Le discours d'Orléans du Président de la République du 27 juillet reprend à huit reprises le terme de dignité. Les mots de ce texte sonnent forts lorsqu'on les lit. Mais ils ont tendance à sonner creux lorsque l'on regarde la situation évoluer autour de nous à Chambéry. De plus en plus de monde, de plus en plus de jeunes qui dorment dehors ces dernières semaines. Des femmes, des hommes, des enfants, des malades. Cette année encore les offres d'hébergement d'urgence diminuent avec la période estivale... et ce, même si l'on n'a jamais vu ces dernières années un tel afflux de demandeurs d'asile.
Que faire dans les mois qui viennent ? Où est la volonté institutionnelle de changer les choses ? Quels moyens, quand, comment, où ?
A plusieurs reprises, citoyens et associations de Chambéry ont interpellé le Préfet de Savoie : par écrit, en manifestant, en rencontrant des représentants de la préfecture. Et qu'en est-il ?
Au milieu de l'été, nous sommes là à constater la précarité au quotidien de ceux qui n'ont aucune place pour dormir, hormis sur des cartons, à plusieurs pour tenter de se soutenir. Ceux qui vont à leur rencontre, lors de maraudes, s'alarment de la détresse et de l'épuisement.
Est-ce cela que nous voulons collectivement ?
Alors bien sûr, les mois passent aussi parce que le traitement administratif des demandes d'asile est particulièrement lent. Mais que les différentes institutions ne se rejettent pas la balle. Et travaillons ensemble.
Les citoyens des différentes associations de Chambéry, tentent de faire leur part, bénévolement. Nous souhaitons que nos institutions expriment clairement les moyens qui vont être mis en oeuvre dans les jours et les semaines qui viennent afin qu'il n'y ait plus "d'ici la fin de l'année (...) des femmes et des hommes dans la rue".

Agrandissement : Illustration 1
