Manifestation à Gap contre l'expulsion de réfugiés

Ce samedi après-midi, à Gap dans les Hautes Alpes, entre 250 à 300 personnes ont manifesté contre l'expulsion de deux Soudanais vers la Norvège, pays par lequel ils sont entrés sur le territoire de l'Union européenne et les pays associés. Il s'agit de l'application de la directive Dublin III qui implique que les demandes d'asile doivent se faire dans les pays d'entrée. Les préfets peuvent surseoir à cette directive. C'est justement cela que les collectifs et associations présents demande au préfet des Hautes-Alpes, pour les deux Soudanais et les autres.

Au-delà même de ce cas particulier, c’est la directive de Dublin III qui est mise en cause par les manifestants. Elle risque d’amener à refouler, principalement en Italie, la plupart des réfugiés présents en France. Or l’Italie n’a pas la capacité de faire face à cet afflux. La France n’a pas accueilli le Quota de réfugiés qu’elle s’était engagée à recevoir. De plus il y a une grande injustice entre les réfugiés : ceux qui sont partis de Calais pour les CAO ne sont pas dublinés (suite à l’engagement du gouvernement au moment du démantèlement de Calais) alors que ceux qui sont partis de Paris Stalingrad, une semaine après eux, ne profitent pas de cet engagement et sont donc sur le point d’être dublinés. Ce qui entraînera sans doute leur expulsion dans leur pays où ils courraient de grands dangers.

C’est contre cette directive, dont l’application est arbitraire, que 21 réfugiés présents dans le CAO d’Embrun (05) ont entamé depuis mercredi une grève de la faim. Ils sont sur le territoire des Hautes Alpes depuis début novembre 2016 et ils ont commencé, de façon très volontaire, d’apprendre le français ; ils ont tissé des liens avec la population et veulent faire leur demande d’asile en France.