Entendu dans le Podcast de France Culture « Les Enjeux internationaux » du mercredi 22 janvier : « Qui sont les PRISONNIERS palestiniens détenus et libérés par Israël ? »
- L’animateur : » Il y a eu un attentat à Tel Aviv, hier, 4 blessés graves … »
- Moi: Et combien de morts et de blessés Palestiniens.es, à Gaza et en Cisjordanie, hier, avant-hier, depuis le 7 octobre ? Combien d’entre eux, d’entre elles, chassés.es de leur terre, de leur maison ?
- L’invitée : « Les Israéliens voudraient se débarrasser définitivement du Hamas… »
- Moi: Non ! Vu le nombre exorbitant de civils tués, et les propos régulièrement tenus par des responsables Israéliens, mais pas seulement, ce n’est pas uniquement Le Hamas qui est visé. C’est l’ensemble de la population palestinienne.
- L’invitée: « Avec la question des otages, Le Hamas à pris une assurance – vie, et voulu ainsi détenir ainsi un moyen de pression inégalé sur Israël »
- L’animateur: « On a aujourd’hui un échange entre des OTAGES ISRAELIENS et des PRISONNIERS PALESTINIENS, avec toujours le même multiplicateur avec quasiment un otage pour une trentaine de PRISONNIERS PALESTINIENS. D’où vient cette différence, ce hiatus qui est traditionnel dans les échanges entre Israël et les Palestiniens ? »
- L’invitée: « Dans l’esprit des uns et des autres, la vie des Israéliens vaudrait davantage que la vie des Palestiniens. ». (Moi : ça, c’est sûr, en ce qui concerne le point de vue de la France et probablement de tout l’Occident !). « Et d’une certaine façon, c’est bien l’état d’esprit du Hamas qui considère que les Palestiniens sont prêts à se sacrifier et à mourir en martyrs pour défendre la cause Palestinienne. C’est aussi l’état d’esprit du Hamas de considérer que, lorsqu’il tue des civils Israéliens, il porte un coup très sévère à Israël, puisque, de leur point de vue, les Israéliens sont très attachés à la vie, ils veulent vivre, alors que les Palestiniens musulmans seraient prêts à offrir la leur… »
- Moi : C’est un point de vue odieux, tout à fait indécent ! On y croit à peine quand on le lit ! Je manque de temps et de mots pour le commenter à la hauteur de l’émotion et de l’indignation que ce point de vue provoque en moi ! Il est vrai que de tous temps, tous les dominés.es, (esclaves, colonisés.es, …), n’ont pas eu d’autre choix, devant l’ampleur de la négation de leur humanité, que de se battre, de résister, quitte à mettre leur vie en jeu… Et ce n’est pas parce que leur vie a moins d’importance à leurs yeux, que celles des dominants ! Non, leur vie a autant d’importance, leur vie relève de la même humanité que celle de ceux qui les massacrent, les pillent, les humilient !
- Moi: A la fin de l’émission, les masques tombent, les détenus Palestiniens sont bien des OTAGES d’Israël ! Voir ci - dessous...
- L’animateur: (A 11 : 35) : Au terme de cet accord, il y aura 1900 prisonniers, s’il va à son terme évidemment, 1900 prisonniers Palestiniens libérés ! Combien y en a-t-il aujourd’hui dans les geôles israéliennes ?
- L’invitée: heu, environ dix mille, dont la moitié…
- L’animateur: Donc un chiffre, malgré tout , heu….
- L’invitée: oui, qui a beaucoup grossi depuis le 7 octobre…, en fait depuis le 7 octobre, et même après la libération des prisonniers, ( ? ? ), Israël a arrêté la moitié de ses détenus, …, la moitié de ses détenus ont été arrêtés après le 7 octobre…
- L’animateur : PEUT ÊTRE EN PREVISION DE CET ECHANGE ?
- L’invitée: TOUT A FAIT !
- Moi : ET LA, LE VOILE TOMBE, C’EST DIT ! La moitié des détenus d’Israël ONT ETE ARRÊTES.ES EN PREVISION D'UN ECHANGE, ce qui correspond bien à la définition d’un otage, dont je rappelle la définition : Un otage est « une personne capturée ou détenue dans le but de contraindre une partie adverse à accomplir ou s’abstenir de faire quelque chose, souvent sous la menace de préjudices », détaille le juriste en droit international Johann Soufi.
- Si on fait le compte : En qualifiant les détenus Palestiniens d’OTAGES, France Info s’est « trompé», BFM s’est « trompé », (voir ci -dessous) et là, une intervenante qui pourtant, manque d’un peu d’empathie pour la tragédie palestinienne, se « trompe » aussi, avec l’animateur qui l’interroge ! Ça commence à faire beaucoup ! Et, comme je l’ai déjà dit, mon hypothèse, c’est que ces « erreurs » sont en fait des actes manqués, c’est – à – dire des actes complètement réussis ! L’Inconscient ne nous demande pas toujours l’autorisation pour faire émerger le mot qui convient le mieux à une situation !
IL EST GRAND TEMPS QUE MEDIAPART OUVRE LE DEBAT SUR CE SUJET !
P S : L’invitée ne tient pas que des propos odieux ; elle reconnaît l’existence dans les geôles israéliennes, de la torture, de l’absence de soins, de nourriture, les viols, la détention administrative, sans jugement, sans que les Palestineins.es incarcérés.es sachent ce qui leur est reproché, ce qui ne leur permet pas de se défendre…
« L’erreur » de B F M : Il n’y a pas qu’à France Info TV que les erreurs de rédaction arrivent. Une méprise similaire a été commise samedi sur le site Internet de BFMTV, dans un article mentionnant là encore la libération de « deux cents otages palestiniens ». La chaîne a à son tour présenté ses excuses à ses lecteurs pour cette expression « inappropriée »et qui « ne correspond pas à la réalité des faits ».