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Billet de blog 7 décembre 2011

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Il y a 160 ans, Le coup d'Etat de Louis-Napoléon Bonaparte.

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Cette année 2011, nous commémorions le 160e anniversaire du coup d'Etat du Président Louis-Napoléon Bonaparte, prélude à l'avènement du Second Empire un an plus tard. L'historiographie et l'éducation républicaine ont fortement souligné le trait anticonstitutionnel et sanglant de cet épisode. Pourtant, le coup d'Etat fut moins sanglant à Paris que les journées de Juin 1848 : selon les chiffres de Louis Girard, les secondes fait près de 6 500 morts, dont 1 500 fusillés sans jugement, tandis que le premier fait état de moins de 500 tués, essentiellement de jeunes bourgeois. Le député Baudin est devenu un martyr de la République en tentant vainement de soulever les ouvriers du faubourg Saint-Antoine, encore très marqués par la trahison des républicains à leur égard. Les soulèvements républicains de province, surtout dans les campagnes et les petites villes, sauvent certes l'honneur mais interviennent trop tard et ne peuvent peser face à l'indifférence des grandes villes comme Marseille et Lyon.

Chose extraordinaire, aucune manifestation publique, semble-t-il, n'a été répercutée par les médias ou les universitaires. Pourtant, de nombreux parallèles peuvent être avancés : crise économique et sociale, instabilité politique de l'Europe, accents apocalyptiques en tous genre …

S'agit-il ici de glorifier le coup d'Etat, voire le Second Empire ? Nullement. Il s'agit simplement de revenir sur cet événement marquant de l'histoire de France, en allant au-delà de l'expression d'une opinion ou d'un jugement de valeur : comment Louis-Napoléon Bonaparte parvint-il au coup d'Etat, et une autre voix aurait-elle été possible ?

Louis-Napoléon Bonaparte : le moindre mal.

Pour comprendre le coup d'Etat – et non le justifier ! – revenir sur le contexte est primordial. En réalité, le coup d'Etat est l'issue finale d'un bras de fer engagé entre deux acteurs institutionnels de la Deuxième République : l'Assemblée Nationale et le Président de la République.

La première fut élue en mai 1849. Elle eut trois significations. Tout d'abord, elle confirma le rejet massif des républicains modérés, en ne reconduisant que 75 d'entre eux (sur 500 sortants). Cette défaite s'explique en partie par la responsabilité de ces hommes dans les politiques de répression des soulèvements ouvriers de Paris et de province. Mais elle peut aussi se retrouver dans la réorganisation d'un groupe parlementaire plus conservateur et traditionnel (450 membres), composé pèle-mêle de conservateurs de tout poil : légitimistes favorables au retour des Bourbons, Orléanistes, partisans de Louis-Philippe (1773-1850) se retrouvaient dans ce nouveau « parti de l'ordre ». Enfin, deux millions de suffragants (35% des suffrages) portèrent plus de 200 républicains radicaux et socialistes, appelés « démoc-soc », au Palais-Bourbon. L'assemblée ainsi constituée offrait deux dangers possibles pour les uns et les autres : les monarchistes et le « spectre rouge » !

La seconde institution est incarnée par Louis-Napoléon Bonaparte (1808-1873). C'est un homme qui joue sur les ambigüités. Porteur d'idées sociales mais non socialistes, partisan de l'ordre moral mais contre la monarchie, favorable à la liberté du commerce, du crédit et de l'industrie tout en souhaitant « le bien-être de chacun » et « la prospérité de tous ». Le 10 décembre 1848, il est élu Président de la République, avec 74,5% des suffrages exprimés1. Ce résultat ne peut être expliqué par ce que les républicains de 1870 firent passer pour un malentendu. Louis-Napoléon jouit d'une véritable bonne image auprès des populations laborieuses et dans les milieux socialistes. De leurs côté, les vieux politiques (comme Thiers), voient dans le prince impérial un personnage faible et manipulable, donc peu menaçant. Contrairement au général Cavaignac, il n'a pas été impliqué dans les répressions des journées de Juin 1848. Surtout, il a manifesté à plusieurs dans ses écrits passés son attachement au verdict du suffrage universel (masculin, cela s'entend), ainsi qu'à la condition paysanne et ouvrière. Son essai L'extinction du Paupérisme publié en 1844 depuis sa détention au Fort de Ham (1841-1846) a reçu un chaleureux accueil dans les milieux socialistes2. Dans son manifeste de décembre 1848, il apparaît à la fois homme de l'ordre moral, défenseur de la religion et de la famille, garant de la propriété, de la liberté d'entreprise et de la presse, et enfin du bien-être social. Cette dimension saint-simonienne (ordre, liberté, progrès) le rend insaisissable à bien des égards. Enfin, son manuel d'artillerie publié dans les années 1830 a reçu un excellent accueil chez les militaires. Comme le dit Eric Anceau, « à droite comme à gauche, beaucoup voyaient la nécessité du vote utile en faveur de Louis-Napoléon ou de Cavaignac, mais ne parvenaient pas à choisir, comme George Sand, entre deux maux, "entre le sabre sanglant de l'Algérie et l'épée rouillée de l'Empire" »3.

