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Billet de blog 25 mai 2018

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Sargasses: le ministre Hulot fait du neuf... avec du vieux

En répondant enfin sur les sargasses, le 23 mai, le ministre Nicolas Hulot veut faire du neuf avec du vieux. Pas de financement supplémentaire alors que les ressources mises en oeuvre sont nettement insuffisantes; pas d'engagement sur la désignation de catastrophe naturelle. Mais le ministre va venir voir sur place, dans les plus brefs délais...

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Interrompant son long silence sur le sujet, le ministre Nicolas Hulot a répondu le 23 Mai à la question de la députée de Guadeloupe Justine Bénin sur les sargasses, et a annoncé qu'il se rendrait aux Antilles dans les plus brefs délais.

https://la1ere.francetvinfo.fr/sargasses-nicolas-hulot-se-rendra-aux-antilles-plus-brefs-delais-591873.html

Sur le fond cependant, les choses n'ont pas l'air d'avoir vraiment bougé.  Face à l’urgence, et au manque criant de moyens, souligné par les politiques, entrepreneurs, riverains, cette réponse fait plutôt l’effet d’une non-annonce:

L'aide financière exceptionnelle débloquée par l'état évoquée par le ministre dans son intervention reste fixée à trois millions d'euros, un montant vraisemblablement bien en deça du nécessaire pour assurer une protection pérenne.  A titre d'indication, Saint Barthelemy dépense plus d'un million d'euros pour un périmètre côtier nettement moins important que la Martinique ou la Guadeloupe.
Le ministre a également évoqué l'appel à projets de l'ADEME, doté d'un million d'euros.  Une autre mesure déjà annoncée.  En outre, les journalistes de France Info ont relevé que ce nouvel appel à projets faisait suite à un précèdent appel à projets identique.  Les participants au précèdent appel ont d’ailleurs commente que ce qui manquait, ce n’étaient pas les projets, mais les financements.

https://la1ere.francetvinfo.fr/martinique/que-deviennent-projets-retenus-enlevement-algues-sargasses-591151.html

Quant à la pièce de résistance, à savoir l'adoption de la désignation de catastrophe naturelle pour ces envahissements de sargasses, laquelle désignation permettrait des indemnisations, le ministre a choisi de parler de calamite, sans s'engager sur la possibilité d'obtenir cette désignation.  Une désignation déjà demandée en 2015, visiblement sans succès.

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