Bonjour!
Oui, j'ai un trou... Non, pas dans ma couche d'ozone, ni dans mes fonds souverains, mais un trou dans la mémoire...
La mémoire est noire; l'âme est aphone, filons la métaphore...
"la cigale ayant chanté tout...". Un an d'été, un endetté. Un gouffre financier; ah, les trous, ça peut se financer? C'est donc du réel?
Un trou d'air, ça secoue, et c'est troublant. Un trou vert, ça chante et c'est charmant. C'est donc consistant?
Mais un trou sans rien, c'est rien? D'aucuns ont dit que le trou se définissait par ses bords, j'en doute. Les bords, les bordes, les limites, on connaît. "Passé les bornes, y'a plus de limites, certes, mais le trou, où est-il, ex ou in, hors ou en?
De nos jours, le trou est-il avide? Est-il un vide? Ou alors un manque? Pourtant le trou noir n'est pas vide, interroge Candide?
La pompe à phinances sert bien à aspirer le pèze des gens, se questionne Jarry-Enchaîné?
Mais alors, le fond du trou, qu'est-ce? S'il y a un fond, ce n'est plus un trou, mais un point bas? Le fond, est-ce virtuel, ou indéfinissable? Matériel, ou inconnaissable?
La planète a des fonds. A t-elle un fond? Au fond de l'église sont les fonts baptismaux. Au fond de l'économie sont les gens pauvres.
Affamés, assoiffés; la terre attire l'eau vers le fond, le fond du puits, ce puits que personne ne veut creuser, ne veut creuser. Creuser la dette? Creuser le puits?
Que non, au fond du puits réside la vérité. Et ça, personne n'en veut rien savoir!
Puisque les fonds sont en baisse, en Berne, ne buvons plus en Suisses, mais buvons, comme des trous sans fonds, tout ce qu'on veut nous faire avaler de potions amères (patries); et versons enfin ces fonds pour creuser le trou d'eau pour les "gens du fond", le puits où le "Petit Prince" pourra étancher sa soif.
"Grâce" à ce que les puissants font, le trou s'enfonce, le fond s'en trouve dématérialisé, illusoire. Berlusconneries ou "Diablogues? (Que no!, ou Queneau?)
JCD