shadokskaîa (avatar)

shadokskaîa

Abonné·e de Mediapart

52 Billets

0 Édition

Billet de blog 7 décembre 2010

shadokskaîa (avatar)

shadokskaîa

Abonné·e de Mediapart

Ultra-libéralisme & Co : si on vivait sous ?

shadokskaîa (avatar)

shadokskaîa

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Ultra libéralisme, ultra-ultra libéralisme, ultra tra tra la la, nous vivons donc sous l'ultraissime libéralissime régime capitalisitictoc

Ah bien oui, et mais non.

Non, nous ne vivons pas sous les règles, régimes théories et lois de ces économiques théories.

Car, si nous vivions sous cela donnerait :

Les rentiers n'auraient pas le droit de vote. Maccache pour les charmants actionnaires, qui pompent le sang de ceux qui doivent améliorer leur productivité mon petit père.

Plus d'annonces légiférantes pour obtenir leurs votes.

Ciel !

Les retraités non plus n'auraient pas le droit de vote. Pourquoite ? Parce qu'ils ne travaillent plus, madame Michu, ça tombe sous le sens.

Ca, c'est le monde selon Hayek, et à plus vous avez charge d'âmes, à plus vous êtes actif, à plus votre voix compte dans la société libérale d'Hayek.

Milton. Friedman. Vous savez, le monstre, le monétariste, l'infâme, le Satan sur terre, Friedman avait inventé le RSA en mieux, l'impôt négatif, considérant qu'une société qui demande à ses concitoyens de prendre des risques doit donner une réelle contrepartie, et qu'à partir du moment où elle génère assez de richesses, elle doit les redistribuer sous cette forme d'impôt négatif, argent qu'on vous rendrait en somme.

Le même, travaillant sur la théorie du monopole, affirmait à qui voulait l'entendre que certaines ressources ne pouvaient pas être privatisables : les autoroutes, puisqu'on ne va pas construire 17 routes pour 17 sociétés concurrentielles différentes, les ressources énergétiques, l'eau et sa distribution, soit, en gros, tout ce qui ne peut pas permettre à plusieurs sociétés de se mettre en concurrence.

Friedman toujours, partisan d'un taux confiscatoire sur l'impôt sur les successions, ce que Bill Gates a fait tout seul d'ailleurs, seul 20 % de son patrimoine ira à sa famille, le reste il l'a réparti sur plusieurs associations caritatives, en particulier sur le développement de l'Afrique.

Alors quoi ? on nous dit que ce sont des méchants, mais personne ne fait ce qu'ils prônent.

Les critiques de Friedman sur la gestion de la crise de 29 pourraient être relues de nos jours, la BCE fait ce que Friedman reprochait à la FED, c'est à dire restreindre la masse monétaire en situation de crise pour arriver à de la déflation, donc un chômage de masse.

D'ailleurs, les images, jolies photographies des allemandes avec leur brouette pleine de sous, tout ça pour acheter un pain, vous vous souvenez ? Traumatisme qui fonderait l'attitude de l'Allemagne de nos jours - ces photos datent des années 20. Le parti nazi est alors un groupuscule. C'est quand il y a la déflation, pendant les années 30, qu'il s'étend. Vous savez, la déflation, cette nouvelle idole qu'on nous vend chaque seconde, alpha et oméga des gens biens. C'est quand on austérise, quand on baisse les salaires des fonctionnaires, quand on se replie sur les possédants, sur les zakis, qu'on fomente les extrémismes....

Donc non, nous ne vivons pas sous un régime ultra-libéral. Nous vivons sous un régime de possédants inactifs, de parasites purs, qui prennent plus qu'ils ne donnent, qui refusent l'inflation, parce que l'inflation revient à "euthanasier les rentiers" - c'est Keynes qui dit ça....

Isn't that fun ?

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.