C'est encore arrivé aujourd'hui. Enfin ça à failli. Sans la présence d'esprit de sa soeur de 13 ans, un petit garçon de 5 ans se serait fait enlever cet après-midi par un séxagénaire. Pour lui faire dieu sait quoi...Enfin, dieu ou le diable, ou qui tu voudras ami lecteur, de toute façon je ne crois ni en l'un, ni en l'autre.
Je crois en l'homme, en l'humain. Enfin j'essaye...
Je sais que c'est un sujet qui interresse peu un certain lectorat de Médiapart, plus enclin à avancer des thèses fumeuses sur la révolution mondiale, le retour du Che, le catastrophisme du aux salauds de banquiers, quand ce n'est la justice expéditive contre leurs adversaires politiques (lire tout ce qui n'est pas de leur opinion), tout en pronant la tolérance et la présomption d'innocence.
Ces gens là n'ont peut-être pas d'enfants. Après tout comme l'a dit Yves Cochet, le grand philosophe en papier vert recyclé (le même que j'utilise en rouleaux dans mes toilettes) : " un enfant européen à un coût écologique équivalant à 620 trajets Paris-New-York ".
C'est vrai que ça pollue un enfant. Il doit guetter les statistiques le cochon de Cochet, faire le tour des morgues. Dame, à chaque enfant qui meurt, il peut partir aux States, histoire de les polluer aussi par sa seule présence. Ce doit être ça le concept de la "Propreté de Paris". Ramasser les crottes et les envoyer à 10000 km par le premier avion.
Mais je m'écarte du sujet, même si cette digression que j'avais depuis longtemps sur le coeur, était volontaire.
Bref, je m'adresse à ceux parmi nous, qui ont des enfants. A ceux qui n'ont pas oublié qu'un jour ils le furent, voire qu'ils le sont encore. Parce que si nous aimons les enfants, c'est aussi parce que nous, on nous a aimé. Et qu'aujourd'hui passé l'age ingrat que tous nous avons traversé, nous savons quel bonheur, quelle aventure, et quelle joie nous avons à être parents, et que nous transmettons ce que l'on nous a donné comme le plus beau des héritages.
Quelle fierté et quels doutes aussi. Je vous renvoie à ce propos à ce superbe texte de Ben Boukhtache : "lettre à ma fille"
En préambule, je te parlais amis lecteur de cette sordide affaire qui fort heureusement s'est bien terminée. Enfin presque parce si son frère est sain est sauf, la jeune fille est en état de choc à l'hopital suite au tramatisme qu'elle a subi et au contrecoup, ce retour de baton dont on ne sait jamais combien de temps il va durer ni quelles séquelles il va engendrer.
Ce fait divers, n'est hélas plus banal. Il est presque devenu quotidien. Et l'époque ou l'on disait que "prêtre pédophile" était un pléonasme est révolue. Elle touche toutes les couches de la société, tous les milieux, toutes les familles recomposées ou pas. Même les éducateurs, ceux à qui ont confie nos enfants et qui dans leur grande majorité sont intègres, ne sont plus épargnés par des brebis galeuses.
C'est assez.
Je suis fatigué.
Fatigué qu'on leur trouve des excuses. Leur parents, leur milieu, leur quotient intellectuel, la faute à la société (c'est à dire à nous) , à la télé, à la cité de banlieue, à la décadence bourgeoise...A tout et n'importe quoi
Fatigué qu'on estime qu'ils ont payé leur dette à la société, alors que tout crime contre un enfant devrait être imprescriptible comme un crime contre l'humanité.
Fatigué qu'on leur impose un suivi médical qu'on est incapable de gérer.
Fatigué que l'on considère qu'il s'agit d'une "maladie" que l'on peut guérir alors qu'il s'agit d'une abjection comme seul les génocides peuvent en générer.
Fatigué qu'on les remette en liberté, parfois à proximité de leur victimes, augmentant encore le stress de celles ci et leur angoisse de revivre un épisode douloureux.
Fatigué qu'on me parle de "castration chimique" comme si une camisole de force suffisait à absoudre et à prevenir de nouveaux drames.
Fatigué de lire ou d'entendre qu'un enfant en bas age, ou qu'un bébé de 6 mois a été violé. Cela n'a plus rien d'humain. Encore moins d'animal. Un chien ne ferait pas ça à la porté qu'il a engendré. Il ne peut y avoir aucune excuse, aucune circonstance atténuante contre cela.
Je crois en l'homme. Je crois aussi qu'il faut être implacable envers les crimes contre l'humanité. Et les enfants sont notre humanité future.
" Il me faut la main qui a tiré, l'oeil qui a visé, le coeur qui a pensé... "
(Colomba - Proper Merimée)
Je suis pour.