Salut!
Demain, le Parlement "étudie" la loi de réforme de la psychiatrie.
Demain, il y a une démonstration de force des partisans d'une autre psychiatrie, à bâtir ou à rebâtir, devant l'Assemblée Nationale.
Aujourd'hui, il y a en ligne une pétition (cf. "collectif psychiatrie" en ligne) qui, de manière intelligente et réaliste, propose autre chose que la soumission aux diktats de la sécurité, qui assimile les gens atteints de psychose à des délinquants à vie.
Aujourd'hui, il y a des tas de gens qui disent que c'est tellement complexe qu'ils n'y connaissent rien. A ceux-là, j'aimerais parler de ce qu'est, dans notre société, la "passion de l'ignorance", dans un monde où, comme sur ce site journalistique, chacun peut trouver des clés de pensée dans tous les domaines.
Hier, comme demain, l'engagement politique est subsidiaire à la défense des petits intérêts privés: ma maison, ma famille, mes affaires... De quoi oublier l'Autre.
Aujourd'hui, ce soir-même, si vous ne l'avez déjà fait, ruez-vous sur les nombreux articles concernant cette question.
Je suis pour ma part très sensible à maintes préoccupations très actuelles, comme le séisme japonais et ses conséquences, le séisme lybien, le séisme des sans-logis, le séisme des précaires, le séisme des primaires d'un truc appelé PS... Il n'en reste pas moins que la question des malades psychiques semble traverser toutes les catégories de gens malheureux, et en fait mobiliser beaucoup moins de gens que les autres questions sociales médiatiquement "vendables".
Sur ce blog, j'ai accoutumé de lire et respecter nombre de billets sur lesquels je ne réagis pas forcément, disponibilité oblige. Là, j'en appele à mes co-bloguers de se (excusez!) "remuer le cul" pour que l'état avec un é minuscule ne puisse faire un hold up sécuritaire sur les soins aux patients.
Sur ce blog, je sais que mon billet aura disparu en 12 heures; tant pis, c'est la loi du genre; mais si entretemps ça mobilise quelques personnes, au moins ce sera utile. Faites passer...
Ya basta!
JCD