18 Novembre 2016 - par la Rédaction Contropiano
Agrandissement : Illustration 1
Tout le monde va ces jours relire le flot des demi-phrases prononcées par Donald Trump au cours de la campagne électorale, en y trouvant souvent des expressions qui laisseraient penser à un changement radical de perspective immédiate. Et donc Obama a insisté en soulignant la "pression" sur Moscou en tant que centre de gravité de la future politique géostratégique américaine et occidentale: "S'il ne sera pas arrêté, ce processus pourrait conduire à un monde plus mesquin, dur et difficile."
Surtout sur des questions telles que l' Ukraine et la Syrie, il faut se confronter de manière directe avec Moscou. Dans le langage de la guerre froide, "se confronter" (deal) ne signifie pas du tout "dialogue", mais plutôt opposition."
"Je ne m'attends pas à ce que le Président élu suive exactement notre stratégie, notre même approche, mais mon espoir est qu'il ne s'arrête pas à une approche de Realpolitik et au contraire je lui conseillerais de réduire certains accords avec la Russie, au cas où elle devait se trouver à blesser des peuples, violer des normes internationales ou rendre vulnérables des nations plus petites", a déclaré Barack Obama. Et il a ajouté que, lors de la réunion dans le Bureau Ovale de la semaine dernière, il a conseillé à Trump d'atténuer le ton rhétorique de sa campagne.
"Mon espoir est que le président nouvellement élu Trump, ait une approche tout aussi constructive, en essayant de trouver des domaines dans lesquels il puisse coopérer avec la Russie, où nos valeurs et nos intérêts coïncident; Trump doit surtout faire sentir son autorité en tant que président, au cas où et si la Russie devait s'éloigner de nos valeurs et des normes internationales", a déclaré Obama.
Pour être encore plus clair, Obama a également déclaré qu'il serait nocif si Trump adoptait une "approche de Realpolitik blessant des peuples, violant les normes internationales ou rendant des nations plus faibles encore plus vulnérables."
Bien sûr, tout président des États - Unis est tout sauf "un homme seul au commandement"; alors les changements de politique internationale ne seront ni immédiats ni radicaux, quelle que soit la chose que le nouveau président avait en tête pendant la campagne électorale. Du reste, dans le système institutionnel Usa il ne manque pas de moyens, d'agences et de contre-poids en mesure d'affecter ou restreindre les "prurits" présidentiels, jusqu'à l'anéantissement physique du président qui aurait à se mouvoir trop loin des rails. Après tout, il suffit de mentionner le démocrate Kennedy ou le républicain Lincoln, pour forcer quiconque à réfléchir avec beaucoup d'attention.
Disons que Obama a voulu rappeler à son successeur, que c'est celle-ci la règle. Et même à lui a-t-on dû l'expliquer avec force détails ...
Citations choisies par Francesco Spataro