Silvagni

Abonné·e de Mediapart

78 Billets

1 Éditions

Billet de blog 21 juin 2013

Silvagni

Abonné·e de Mediapart

Pisse-copie à St Germain des prés

Silvagni

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

(Réponse à la Chemin, pisse-copie au Monde: le commentaire à votre article pourri étant censuré je censure ma réponse en fermant les commentaires: comprenne qui voudra)

Ce papier dans Le Monde de ce jour ( psyzanie à St Germain des prés) est l’exemple parfait de ces insupportables petits cancans mondains que l’on trouve à tous les coins de rue du web où fleurissent les blogs de toutes les mauvaises langues salonnardes des beaux quartiers.

Rien n’y manque : ni les petites vacheries pour initiés, ni les formules supposées humoristiques pour rombières du XVIème, ni même les propos injurieux répétés avec délices par la plumitive échotière - et par ailleurs publiés au mépris de la plus élémentaire déontologie professionnelle.

Dans ce grand quotidien qui se glorifie d’informer ses lecteurs, on passe ici sous silence un vrai et grave problème en matière de liberté d’opinion et de liberté d’expression : c’est une véritable police privée de la pensée qui se met en place en France depuis quelques années.

En effet, les procès à tout-va intentés par quelques notables richissimes qui instrumentalisent la justice et  ruinent quiconque ose leur porter la contradiction ou les critiquer sont devenus une censure efficace et redoutable.

On  tente de faire croire qu’il s’agit ici d’un procès mondain, entre pipoles plaideurs professionnels, où l’on joue à égalité. Il n’en n’est rien.

Les procès en question sont de vrais procès qui font de vous un prévenu, qui vous entraînent devant un Tribunal de Grande Instance, ce qui vous oblige à prendre un avocat, et à faire les frais financiers toujours  considérables nécessaires à toute la procédure : jusqu’en appel à tous les coups ! Ces procès sont ruineux et les riches procéduriers qui poursuivent à répétition spéculent à juste titre sur la presse mondaine pour entacher la réputation de leurs victimes désignées. C’est ce que fait cet article en participant à la rumeur tout en lâchant par inadvertance le véritable motif des poursuites de Jacques-Alain Miller qui craint pour ses pétitions à venir : «  Si j'ai déposé plainte, c'est en pensant aux pétitions que je pourrais lancer à l'avenir »(sic !).

En clair, cela signifie que face à ces « grossium » la liberté d’opinion et d’expression est directement proportionnelle aux moyens financiers de chacun:

-         Riche et célèbre ? Vous avez les moyens de vos opinions.

-         Libre et fauché ? Mais vraiment, de quoi j’me mêle ?

Et voilà comment l’instrumentalisation de la Justice aboutit de plus en plus souvent au résultat odieux poursuivis par ces censeurs éhontés : à vous condamner, ou pire encore pour le débat démocratique dans ce pays, à vous faire taire.

Il fallait donc écouter Maître Streiff mercredi dernier encourageant son client, psychanalyste estimé, ainsi qu’une Ecole et un syndicat professionnel poursuivis au même chef par Jacques-Alain Miller, à ne pas se taire, à continuer d’honorer la liberté de penser et d’écrire malgré ces représailles juridiques.

Espérons que ce sera le procès de trop, qui avertira ces grossiums dont certains possèdent Le Monde, que la Justice en France ne se laisse plus instrumentaliser, en déboutant et en dégoûtant ces puissants de leurs abus procéduriers.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L’auteur n’a pas autorisé les commentaires sur ce billet