Je mets la démocratie avant la musique,
Et je préfère le contrepoint à la métrique.
Je préfère Tom Waits dans sa folle langue,
Aux éponges à blé de Sarko, ou macroniques.
Ces malades, qui n’ont que ce mot au bec.
Où plutôt, ils l’ont en travers de la gorge,
« La République » faisant alors mystérieusement le boulot.
Le boulot de mimer la probité, la transparence,
Le martyr de s’afficher sur les chaînes privées,
Comme immunes au virus fasciste qui y règne,
Calculant adroitement l’absence des récepteurs cultivés.
J’aurai jadis vendu mon cul à France2.
J’ai même une fois prêté mes services à TF1.
Mais alors, les magnats n’avaient pas encore pris goût au sang,
Ils n’avaient pas encore pris goût à l’aliénation.
Ils n’existaient pour ainsi dire pas, sauf outre-Atlantique.
L’ « Amérique » et son air conditionné, leur unique horizon.
Et puisque c’est leur politique impériale, oublions la mère Afrique.
Le freak, c’est chic, chantait Chic,
Le Steak, c’est choc, dirais-je à mon tour.