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Billet de blog 20 mars 2009

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Le charme discret de la liberté d'expression.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

J’avais envisagé d’écrire un résumé de ce que j’avais envie de retenir des différents commentaires à mon billet sur l’ALM. qui était aussi un billet sur ce qui attirait ou sur ce qui repoussait dans les contributions au club.

Puis j’ai lu le billet de Ben et sa bonne morale vivante à côté de tant de morales qui s’agrippent à des cadavres de valeurs,

Puis j’ai lu le bon rire poétique de Tony et ses poings sur les i, la pensée bien aérée qui secoue les draps tous les matins,

Puis j’ai lu de nombreux commentaires éclairants

Ces écrits se suffisent à eux-mêmes.

puis j’ai lu le texte de Georges de Furfande parce que j’avais envie de comprendre le parfum de scandale qui s’était accroché à l’un des commentaires émanant d’une des représentantes de l’ALM. Je ne parlerai pas du billet qui me semble réclamer à corps et à cris, pour Médiapart, ce qui fait dans les autres journaux que justement je ne les lis plus : la prééminence des experts.

Puis j’ai lu le retour de Beber qui me semble réclamer sous prétexte de démocratie et de sens critique de la place sur Médiapart pour les argumentations qui se trouvent déjà dans toute la presse de grande diffusion. Cette demande semble partagée par plusieurs personnes qui me surprennent chaque fois qu’elles s’expriment dans ce sens. La liberté d’expression consiste à mon avis à choisir et non à empiler les opinions au prorata « de leur audience », selon les pratiques dominantes.

Ce que je comprends encore mois, c’est l’obstination de quelques-uns à se chagriner de la lecture enthousiaste qui s’exprime assez majoritairement à propos des articles de la rédaction. Noms d’oiseaux pour ceux qui volent un peu haut, recherche de l’insulte la pire des pires pour ceux qui regardent leurs chaussures. Et la pire de toutes, le suivisme, c'est-à-dire le soupçon d’incapacité à penser par soi-même. Diable !

Il ne suffit pourtant pas de nager à contre-courant pour venir du large.

Mais toutes les sirènes du secours démocratique se mettent à clignoter dans le rouge dès qu’un agressé laisse paraître son irritation. Liberté d’expression quand tu nous tiens…

L’assistance à agresseur verbal en danger semble être une autre curiosité de Médiapart.

Je crois que c’est Virgil ou Axel J qui a déjà exprimé cette observation.

Presque un sport. Comme si le cœur à gauche se devait d’être vraiment grand.

Ici, j’ai écrit une phrase auto-censurée que j’efface. (Il y en a bien qui ne partent ni ne reviennent jamais sans en faire une brève de deux ou trois pages, moi, je vais faire remarquer ce que j’efface).

J’ai lu ensuite le texte de Corinne N. Toujours une pensées sans bavures mais avec illustration : « la plateforme de blogs, proposée par Médiapart, est une forme nouvelle d'expression, de liberté d'expression, à mon goût particulièrement riche et diversifiée, nous pouvons collectivement nous l'approprier, y apporter, ou y faire apporter, les améliorations nécessaires...
Il me semble que plein de choses sont envisageables, possibles... déjà dans le cadre du club ; j'ai maintenant le sentiment qu'une association, en plus du club, risque de le "cliver" et je n'ai pas envie de ça.”

Et voici un morceau de mon commentaire :

“Corinne et d'autres ont choisi de sortir de l'association, je choisis d'y rester parce que la simple juxtaposition des initiatives et des points de vue ne me satisfait pas même si j'ai un vrai plaisir à lire une page de Ben, puis une page de Tony, les parquets de Grain de sel, le mouflet de Sophie après avoir lu Edwy Plenel ou Antoine Perraud, des commentaires de Fantie, les remarquables articles de Dominique Conil, le texte des neufs intellectuels antillais qui vaut bien à lui tout seul mille ans d’expertise toute spécialités confondues etc etc...
L'association étant un outil, il est, à mon avis, perfectible. Si je désespère un jour d'y avoir quelque influence, je ferai comme Corinne, mais je ferai d'abord ce que je peux pour aider l'association à devenir ce que je souhaite, avec d’autres, qu'elle soit, à la fois dans son image et dans sa réalité. Avec ceux qui ont eu le mérite de la créer et avec ceux qui ont le mérite de leur exigence.”

Ce qu’il me semble avoir senti dans les commentaires à mon billet « ALM résister aux malentendus » c’est un besoin d’action collective pour agir dans le sens du soutien et de la promotion du projet Médiapart, mais avec un collectif clair et transparent, qui ne sorte pas des clous de son objectif, qui soit force de propositions et moyen de les faire aboutir, sans oublier entre les deux l’indispensable débat démocratique, ouvert, sans exception, à tous les abonnés.

Association, oui, puisque son utilité et ses objectifs ne sont pas partagés par tous les abonnés, positionnement surplombant de l’association ou de ses membres, non.

Premier geste, à mon avis. Ne pas laisser traîner de casseroles sur la piste d’envol de l’association.

Une dernière incursion sur le blog de Corinne fait apparaître des inquiétudes liées aux prises de pouvoir d’un petit groupe qui en quelques sortes se désolidarise de l’association pour poursuivre une route personnelle. Corinne propose une solution qui me semble bien inscrite dans l’air du temps :

“Ne peut-on pas, nous (les abonnés), et pour ceux qui le souhaitent, avoir les mêmes objectifs qu'une association et soulever des questions, avoir une capacité d'initiatives et de réalisation de projet, choisir des "représentants" quand le besoin s'en fait sentir pour des "missions" clairement définies et limitées dans le temps ?”

Mon expérience personnelle et les réactions de ces derniers jours font que je n’ai pas de crainte de ce côté-là. : le pouvoir au sein de l’ALM sera représentatif et sur objectifs bien délimités ou il ne sera pas… Et il ne suffit pas de pas formaliser de structure pour échapper à l’obligation de se garder “des prises de pouvoir”.

Je dois encore ajouter que je ne surveille pas mon vocabulaire comme le lait sur le feu. Il doit il y avoir des mots maladroits dans mes phrases. Des mots qui prennent du pouvoir. Mais justement, c'est à plusieurs qu'on devient démocratique.

Bon anniversaire du 21 mars à tous.

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