La QPC à nouveau soumise à la Cour de cassation / mars 2016 #QPCjusticePourTous
Question prioritaire de constitutionnalité

La QPC à nouveau soumise à la Cour de cassation / mars 2016 :
Une articulation de 13 questions inhérentes à des lois qui portent sur la liberté d'expression, la vie privée, la légitimité des poursuites, la PREUVE, la légitime défense, le harcèlement, les lanceurs d'alerte.
Voici l'articulation des dispositions législatives objet de la QPC :
1ère question, sur les mesures relatives à l'acte introductif d'instance, articles : 53 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, 390-1 et 551 du code de procédure pénale
2ème question, sur les mesures relatives à l'atteinte à la vie privée, article 226-1 et 226-2 du code pénal
3ème question, sur l'incrimination de provocation à un crime ou un délit, article 23 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse
4ème question, l'article 48 - 6° de la loi de 1881 combiné à l'article 226-6 du code pénal sur la légitimité à agir et la plainte
5ème et 6ème question, l'article 29 de la loi du 29 juillet sur la liberté de la presse, sur l'identification et sur la « bonne foi »
7ème question, sur le champ d'application de la légitime défense et sa proportionnalité, article 122-5 du code pénal
8ème question, sur la PREUVE et la motivation des jugements, l'article 427 combiné à l'article 485 du code de procédure pénale
9ème question, l'article 593 du code de procédure pénale combiné à l'article L.411-3 du code de l'organisation judiciaire
10ème et 11ème question sur l'article 222-33-2-2 du code pénal sur le harcèlement, la matérialité des faits et les circonstances aggravantes
12 et 13ème question, sur les articles 39-2, 40 et 40-6 du code de procédure pénale relatifs aux signalements et aux lanceurs d'alerte sans prohibition des poursuites bâillon
Rappel du contexte et de la démarche :
Depuis mars 2011 je suis la cible de poursuites via une plainte d'un particulier -une plainte simple- qui a été qualifiée ensuite par la gendarmerie et le ministère public, en incriminations de diffamation et d'atteinte à la vie privée. Des informations se trouvent sur ce site à ce sujet. Il s'agit de poursuites abusives qui ont donné lieu à des condamnations qui le sont tout autant, dont une peine de 10 mois de prison avec suris qui est totalement aberrante et jamais vue en France. Je suis en fait poursuivie pour d'autres motifs.
Le dernier jugement du 16 mars 2015 était passé en force de la chose jugée par invalidation de ma dernière déclaration de pourvoi, suite à des faits curieux survenus dans la manière dont il avait été rédigé. Il s'agissait du troisième jugement au fond, après cassation partielle.
Ensuite, j'ai procédé à une "requête en interprétation d'arrêt et rectification d'omissions et d'erreurs matérielles" portant sur 29 points litigieux, qui pour certains ne sont effectivement pas que des erreurs matérielles. L'affaire a été jugée en reformulant ma requête en simple requête en rectification d'erreurs matérielles, en procédant à la rectification de 2 minuscules erreurs, sans lever les obscurités principales demandées (argumentées en fait et en droit dans une requête de 36 pages). Cependant cela suffit à ouvrir une voie de recours.
J'ai donc procédé à un nouveau pourvoi qui porte sur ce jugement sur requête mais aussi sur les deux jugements de la cour d'appel concernés, du 16 mars 2015, un sur renvoi de la cour de cassation et le deuxième ayant rejeté ma QPC. Cette version articulant 7 questions précises et développées était soutenue par un mémoire d'environ 50 pages.
A l'occasion du nouveau pourvoi j'ai produit à nouveau une QPC, encore plus travaillée portant sur 13 mesures législatives, soutenue par un mémoire de 200 pages, remis le 19 mars 2016 au greffe de la Cour de cassation avec les autres pièces. Comme l'exigent les dispositions en la matière, toutes les mesures que je conteste sont soit à la base des poursuites, soit portent sur la procédure, soit s'appliquent au litige (qui est en fait ultra-complexe). J'ai produit une argumentation très développée sur tous ces points et d'autres, et démontré les pratiques abusives qui exploitent les failles de la loi.
Cependant, j'ai travaillé de manière à ce que cette démarche puisse permettre des améliorations de la loi de façon à ce qu'elles profitent à tous. Il est évident qu'il n'était pas nécessaire pour la seule défense de mon dossier de produire un tel travail. Il est toutefois à souligner qu'une QPC DOIT en pirnicpe avoir une portée d'intérêt général pour justifier qu'elle soit considérée par le Conseil constitutionnel.
Contrairement à ce qui est le plus souvent pratiqué, les questions que j'ai formulées ne sont pas laconiques, mais précises et réalisées dans le cadre d'une approche de la complexité. Les grandes lignes des problématiques sont incluses à l'intérieur même des questions afin que tout le monde puisse en comprendre la portée au moins un minimum.
Cette QPC est en attente de la décision de la Cour de cassation qui doit juger si elle va la transmettre ou non au Conseil constitutionnel.
Vous pouvez soutenir cette QPC si vous pensez qu'il est utile qu'elle soit transmise au Conseil constitutionnel :
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Copyright Josselyne Abadie - 24 mars 2016
Textes de référence
Le préambule et les articles de la Constitution du 4 octobre 1958
Le Préambule de la Constitution de 1946