Interrompant son long silence sur le sujet, le ministre Nicolas Hulot a répondu le 23 Mai à la question de la députée de Guadeloupe Justine Bénin sur les sargasses, et a annoncé qu'il se rendrait aux Antilles dans les plus brefs délais.
https://la1ere.francetvinfo.fr/sargasses-nicolas-hulot-se-rendra-aux-antilles-plus-brefs-delais-591873.html
Sur le fond cependant, les choses n'ont pas l'air d'avoir vraiment bougé. Face à l’urgence, et au manque criant de moyens, souligné par les politiques, entrepreneurs, riverains, cette réponse fait plutôt l’effet d’une non-annonce:
L'aide financière exceptionnelle débloquée par l'état évoquée par le ministre dans son intervention reste fixée à trois millions d'euros, un montant vraisemblablement bien en deça du nécessaire pour assurer une protection pérenne. A titre d'indication, Saint Barthelemy dépense plus d'un million d'euros pour un périmètre côtier nettement moins important que la Martinique ou la Guadeloupe.
Le ministre a également évoqué l'appel à projets de l'ADEME, doté d'un million d'euros. Une autre mesure déjà annoncée. En outre, les journalistes de France Info ont relevé que ce nouvel appel à projets faisait suite à un précèdent appel à projets identique. Les participants au précèdent appel ont d’ailleurs commente que ce qui manquait, ce n’étaient pas les projets, mais les financements.
https://la1ere.francetvinfo.fr/martinique/que-deviennent-projets-retenus-enlevement-algues-sargasses-591151.html
Quant à la pièce de résistance, à savoir l'adoption de la désignation de catastrophe naturelle pour ces envahissements de sargasses, laquelle désignation permettrait des indemnisations, le ministre a choisi de parler de calamite, sans s'engager sur la possibilité d'obtenir cette désignation. Une désignation déjà demandée en 2015, visiblement sans succès.