sergedde

Abonné·e de Mediapart

26 Billets

0 Édition

Billet de blog 6 avril 2013

sergedde

Abonné·e de Mediapart

ANI : Avis de licenciement collectif

sergedde

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Avis de licenciement collectif

L’Assemblée nationale a validé l’article 1 de l’ANI avec les clauses de désignation. L’avis de l’Autorité de la concurrence ? Rien à faire. Tout le monde est d’accord, opposition et majorité pour assurer un maximum de transparence. Transparence ?

Parlons-en de la transparence

: Un accord signé rapidement avec des syndicats insignifiants pour deux d’entre eux ? Un accord qui avait écarté les clauses de désignation sur demande du MEDEF au niveau des branches et qui, après signature, a vu ces clauses réintroduites par le ministre du travail, Michel Sapin. Une commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale qui dégage sur la touche la majorité des amendements demandés par les parlementaires et enfin, des députés « godillots » qui avalisent ce projet de loi du gouvernement malgré des critiques à peine voilées, notamment de l’aile gauche du PS. Belle discipline !

La nouvelle majorité, qui critiquait l’ancienne et taxait l’Assemblée nationale de n’être qu’une chambre d’enregistrement, fait plus vite et mieux.

Que va-t-il se passer maintenant ?

Le projet de loi va être débattu au Sénat avec une majorité plus courte pour le gouvernement. Nous allons continuer notre action auprès des sénateurs car, même si nous sommes certains que le texte de loi ne sera pas bloqué à ce niveau là, la sensibilisation des élus n’est pas inutile, d’autant que les sénateurs sont renouvelables par tiers et que les prochaines élections auront lieu en 2014.

Mesdames et messieurs les parlementaires,

bon courage dans vos permanences pour expliquer les avantages de cet accord national interprofessionnel. Bon courage pour faire face aux salariés des petites et moyennes mutuelles, courtiers d’assurances, présents dans vos circonscriptions.

Si au niveau de la Mutualité, le silence de la FNMF a été assourdissant, l’ADPM, les PMM et d’autres unions pourtant fédérées à la FNMF ne l’entendent pas de cette oreille. Les unions de salariés se mettent en place tant au niveau des courtiers que des mutuelles pour dénoncer par des actions de terrain le massacre des emplois dans nos PME. Entre les mutuelles, les courtiers d’assurances et les agents d’assurances, c’est plus de 50 000 emplois qui sont sacrifiés à court terme sur l’autel de la complaisance paritaire.

Ainsi un accord qui n’a d’autre objectif que de donner aux PME la flexibilité nécessaire pour limiter les licenciements, va créer une perte sèche de 50 000 emplois dans d’autres PME. Joli bilan en perspective.

En outre, les 64 accords de branche coûtent à l’Etat, c'est-à-dire, ne l’oublions pas, A NOUS, 4 milliards d’euros par an. L’ANI rajoute une addition de 2 milliards d’euros. Ces cadeaux imputent des rentrées fiscales mais aussi des rentrées de cotisations sociales à une Sécu que tout le monde sait largement déficitaire.

Qui va payer dans une Europe en Crise et une France surendettée ces factures qui favorisent une partie de la population qui a la chance d’avoir un travail ? Qui va payer pour les 15 millions de retraités qui, lorsqu’ils auront compris ce qui leur arrive, descendront probablement dans la rue ? Qui va payer pour les 50 000 chômeurs supplémentaires, victimes de cet accord « gouvernement – syndicats » ?

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.