Allégeons un peu ce dimanche dont l'actualité semble tourner autour des fuites qu'elles soient avérées à Fukushina, ou ésperées en ce qui concerne Gbagbo et Kadhafi.
"A vélib' I can fly" chantait déjà E.T qui faute d'avoir trouvé un téléphone (l'appareil, pas le membre du groupe) pour rentrer chez lui nous donnait toutes les bonnes raisons d'arrêter de boire ou de s'y mettre sérieusement en passant dans les airs sous la pleine lune en pédalant sur une hypothétique voie lactée réservée aux cyclistes afin sans doute de ne pas se faire renverser par la De Lorean de Marty Mc Fly de retour du futur.
C'est bon. Ami lecteur, tu peux reprendre ton souffle. J'avais volontairement supprimé la ponctuation dans cette longue phrase pour lui donner une envolée lyrique et une beauté à couper le souffle (justement).
Nos Vélibards à nous, risquent plus de passer sous les roues d'une voiture que sur la lune à force d'y être (dans la lune, pas dans une voiture bien sur)
Toutefois, Paris à beau s'enorgueillir de ses 19600 Vélib', la capitale est encore loin de ses homologues européennes. A Copenhague, par
exemple, on compte un million de deux roues propulsées à la force du moteur "mes jambes".
Et pour cause, des vélos sont mis gratuitement à la disposition des Copenhaguois de mai à octobre (ensuite je présume que ce sont les patins à glace). La ville est sillonnée de pistes cyclables utilisées par 36 % de la population (objectif 50 % en 2015) qui parcourent chaque jour un total de 1,2 Millions de kilomètres.
Tout le monde s'y est mis, à commencer par la muinicipalité, qui à tout l'air d'avoir aussi un petit vélo dans la tête, puisqu'elle à gentiment dépensé 3,2 Millions de couronnes soit 429000 € pour retrouver...deux vélos.
Il faut le savoir, le Danois est gentil en général, même quand il à la taille d'un poney, le pelage tacheté et qu'il vous arrache négligeamment une rotule avec les 300 kg de pression de sa machoire. Mais la n'est pas le sujet.
429000 € pour deux biclous à 300 € pièce chez Décathlon c'est un peu exagéré, et surtout franchement catastrophique par rapport aux résultats attendus de l'opération qui consistait à endiguer le vol annuel d'environ 18000 de ces engins. (tiens presque le même nombre que de Vélib' à Paris).
Il faut dire qu'on n'avait pas lésiné (Le Danois n'est pas lésineur non plus), en distribuant à 5300 propriétaires de vélos une puce GPS pouvant être lue, et repérée, par les détecteurs de la police une fois le vol signalé sur le site de la municipalité. A coté de ce déploiement les triangulations satellites, et autres manipulations, opérées par Chloé pour que Jack Bauer repère les terroristes porteurs d'ogives nucléaires à trois patés de maison font figure de bricolage d'amateurs.
Cette idée lumineuse était finalement trop réfléchie puisque les puces ont été cachés dans les réflecteurs arrière qu'il suffisait d'arracher du garde boue pour rendre le système inopérant. Sans compter les bécanes lachement embarquées en bloc et de force dans des camions fonçant vers les pays de l'Est. Déjà qu'il est dificile à la coalition de justifier les frappes aériennes sur Tripoli, on voit mal notre Président prendre la tête d'une nouvelle croisade pour libérer des vélos détenus en Bielorussie.
Comme quoi le "modèle danois" que l'on nous vante à longueur de temps n'a finalement rien à envier au modèle français. A ceci près qu'au lieu de s'entêter, le projet a été abandonné.
Pourtant, Ô miracle du génie bien de chez nous, la solution existait et était facile à mettre en oeuvre :
Puisque nous sommes à Copenhague, pourquoi ne pas munir les vélos de petites sirènes ?