1849-1851 : la rupture progressive du Président et de l'Assemblée

Cependant, l'homme fait progressivement peur aux élites conservatrices et aux « républicains de la veille » par sa popularité et son indétermination. Quelques temps plus tard, le poète Lamartine évoquera ce soir du 12 juin 1848, alors que la Chambre discutait de la fin de l'exil des Bonaparte : « des coups de feu ont été tirés au nom de "Vive l'empereur". C'est la première goutte de sang qui ait tâché la révolution éternellement pure et glorieuse du 24 février ». Véridique ou non, cette phrase prémonitoire en apparence laisse penser à la fatalité du destin. Et Louis-Napoléon croit au sien depuis sa plus tendre enfance.

Les années 1849-1851 sont marquées par la persistance de la crise économique et sociale, et à une dépression agricole qui dure jusqu'en 1852. Il faut dire que l'instabilité politique est notable. Les divergences de vue entre le Président et l'Assemblée vont peu à peu nourrir les tensions. Le premier gouvernement nommé par lui, dirigé par l'orléaniste Odile Barrot, s'oppose au Président en refusant l'amnistie pour les insurgés de Juin 1848. De plus, la majorité conservatrice permet l'épuration des corps préfectoral et diplomatique des éléments les plus républicains. Jusqu'en 1850, Malgré l'absence d'opposition républicaine efficace, Louis-Napoléon reste très isolé.

En mars 1850, les législatives partielles voient se réaliser une forte poussée des « democ-soc ». La peur du « spectre rouge » plane pour les conservateurs. Ceux-ci vont alors faire voter plusieurs lois en réaction. Louis-Napoléon, qui a nommé un nouveau cabinet extra-parlementaire et fidèle à lui en octobre 1849, va laisser la majorité conservatrice se compromettre. Le 15 mars est votée la célèbre loi Falloux, qui assure l'enseignement libre sous contrôle de l'Eglise, et soumet l'Université à celle-ci et à l'Etat. Peu de temps après, une censure est instaurée contre la presse. Enfin, le 31 mai, l'Assemblée Nationale restreint le corps électoral qui passe de 9 à 6 millions d'électeurs (433 voix contre 241)4. Le but de cette manoeuvre est de circonscrire les « démoc-soc » : « classe laborieuse, classe dangereuse » politiquement.

De son côté, Louis-Napoléon multiplie les actions en vue du peuple, des notables, mais aussi de l'armée. En quatre ans, il effectue seize voyages à travers une cinquantaine de départements5. Surtout, il cherche à flatter son interlocuteur, toucher par des mots bien choisis les personnalités qu'il rencontre. Se succèdent inaugurations de bâtiments officiels, visites d'hôpitaux, d'écoles ou de manufactures, décorations d'anciens de la grande armée, de hauts fonctionnaires, mais aussi – et le sens politique et social de Louis-Napoléon ressort brillamment – d'ouvriers méritants. L'Assemblée se montre de plus en plus méfiante. Après s'être outrée de la politique de grâce du Président pour les déportés de Juin 1848 (qu'il utilise très largement), elle rechigne à voter les budgets pour la hausse de la solde des sous-officiers ou pour la création d'une banque d'honneur pour les pauvres. L'inauguration d'une cité ouvrière rue Rochechouart renforce la sympathie ouvrière à son égard, malgré les critiques postérieures6. Elle s'oppose cependant avec raison au projet de nomination des maires et adjoints de toutes les communes par le Président fin juin 1850, mais elle se décrédibilise en mettant à l'amende les journaux favorables à la mesure présidentielle.

