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Jouissez de la vie, il est beaucoup plus tard que vous ne pensez

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Billet de blog 7 septembre 2011

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Elle y pense tous les matins en se rasant...

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Il y a des photos qui racontent tout. C'en est presque trop.

.FraNce. C'est ainsi qu'elle voudrait l'écrire. FN d'un coté "race "de l'autre. les deux étant liés dans l'horreur, le dénigrement, le repli, et cette superiorité imbécile qui ferait mettre en musique le fait qu'une blanche vaut deux noires...

Je parle de la musique pompeuse à brandebourgs qui accompagne les oriflammes à grelots. Celle dont le battement ne vient pas du coeur mais du pied. Du pas pour être précis. De l'oie très exactement.

C'est sur qu'elle y pense. Avec raison. Le peuple est con et le problème c'est que même la gauche s'en est aperçu. C'en est des fois à désesperer. Quelle que soit l'ethnie, (je me refuse à parler de races au pluriel car il n'est existe qu'une : la race humaine), quelle que soit l'ethnie donc, on a tous parmi nos ancètres, nos parents, voire nous même vécu la discrimination. cette incompréhension sourde lorsqu'on est refoulé sur des critères de pigmentation, de nom, de faciès. Mais c'est si bon de passer de l'opprimé à l'oppresseur. Cette sensation de revanche qui étreint facticement, et à laquelle beaucoup se laissent aller.

Et pour cela, ils sont prêts à tout gober. Tous les mensonges, toutes les approximations, tous les négationismes. Tous les discours démagogiques. Tous les reniements.

Elle aussi elle se renie. Temporairement. Juste le temps d'instiller le poison. Juste le temps de passer de la vipère à la couleuvre qu'elle fera avaler. Qu'elle "police" son discours mais plus subtilement que son père. Que dans son aura de propreté elle va jusqu'a exclure les chiens qui lèvent la patte et qui ne comprennent pas qu'on leur interdise aujourd'hui ce qui n'a jamais été pour eux qu'un besoin naturel.

Et le naturel reviendra au galop. Qu'on ne s'y méprenne pas. Il suffit de la regarder cette photo.

Le décor d'abord. A la fois urbain et apaisé avec la Seine et cette touche de terroir au milieu de la ville symbolisée par la péniche tandis qu'au fond se dresse l'obelisque souvenir colonial, tandis que la vie s'écoule, presque , sans voitures.

Elle voudrait faire croire que nous sommes dans une France sereine, presque idyllique avec elle en premier plan. C'est la que le miroir se brise, que l'image se ternit.

Le manteau d'abord. Certes il n'est pas en cuir. Il est d'un noir assombrissant d'un coup la photo. Noir et sanglé. Pas de désordre, pas de débraillé. Une dureté vestimentaire qui contraste avec la vie qui s'écoule autour.

De ce manteau émerge un visage qui n'a plus rien de féminin. Plus rien de jeune et décontracté comme sur les affiches. Un masque de pierre. Une machoire carrée, durcie par la bouche. Mince fente sans lèvres, sans dents, sans sourire. Un soupirail qui n'exhale aucune douceur. Au contraire. Un trait masculin, un sens interdit. Comme ses yeux. Perdus sous les paupières, masqués, mais au regard apre. Le tout enchassé dans une coiffure stricte, plate, sans volume gage de rigueur avec cette mèche qui barre le visage d'un trait et qui se prolonge juste au dessus de la lèvre supérieure.

Tout dans cette photo respire l'inverse de l'mage savamment concoctée par des communiquants. Le retour au naturel dont je parlais tout à l'heure. Une démolition de l'image populaire et légèrement sophistiquée afin de ressembler à la voisine de palier. A Madame tout le monde.

Mais ce n'est pas Madame tout le monde. Madame tout le monde elle pense à vivre sa vie de femme, d'épouse, de mère. Elle à des milliers de contraintes tous les jours.

Elle, elle n'a qu'une contrainte. Ne pas se faire démasquer.

C'est pour ça que tous les matins elle y pense...en se rasant

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