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Billet de blog 30 janvier 2025

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Portrait : Manizha Talash, la révolte en mouvement sous le joug des talibans

Teinture rouge, sourire aux lèvres, et vêtue de noir, elle enflammait les JO de Paris il y a quelques mois. Manizha Talash portait également une cape, bleue et blanche, arborant une inscription écrite en grosses lettres : Free Afghan Women. Danseuse pour certains, héroïne pour d’autres, son combat politique et artistique résonne brutalement avec les dernières mesures du régime des Talibans.

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Si cette Afghane a fait face au dédain élitiste concernant la présence du Breakdance lors des Jeux olympiques de Paris ; la B-girl a surtout fait face à la répression du régime des Talibans, en place depuis 2021. Née en 2002 à Kaboul, elle se bat sans relâche contre cette théocratie où féminité et culture sont excessivement restreintes.

Cet été, les femmes étaient interdites de lire en public ; cet hiver, les étudiantes n’avaient plus le droit d’accéder aux études de médecine. Il y a deux semaines, elles étaient cette fois-ci privées de fenêtres.

« Si les garçons peuvent le faire, les filles aussi. »

Ils ont aussi interdit la danse, discipline de prédilection de M. Talash. Elle a alors quitté le pays en direction du Pakistan, avant d’atterrir en Espagne en 2022. Avant sa fuite, elle faisait partie du Superiors Crew à Kaboul, seule femme de ce groupe de hip-hop. Sa passion s'est heurtée à l'opposition de sa famille, à des menaces de mort et son club a été la cible de divers attentats. Malgré cela, elle a persévéré.

« Je veux être différente et devenir un modèle en Afghanistan. »

Membre de l'équipe olympique des réfugiés, sa performance est restée dans les annales. Outre son talent intrinsèque, son acte militant lui a valu une disqualification pour violation de la règle 50 de la Charte olympique, interdisant les slogans politiques. En perdant une médaille, elle a gagné le soutien et l’admiration. 

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Manizha Talash aux Jeux olympiques de Paris 2024 © © PA Photos/Abaca

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