L'opposition entre le Président et le Parti de l'Ordre atteint son paroxysme en janvier 1851. L'affaire Changarnier l'illustre. Le général Changarnier, commandant en chef de l'armée de Paris, est un républicain de premier ordre, « héros » de l'Algérie, et se révèle hostile au Président. Surtout, il voyait d'un mauvais oeil l'approche du Président vers les hommes de troupe. En effet, le 10 octobre 1850 à Satory, les cavaliers qui passaient en revue devant le Président crièrent « Vive l'Empereur ! ». Changarnier blâma les fautifs et rappela le devoir de neutralité d'opinion sous les drapeaux. Le 2 janvier 1851, un journal proche de l'Elysée relatait une instruction du général Changarnier adressé à la troupe parisienne lui intimant de n'obéir qu'à lui. Le lendemain, non seulement le général ne démentit pas cette instruction, mais il assura explicitement qu'il soutiendrait l'Assemblée et son président Dupin face au Président de la République. Le 9 janvier, Changarnier fut révoqué par le nouveau Ministre de la Guerre, le général Regnault de Saint-Jean d'Angély, et remplacé par deux officiers proches de Bonaparte. Alors qu'une commission parlementaire souhaitait le blâme du président, elle n'obtint que la défiance vis-à-vis du gouvernement fraîchement reconduit. En conséquence, Bonaparte nomma un gouvernement de techniciens. Un certain Eugène Schneider, maître des forges du Creusot de son état, occupa l'Agriculture et le Commerce. Malgré la défiance, le Président maintint ce « ministère sans nom ».

1851 : un coup d'Etat inéluctable ?

Surtout, 1852 approchait. Les « démoc-soc » ne cessaient de progresser aux élections partielles, malgré le mode de scrutin défavorable. De plus en plus, le spectre du socialisme menaçait l'ordre moral et social. L'affaire de Lyon en octobre 1850 – tentative du « démoc-soc » Alphonse Gent de fédérer toutes les sociétés secrètes républicaines du Sud-Est – nourrit maintes craintes en ce sens. Toutefois, depuis l'exil de Ledru-Rollin en 1849, aucun homme politique de gauche ne se détache. De son côté, la majorité cachait mal ses inquiétudes et ses divisions. D'une part, les monarchistes (légitimistes et orléanistes) ne parvinrent pas à un accord en vue du rétablissement du régime royal. La mort de Louis-Philippe le 26 août 1850, la neutralité politique du comte de Chambord et l'impopularité du prince de Joinville décourageait la majorité d'entre eux. Progressivement, les conservateurs libéraux (comme Emile Rouher, Fortoul ou Baroche) se rapprochèrent du « Parti de l'Elysée », tout comme des pragmatiques face au « spectre rouge » comme Montalembert. La durabilité de la crise économique et de l'instabilité politique laissaient de plus en plus place à un éventuel homme providentiel. Durant toute l'année 1851, les députés de la majorité, les uns après les autres, allaient grossir les rangs du parti de l'Elysée.

Pour que Louis-Napoléon puisse se représenter, L'Assemblée doit procéder à une révision de la Constitution. Le Président a déjà tenté précédemment. Or, cette procédure est longue, complexe et décourageante7. Chose notable, un réel mouvement favorable à un deuxième mandat présidentiel émerge. La quasi-totalité des conseils généraux et une campagne de pétition de 1,5 million de signataires y poussent. Certains députés, comme le duc de Broglie, craignent un coup de force. Pour eux, le salut passait par un consensus : rendre légale la réélection de Bonaparte, voire lui accorder un mandat de 10 ans ! Le 31 mai, 233 députés appellent à la révision. Louis-Napoléon jubile, et se permet même, le lendemain à Dijon, de se poser en rempart contre « le retour à l'ancien régime » et à « l'essai d'utopies funestes et impraticables », en particulier le socialisme, et de menacer l'Assemblée si celle-ci ne suivait pas la volonté populaire8. Le 19 Juillet, « seuls » 446 députés contre 278 (61,6%) votent en faveur de la révision9. Malgré cela et pour la première fois en août 1851, Louis-Napoléon Bonaparte confie à Persigny qu'il « songe sérieusement » au coup d'Etat.

Au cours de la période de vacances parlementaires (10 août-4 novembre), Bonaparte lance sa proposition d'abroger la loi électorale du 31 mai 1850. Il a deux objectifs : s'assurer davantage du soutien populaire, et fractionner davantage le front parlementaire en se ralliant la gauche. Parallèlement, les préparatifs en vue d'un coup d'Etat avançaient. Des hommes de confiance étaient placés à des postes stratégiques (armée de Paris, garde nationale, ministères de la Guerre et de l'Intérieur, préfecture de police …). Le 13 novembre, l'Assemblée ne repousse que de sept voix l'abrogation de la loi électorale. Profitant à nouveau des divisions de l'Assemblée, Bonaparte voyait repoussée à plus de 108 voix d'écart une proposition visant à rappeler le droit du président de l'Assemblée de requérir « la force armée et toutes les autorités dont il juge le concours nécessaire » en passant outre le ministre de la Guerre10.

