Elle partait visiblement à sa messe, agitée du café qu’on venait de partager au café de l’église, un peu troublée peut-être du café supplémentaire que je lui avait proposé, elle reçut mon appel avec un chouette sourire : « Et bonne messe ! ». Puis elle s’envola.
Là-dessus, je me rasseyais. Me relevai tout de suite pour un ultime café. Mais à peine sortais je du « ciao Lulu » que je venais d’adresser à Lulu, c’était Tactiqui qui déboulait pour m’offrir, comme hier mardi, comme dimanche matin, un café. « Trop de café tue le café », m’entends je lui répondre. Tactic hausse des épaules, lève légèrement une ou deux mains en l’air, et s’envole.
Là-dessous, j’ouvre mon sac Aymara, de la main gauche. Vers la gauche. Le sac s’ouvre sur mon Perec. Enfin, sur ma liseuse électronique, quoi. Quoi ? Perec numérique ? Ça cloche quelque part, peut-être ? Vous me parlez ? Vous me parlez ? Je ne vois personne autour de moi, il me semble. À part la souris, vraiment, je ne vois personne. Oh. Mais où suis-je ? Ah ! Au bistrot de l’église ! Tiens ? Une souris… C’est vrai qu’Étampes est sujette à la Force de la Nature de la Pachamama encore prégnante dans certaines banlieues ou campagnes de France ou d’Oulan-Bator. Pour dire quelque chose. Donc, voyons où va cette souris persistante. Ah… elle s’envole.
Le livre ouvert à la page 3, voire 4 maintenant que ma mémoire de cette matinée mémorable se mêle à d’autres séquences plus fraîches, des Choses, je renverse mon café sur elles. Heureusement, je prends mes lectrices, et certainement mes lecteurs pour des imbéciles, et je leur fais remarquer que ma machine est waterproof, et ma nouvelle sur le partage de café fait plouf.
On resurgit, on ressuscite, on se ranime ou on nous ranime, on prend ou on se fait offrir un bon
Café
Et on repart
Travailler.
On prie en palimpseste pour que rien n’arrive au volant, alors que le volant, lui, en met plein la gueule depuis la nuit des temps maintenant à la Terre.
D’ailleurs, avant que je ne m’envole, Peter, je voudrais te dire, fils, n’imite jamais le père, sois maître de ton corps et autonome dans ta pensée. Mais quand même un café, hein ?