Le chantage sur la dette publique et le poids qu’elle ferait supporter aux futures générations est largement mobilisé par les décideurs politiques ces dernières années pour justifier de coupes budgétaires drastiques dans la plupart des services publics.
La dégradation de la qualité du service public dans les établissements de santé, notamment au sein des services d’urgence, commence à être bien connue.
La santé des patients est évidemment en péril, mais également celle des soignants.
Le manque de moyens, humains et matériels, est parfois des questions de vie ou de mort.
L’austérité, avec la réduction des effectifs et des budgets de la plupart des services publics, conduit non seulement à des suicides d’agents[1] mais plus largement à de la souffrance au travail.
Tous les indicateurs concernant l’augmentation des « risques psychosociaux » sont au rouge et indiquent une dégradation des conditions de travail au sein des services publics.
En bout de chaine, c’est le service rendu aux usagers qui en pâtît.
Agents (fonctionnaires mais aussi contractuels précaires dont la part ne cesse d’augmenter) et usagers des services publics (de santé, de l’action sociale, de l’éducation, de la justice, et de tous les autres secteurs publics concernés), témoignez des effets de l’austérité budgetaire sur vos vies. A travers une vidéo (sur youtube, viméo ou dailymotion),un audio (en MP3) ou un texte, courts ou longs, anonymes ou pas, pour dire les effets du manque de moyens des services publics. Vos témoignages pourront être diffusés sur le blog collectif Se(r)vices publics ! en accès libre, sur Le Club Médiapart.
Adresse d’envoi : temoignages.services.publics@gmail.com
Le but est d’informer le grand public des conditions de travail au sein des services publics et de leurs effets sur les agents et usagers.
D’autres choix budgétaires sont possibles ! Arrêtons la casse des services publics pour qu’ils arrêtent leur mutation en sévices publics !
[1] « Deux secteurs concentrent les taux de mortalité par suicide les plus importants, à savoir la santé et l’action sociale (34,3/100 000). Viennent ensuite l’administration publique (hors fonction publique d’État) et la construction », Source : Suicide : quels liens avec le travail et le chômage ? Penser la prévention et les systèmes d’information, Observatoire national du suicide - 4e rapport / juin 2020, p. 42.