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Billet de blog 25 mars 2011

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Montée du FN : Merci Johnny !

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Attention artillerie lourde ! Johnny est de retour. Après nous avoir tenus en haleine l'an dernier au milieu d'épisodes qui téléscopaient à la fois Dallas, Dynasty, la clinique de la Forêt noire et Urgences, l'idole revient...dans le Parisien.

Le Parisien, est l'accessoire indispensable aux Nespresso et autres percolateurs de cuisine. En effet, quite à avoir les conversations du Bistrot

des amis et des casquettes Ricard réunies autant se faire le café qui va avec. A ce propos, vous remarquerez qu'il est plus facile de trouver un petit noir sur le zinc du troquet du coin que dans le personnel naviguant d'un Airbus d'Air France. Mais là n'est pas le sujet.

Le sujet, c'est Johnny ! L'idole déjeune désormais sans le secours d'un tube et d'une poche de plasma (au surplus il n'y a plus de tube sur les écrans plasma), et nous livre ses confidences. Cash (pas comme l'autre Johnny), mais à l'idée de nous vendre son album écrit par M. Personnellement j'attends l'album de Q ( le concepteur des gadgets de James Bond, qu'alliez vous penser la...).

On apprend donc entre autre nouvelles que quand sa fille sera sortie "de ses excès de drogue et d'alccol, elle ira beaucoup mieux". Ce qui me désole n'est pas tant la platitude des propos que de savoir que nous ne tenions pas en Laura Smet la nouvelle Janis Joplin.

Mais foin de pipôleries. Johnny parle politique. Et d'abord du fait qu'il ne sait pas pour qui voter en 2012. Il est vrai qu'il n'a jamais su. Soutien de Giscard en 74, de Chirac en 95 et de Sarkozy en 2007, il est passé en 30 ans du bourgeois à particule centriste au parvenu libéral atlantiste. Toutes proportions gardées, c'est un peu comme si Jean Ferrat avait évolué au cours de sa carrière de Marie-Georges Buffet à Ségolène Royal. Tout le monde ne peut pas être François Bayrou qui de l'UDF au Modem essaye de nous convaincre que ce n'est pas la même chose...

En même temps, il n'y à plus grand monde pour diminuer ses impôts et l'essentiel ayant déjà été fait, je suggèrerais à Johnny plutôt que d'aller se faire naturaliser belge ou suisse de devenir citoyen de l'usine Contiental de Clairoix ou des bassins miniers pour être sur de devenir non imposable, attestation de licenciement à l'appui.

Mais Johnny ne s'arrête pas là. Concernant la montée du FN, il pense que : " les français deviennent fous, que c'est aberrant de voter FN et que ce ne sont pas ses racines" et il rajoute que cela lui fait peur. Voir la vidéo ICI

C'est vrai les racines de Johnny, elle viennent de là, elles viennent du blues. Et qu'il est vrai qu'on oublie parfois que ce sont "des mains noires qui lui ont donné le jour".

C'est limite naïf, c'est une fois de plus de l'enfoncement de portes ouvertes mais c'est un message simple.

C'est paradoxalement, le message le plus intelligent que j'ai entendu pour dire aux élécteurs qu'ils se fourvoient et qu'il ne faut pas voter pour un parti ouvertement anti-républicain. Loin de la diabolisation qui ne sert plus qu'a donner envie de braver l'interdit, loin des fronts républicains de façade qui donnent l'impression de coalition consanguine, loin enfin des valeurs que l'on clame tout haut la veille du scrutin et que l'on bafoue tout bas entre chaque éléction.

Je ne sais pas si la "parole" de Johnny aura de l'impact. Mais, même si je ne me prive pas de le brocarder, je me dis que parfois, il serait utile que nos hommes politiques reprennent une parole simple, une message clair et cessent de s'enfoncer dans une rhétorique qui ne sert qu'a les couper un peu plus chaque jour de leurs élécteurs.

On poura toujours critiquer les paroles, la méthode, le personnage. Pour paraphraser Audiard, "Deux intellectuels assis iront toujours moins loin qu'un con qui marche" . Alors, pour cette simple phrase : " Ce ne sont pas mes racines", merci Johnny.

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