Nous revenons vers vous, suite à deux précédents envois demeurés sans réponse.
Il semble évident que le Parti Socialiste ne prend aucunement en compte le ressenti négatif, né de l'intervention plus que contestable de la force Licorne en Côte d'Ivoire et qui affecte une frange de la population dont le vote lui a longtemps été acquis.
Aujourd'hui la position du Parti Socialiste, sur cette problématique reste source de déception et d'incompréhension.
Nous vous adressons de nouveau les documents expliquant notre démarche et nos doléances, car un traumatisme est né de cette résurgence de la France coloniale. C'est avec incrédulité que nous avons vu le PS se ranger aux cotés du gouvernement, pour ce que les africains et afro-français, dans leur immense majorité, ont vécu comme une humiliation personnelle.
L'histoire qui a son propre agenda et qui ne se hâte jamais, jugera avec sévérité la politique africaine de la brutalité et du mépris, mise en place par Nicolas Sarkozy durant son mandat et annoncée par le tristement célèbre discours de Dakar.
Nous n'aurons de cesse que justice soit rendue et que notre honneur de français soit lavé. Nous ne pouvons être et ne serons jamais solidaires d'un gouvernement usant de ce genre de pratiques où que ce soit dans le monde, ni de responsables politiques qui les justifient.
Nous sommes tous des citoyens français, mais certains d'entre nous n'oublient pas le continent d'origine de leurs géniteurs.
Nous attendons un geste de votre part, et nous jugerons comme une erreur grossière, l'abandon de cette thématique à la seule Marine Le Pen.
Qu'il faille par trois fois solliciter le Parti Socialiste pour obtenir une réponse sur une thématique aussi sensible nous laisse interdits, mais n'entame pas notre détermination.
Sont joints à ce courriel: La lettre ouverte à M. Nicolas Sarkozy, le courrier adressé à Mme Martine Aubry et les deux courriers que nous vous avions précédemment fait parvenir par courriel.
Ahouansou Séyivé