens, d'un communiqué de la Confédération des Entrepreneurs et de la Chambre du Commerce, j'ai cherché sur internet mais je n'ai rien trouvé... j'attends un démenti de cette information à dire peu insolite... même si on avait déjà eu vent du mécontement de la part de plusieurs entreprises américaines de la politique de sanctions de leur pays envers la Russie, notamment lors de l'interdiction formelle que leur avait été faite de se rendre à un sommet en Russie en pleine crise diplomatique. Attendons voir la suite...