Présentation du projet D’EDITION
« Construire des savoirs collectifs »
Un projet qui s’adresse à ceux des abonnés qui participent déjà au club de Médiapart mais un projet aussi qui veut solliciter ceux qui participent peu ou pas encore.
Un projet d’inventer une édition participative qui parie à la fois sur la durée et sur une construction collective de savoirs.
Ce projet, le voici :
A la suite d’un choix effectué par les abonnés de Mdp participants, un sujet chaque mois restera ouvert sur la durée de ce mois pour permettre à chacun d’y participer à son rythme. Pour permettre également d’enrichir peu à peu le sujet en y raccrochant pour chacun les éléments de sa propre expérience et de sa propre réflexion.
Le sujet sollicitera à la fois des contributeurs expérimentés, des personnes qui apporteront le témoignage de leur expérience vécue et de leur diverses rencontres avec ce sujet, des personnes qui exprimeront leur lien avec une citation ou un souvenir d’instant ou de lecture, des personnes qui se livreront simplement à une libre improvisation, l’essentiel étant de multiplier les entrées, d’accorder une attention égale à tous les points de vue.
Mon idée derrière cette proposition c’est que le point de vue des lecteurs qui ont peu de disponibilité à accorder à des contributions au club, celui également des lecteurs qui sont moins familiarisés avec l’expression écrite, n’est pas moins intéressant à connaître que celui des contributeurs déjà investis dans une participation régulière à ce club, surtout lorsque ce point de vue repose sur des expériences vécues différentes des nôtres.
Et j’ai envie d’en dire autant des points de vue qui s’expriment à travers des détours créatifs.
Des éléments de l’actualité vont forcément raccrocher le sujet en cours, mais l’objectif de cette édition ne sera pas de coller à l’actualité.
Un point hebdomadaire sera réalisé pour rappeler l’ensemble des points de vue exprimés, pour recentrer la réflexion sur le sujet, pour relancer les contributions à partir des pistes qui auront été révélées. Une note de synthèse bouclera la démarche au bout d’un mois avec la même ambition de souligner la valeur des différentes entrées proposées, pour rendre compte de la complexité du sujet. Complexité du sujet vécu plus que complexité abstraite.
Il ne s’agit surtout pas de chausser nos idées du jargon des érudits, de tenter de concurrencer ici le travail des chercheurs. Face à la pléthore des experts dont nos oligarchies politiques et médiatiques font vitrine, cette édition propose en quelque sorte une contre expertise par le vécu, l’exercice d’une responsabilité assumée par le citoyen qui ne se laisse pas dépouiller de son droit d’examiner par lui-même les choses qui le regardent.
Certains parient sur la sagesse présumée des élites, certains pensent que l’expérience de certains pèse plus que celle d’autres, certains pensent que les intérêts de certains méritent d’être défendus davantage que ceux des autres, et je constate que tous ceux-là ont tendance à discréditer aussi bien le bien commun que le savoir collectif, appliquant à ce dernier la présomption de platitude, de vulgarité ou pire encore de creuses généralités.
Etant peu convaincu par ces lumières, je continue pour ma part à me laisser séduire par toutes les formes de l’intelligence et par les nœuds de convergence qu’elles s’inventent.
Les procédures.
Une édition participative : tous les abonnés pourront éditer leur article dans cette édition. Une ligne ou une page, un texte ou une image, un texte personnel ou une citation. Toutes les formes qui expriment votre témoignage ou votre point de vue sont les bienvenues.
Un article « choix du sujet » de cette édition restera à la disposition de tous pour que chacun puisse y inscrire choisir son sujet pour le mois suivant et proposer un sujet pour les mois d’après.
Le 25 de chaque mois, le sujet élu pour le mois suivant, par l’ensemble des participants à cette édition, sera annoncé.
Le coordonnateur : charge accordée pour un mois à celui ou à celle dont le sujet transversal a été choisi. Pour des raisons de disponibilité évoquées par quelques-uns, cette charge pourra être déléguée à une personne choisie par « l’élu (e) ».
Le groupe de pilotage. GP : (le coordonnateur associé à quelques volontaires qui se feront connaître lors du choix du sujet) Le GP aura la responsabilité de rédiger les points d’étapes hebdomadaires et la note de synthèse finale. Le GP comptabilisera les propositions et les choixde sujets concernant le mois suivant. Le 25 il publiera le sujet choisi.
Des sujets transversaux : Au sens propre, la transversalité fait référence à ce qui traverse une chose dans sa plus grande dimension. Le sujet transversal est donc dans mon esprit celui qui traverse de ses interrogations un grand nombre d’expériences, d’événements, de comportements et qui ne correspond pas à un sujet de recherche spécialisée, à une discipline académique. Le sujet transversal touche à l’actualité observée avec un certain recul, il s’écarte des idées générales, elles mêmes liées le plus souvent au aspects spectaculaires et parcellaires de l’actualité.
Pour donner un exemple : la colonisation fait l’objet d’un certains nombre de recherches spécialisées dont celles de Benjamin Stora sur Mdp, des événements comme le monument érigé à Marignane qui soulèvent émotions et indignations produisent un instant l’actualité. Un sujet transversal pourrait être : “La colonisation dans nos têtes d’aujourd’hui .”
Choix du sujet :Un certain nombre de sujets ont été proposés par des abonnés auprès desquels j’ai testé la validité de mon projet, je propose que le sujet du mois de mai soit choisi parmi ces sujets. Vous trouverez la première liste sur mon blog sous le titre « choix du sujet »Pour participer au choix du premier sujet.
L’article d’édition « choix du sujet » prendra en compte ensuite, pour les mois suivants, l’ensemble des propositions de sujets soumises par tous les abonnés participants.
Visibilité de l’édition.Un des objectifs de cette édition étant de solliciter la participation d’abonnés ne s’impliquant pas ou peu, pour l’instant dans le club, la réussite de ce projet nécessite forcément une bonne visibilité de la sollicitation et donc une certaine complicité de la rédaction de Médiapart. Mais cette demande de visibilité auprès de la rédaction n’aura de sens que si elle correspond à la demande d’un grand nombre d’abonnés.