LE 8 MAI 1945, UN BEAU JOUR, PARTOUT ?
Simon Thafeh
Et bien, non, pas partout dans le monde, et surtout pas à Alger.
Il faut écouter, à ce sujet, le Podcast « Affaires Sensibles » (France Inter) du 06 juin 2023, intitulé « Le massacre de Setif et Guelma, l’autre 8 mai 1945 »
Ce jour-là, ceux et celles que l’on appelait alors « Les Indigènes d’Algérie », fêtaient, eux et elles aussi, la victoire sur Hitler.
Mais l’un d’eux, un petit jeune (très « naïf » il faut bien le dire), s’imaginait que Les Droits de L’Homme, c’était pour lui aussi, pour son Peuple, et que bientôt, il ne serait plus « Un Indigène de l’Algérie Française », mais un habitant légitime de son pays, l’Algérie, et que son Peuple serait maître de son destin !
Alors il a défilé avec un drapeau indépendantiste algérien, et ça n’a pas plus aux autorités occupantes ! Il a été abattu par un policier français.
Il s’appelait BOUZID SAÂL
Voir la suite dans le podcast ci-dessus !
Résumé : 105 morts du côté colons français, et du côté algérien ? Les chiffres diffèrent, entre ceux reconnus par la France et ceux donnés par l’Algérie. Dans le podcast, l’animateur Fabrice Drouelle dit que le chiffre actuellement retenu par les historiens, basé sur celui donné par des sources étrangères à l’Algérie et à la France, est de 15000 à 20 000 morts côté Algérien.
Et j’apprends dans ce podcast, que nous faisons du POUTINE avant l’heure. Pour rendre compte de ce massacre, l’Etat français se contente de dire que : Une révolte indigéniste d’inspiration hitlérienne vient d’avoir lieu à Sétif.
Et j’apprends aussi dans ce podcast que, pour diminuer le nombre de victimes algériennes, nous en avons brûlé quelques-unes dans des « fours » ! Certes, nous ne les avons pas construits exprès, ces fours, comme les nazis, ils étaient déjà là ! Et c’était bien pratique !