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Billet de blog 3 avril 2008

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Ecrivain amateur, j’adhère au projet Média Part pour quatre raisons sommairement résumées ici.

1° La première est que dans tous les moments où le pays choisit son orientation politique, la quasi totalité des informations de grande diffusion participent en chœur à :

=> la valorisation des réflexes de consommateurs ( je renifle le produit A, puis le produit B etc…) par opposition aux points de vue de citoyens facilement enfermés dans des cercles d’ondes barbelées)

=> la délégitimation des luttes sociales dans un esprit de soumission qui semble gagner de plus en plus largement les élites autoprocalmées. (une étude de vocabulaire serait très souhaitable sur ce sujet)

=> La défense aveugle du candidat de droite

=> La création médiatique et sondagière de candidatures aboutissant à disperser les voix de la gauche

=> Le tournage en ridicule des candidats représentatifs des mouvements certes minoritaires mais correspondant à des choix politiques bien réels (par exemple la mise en face à face systématique, en parallèle ou en strapontin branlant, des représentants de l’extrême droite en face des verts ou de la gauche anti-libérale

Conclusion : le bourrage des urnes médiatico-sondagier n’a pas grand-chose à envier à celui plus manuel des républiques bananières.

2° La deuxième est qu’il n’est pas exagéré d’affirmer que l’information de grande diffusion manipule de grandes massues propagandistes tout à fait comparable à celles des régimes dictatoriaux… et s’en distingue totalement par la grande liberté de parole laissée aux autres moyens d’information. C’est un système intelligent qui sait fort bien que les élections nationales se gagnent avec de petites minorités sensibles à la propagande, petites minorités dont l’unique moyen d’information passe par l’information de grande diffusion… et des incitations subliminales à l’abstention qui fonctionnent particulièrement bien avec les jeunes et une bonne partie de l’électorat de gauche… et que les gens de gauche ne sont pas les derniers à consolider.

3° La troisième est qu’il ne peut y avoir de démocratie si le pouvoir de droite, pouvoir des armes et de l’argent et des média, n’a pas peur de perdre le pouvoir. Cela implique des responsables médiatiques et politiques de gauche qui sachent ne rien lâcher de la légitimation des luttes sociales et en même temps se rendre crédibles pour affronter des élections nationales sans se laisser enfermer dans les créneaux idéologiques où les pousse l’appareil médiatico-sondagier.

4° Si nous ne voulons pas voir gagner éternellement les électeurs-consommateurs de politique, nous devons veiller à ne pas devenir des lecteurs consommateurs de Média-part.

Qu’est-ce que cela veut dire de la vigilance des promoteurs et du mode de participation des lecteurs ? Pour ma part, je vois trois pistes dont j’aimerai bien débattre :

Analyser les mécanismes mis en œuvre dans l’information de grande diffusion et dans les sondages (j’ai été très surpris dernièrement d’entendre une journaliste pour laquelle j’ai beaucoup d’estime défendre une grande chaîne de télévision dans une situation où personne n’attaquait son beefsteak… si nous estimons être dans un pays libre comportons nous en hommes et en femmes libres !)

Favoriser sur tous les sujets l’expression du point de vue des gens les plus directement concernés, dans des conditions de communication qui mettent leurs points de vue en valeur ( au cœur de la nuit dans les moments les plus agités “des quartiers” j’ai assisté sur FR3 à des émissions qui m’ont parues remarquables de ce point de vue)

S’investir dans la guerre des légendes...disons duel pour faire propre.

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