L'ambiance générale est tendue. Certaines rumeurs annonçaient l'arrestation de Bonaparte, ou encore le retour armé des princes d'Orléans depuis le Nord de la France. Mais c'est bien Louis-Napoléon qui frapperait le premier. Il avait appris, lors de sa détention au Fort de Ham, à endormir ses adversaires par des gestes, des regards. Du 21 au 29 novembre, il rencontrait encore des parlementaires conciliant, temporisant, comme Achille Fould, Baroche, Emile Rouher ou Montalembert. Malgré une dernière hésitation, Louis-Napoléon et ses conjurés lancèrent l'opération « Rubicon ».

Conclusion :

Il n'est pas nécessaire ici de revenir sur le déroulement détaillé du coup d'Etat11. Mais le retour sur les faits qui le précipita confirme un double divorce : entre le Président de la République et l'Assemblée d'une part ; l'opinion public et les parlementaires d'autre part. Louis-Napoléon Bonaparte est certainement le premier homme politique français à avoir compris l'importance de s'allier les foules, rejetant droite et gauche, flattant les uns puis les autres. Enfin, l'admiration pour son oncle impérial l'a conforté dans la nécessité d'un homme seul au pouvoir soutenu par toute la nation.

Le coup d'Etat aurait-il pu être évité ? Louis-Napoléon bénéficiait d'un réel soutien populaire. Mais, il ne pouvait s'appuyer que sur des alliances temporaires et objectives avec les différents partis de droite comme de gauche. Et sa conception politique de l'homme providentiel s'opposait à un régime parlementaire. Par ailleurs, le plébiscite du 20 décembre qui suivit le coup d'Etat légitima cet acte ô combien illégitime, malgré l'état de siège maintenu sur un tiers du territoire. La peur du socialisme fut plus fort. A la mort de l'Empereur en 1873, Aurore Dupin, alias George Sand, écrivit :

Conseils de Lecture :

Principale source :

ANCEAU Eric, Napoléon III, un Saint-Simon à cheval, Paris, Tallandier, 2008.

Mise en contexte et chiffrages :

BARJOT Dominique, CHALINE Jean-Pierre, ENCREVE André, La France au XIXe siècle, 1814-1914, Paris, PUF, 1995 (rééd.).

GIRARD Louis, Naissance et mort. La seconde République, Paris, Calmann-Lévy, 1968.

MENAGER Bernard, Les Napoléon du peuple, Paris, Aubier, 1995.

Prolonger la réflexion :

ROSANVALLON Pierre, Le sacre du citoyen. Histoire du suffrage universel en France, Paris, Gallimard, 1992.

ROSANVALLON Pierre, La démocratie inachevée. Histoire de la souveraineté du peuple en France, Paris, Gallimard, 2000.

1Cela revient à plus de 7,7 millions de voix, pour 76% de votants. À Paris, il n'obtient « que » 58% des voix.

2SAGNES Jean, Les racines du socialisme de Louis-Napoléon Bonaparte. Le paupérisme des années 1840, Toulouse, Privat, 2006.

3ANCEAU Eric, Napoléon III, un Saint-Simon à cheval, Paris, Tallendier, 2008, p. 141.

4La loi électorale du 31 mai 1850 établit une condition de trois ans de domicile, alors que le décret du 5 mars 1848 instaurait le suffrage universel pour tous les hommes de plus de 21 ans. Il faut attendre la loi électorale du 2 février 1852 pour revenir au décret de 1848.

5Lire à propos de l'utilisation des voyages officiels : ROSANVALLON Pierre, La démocratie inachevée. Histoire de la souveraineté du peuple en France, Paris, Gallimard, 2000, p.193-201 ; MENAGER Bernard, Les Napoléon du peuple, Paris, Aubier, 1995.

6Les ouvriers reprocheront à l'occasion de l'Exposition Universelle de 1867 le caractère élitiste et trop sous contrôle de cette établissement.

7« Il fallait en effet trois délibérations successives, prises à un mois d'intervalle, à la majorité des trois quarts des suffrages exprimés, avec au moins 500 votants lors que chacune d'elles. En cas de succès, il fallait encore dissoudre l'Assemblée législative et élire une Assemblée de révision, d'un mandat de trois mois, pour voter les modifications » in ANCEAU Eric, op.cit., p.176.

8NAPOLEON III, La politique impériale exposée par les discours et proclamations de l'empereur Napoléon III depuis le 10 décembre 1848 jusqu'en juillet 1865, Paris, Plon, 1865. A la lecture des discours successifs, la montée de la tension se ressent fortement. Disponible à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris.

9Parmi les votes favorables, la voix d'Alexis de Tocqueville, pourtant à l'origine de cette même constitution.

10ANCEAU, Eric, op. cit., p.184.

11La lecture de Louis Girard est bien plus agréable et plus vivante.

12SAND George, « Dans les bois », 1873, pp.3-20, cit. in Ibid., p.607.

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