C'est drôle. Je ne pensais pas que mon billet précédent me conduirait à écrire celui-ci. C'était une folie, mais qui a conduit à la raison. J'ai douté, je me suis dit que je m'étais trompé. Que j'avais été trop loin.
"Je n'ai pas une minute à perdre
J'écris
Il est cinq heures et je précède
La nuit
Mon feutre noir sur le papier
Va vite
Pendant que ma lucidité
Me quitte"
J'ai découvert aujourd'hui qu'il n'y a pas de point de non retour. Qu'il faut croire. Et avancer. Toujours. Que le doute ne sert qu'a nous faire vaciller.
Je m'attendais à tout. à commencer par des insultes, des diatribes, des pogroms (ça j'ai l'habitude). Cela n'a pas été le cas.
J'ai vu de belles confrontations, j'ai lu des témoignages poignants, aimé des reflexions profondes, découvert des textes que je ne connaissais pas, senti la dualité qui s'exprimait parfois, bref des commentaires étayés, dans un sens comme dans l'autre. Certains m'ont remercié d'avoir abordé le sujet, d'autres pas. C'était le risque.
"J'écris c'que j'ai vu
Diagramme des détresses
Le collier, la laisse
Je n'supporte plus
Vinyl de la rue
Fantôme de la vitesse
Tous ceux que je blesse
Je n'm'en souviens plus"
Je n'aime pas me censurer, je n'aime pas qu'on me censure. Dans une société évoluée, on doit pouvoir aborder tous les sujets. Et sous tous les angles. Marre de la norme politiquement correcte qui nous abrutis et ne sert qu'a édulcorer nos pensées et nos termes. Pour paraphraser Desproges, je préfère dire "les vieux" que le ridicule "personnes agées".
"Je ne suis plus de votre race
Je suis du clan Mongol
Je n'ai jamais suivi vos traces
Vos habitudes molles
J'ai forgé mon corps pour la casse
J'ai cassé ma voix pour le cri
Un autre est là qui prend ma place
Un autre dicte et moi j'écris"
Et je préfère aborder le sujet de la peine de mort en prenant comme titre celui d'une chanson de Sardou que par un titre ronflant aux allures de monolithe impénétrable.
"Venez entendre la fissure
Le cri
De la sensibilité pure
Celui
Qui se dédouble et qui s'affronte
La nuit
Celui du sang et de la honte
Folie"
Ce soir, j'ai envie de vous remercier à tous. Je ne citerais personne en particulier pour ne pas risquer d'oublier quelqu'un tant vous avez été nombreux sur le fil.
Merci ! Et bravo à tous pour vos interventions . Vous avez été formidables.
(Paroles en italiques extraites de " Le clan Mongol" - Bernard Lavilliers)