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Billet de blog 26 janvier 2011

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Au Gabon, ça bouge aussi !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le battage de la presse occidentale (SAUF celle de Bolloré...) autour des élections ivoiriennes, pour appuyer la mise au pouvoir d'Alassane Ouattara sans trop s'émouvoir des irrégularités de l'élection, est à présent bien retombé.

Les "journalistes" occidentaux (y compris ceux de Mediapart, qui publiaient encore la semaine dernière ce billet particulièrement troublant), par ignorance, par paresse ou par veulerie s'en sont donné à coeur joie pour présenter Gbagbo comme un méchant dictateur, les élections comme indiscutables puisque sous contrôle de l'ONU, et on a même vu un journaliste de Mediapart qui disait que Barack Obama voulait sincèrement défendre la démocratie Afrique (!)

A l'heure actuelle, où les preuves affluent sur le trucage de l'élection, sur les liens entre Outtara, la rébellion, les français et les américains, ces mêmes "journalistes" se révèlent beaucoup moins loquaces.

Avez-vous le documentaire "Françafrique, la raison d'Etat" ? Ce film diffusé par france 2 en décembre a beaucoup de succès en Afrique.

Je cite à présent le Grigri International


Le vrai président élu par les Gabonais André Mba Obame, avec son gouvernement

Le réalisateur du film La Françafrique et les programmateurs de France Télévision qui ont décidé de sa diffusion en novembre dernier imaginaient-ils que les Africains francophones allaient en tirer autant d'enseignements, de conclusions et de profits ? Ceux de la diaspora s'étonnent de découvrir combien les continentaux étaient innocents ou presque des pratiques de cette Françafrique, ses réseaux, ses crimes de masse, ses disparitions inexpliquées, ses barbouzeries, son personnel médiatique, ses hauts lieux, ses captations frauduleuses, ses tarifs miniers, pétroliers, sa monnaie de singe, ses pratiques bilatérales (je te finance, tu m'élis)... En épisodes de 20 minutes, les internautes relaient par milliers ce nouveau film culte ! Chaque jour ou presque la Radio télévision ivoirienne (RTI) le propose à son public. À chacune de ses sorties publiques, Charles Blé Goudé le cite en appui de ses démonstrations. Comme si le président Laurent Gbagbo y avait trouvé, sans même chercher, de quoi achever de légitimer sa victoire électorale et sa dimension panafricaine lorsqu'il s'oppose à la France et à son candidat !

Dès la mise en circulation de la bande-annonce de La Françafrique , on put voir trois officiels français, à visage découvert, avouant que le résultat de la dernière élection présidentielle gabonaise avait été "inversé"... sous-entendu à l'instigation ou avec l'aval de la Gaule. Un des trois messieurs pas propres, Michel de Bonnecorse, très XXème siècle, osa évoquer par la suite un montage spécieux... ben voyons ! A l'instar de Nicolas Sarkozy, dit la Moitié de Carla Bruni, ces gens méprisent tellement les Nègres qu'ils n'imaginent même pas que ceux-ci puissent s'en rendre compte. Sûr de réussir son petit coup d'État médiatico-politique ivoirien en trois jours, à l'ancienne et à l'abri des regards, le président français semble lui découvrir que les Nègres d'Afrique ont, eux aussi, des i-phones et des black berries qui informent et contre-informent en temps réel. Tout comme les Gabonais, les Ivoiriens surent très vite qu'on essayait de les priver de leur victoire. C'est pas difficile : la France soutient les tricheurs. Faure "Fraude" Gnassingbé au Togo (fils de son père, et roi des urnes bourrées et portées par des soldats, soutien de Ouattara). Blaise "Serial Killer" Compaoré (le Mobutu de Thomas Sankara, 23 ans de règne et un score à la dernière présidentielle qui ressemble à un taux departicipation : 83%, et soutien de Ouattara). Sans oublier "Bac moins 3" Ben Ali en Tunisie... Les Gabonais en 2009 se sont battus pour récupérer leur victoire, celle de André Mba Obame. Les hommes du Mollah'Son les ont réprimés, blessés et tués. Sans que la France, ses médias et son opinion publique ne s'en émeuvent. Les Gabonais ont donc raison d'exiger de Sarkozy qu'il ait pour leur Conseil constitutionnel, celui qui a mis en place Bongo le perdant, le même mépris que celui qu'il a pour son homologue ivoirien, qui a proclamé la victoire de Gbagbo le gagnant. Il est nécessaire aujourd'hui, vital même de pousser l'omniprésente ancienne puissance coloniale jusque dans ses retranchements les plus contradictoires. Profiter de la moindre de ses failles et de ses plaies et y instiller le chimio-thérapeutique poison de la vérité. Car la Françafrique est un cancer. Jusqu'à ce que mort s'ensuive. Pour commencer.

C'était un secret de polichinelle : le fils du Mollah Omar Bongo, Ali le Mollah'Son n'est donc pas, n'est donc plus le président élu par les Gabonais. Aussi, ce jour, André Mba Obame, le vrai président élu par les Gabonais, comme Laurent Gbagbo est le vrai président élu par les Ivoiriens, a-t-il annoncé officiellement la constitution et la composition du nouveau gouvernement légitime.

1. Premier ministre, chef du Gouvernement : Dr Raphaël BANDEGA-LENDOYE

2. Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération : Bruno Ben MOUBAMBA

3. Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation : Professeur John NAMBO

4. Ministre de la Solidarité nationale, de la Santé et de la Sécurité sociale : Marie-Agnès KOUMBA

5. Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, chargé de la Réforme des Institutions constitutionnelles : Francis AUBAME

6. Ministre des Finances, du Budget et de la Fonction publique : Fabien MBENG EKOROZOCK

7. Ministre de la Défense nationale : Michel ONGOUNDOU (Big up chef !)

8. Ministre de l’Économie, du Commerce, de l’Industrie et des PME-PMI :Arthur NDOUNGOU

9. Ministre des Infrastructures, des Transports et de l’Aménagement du Territoire : Jean Grégoire MAPAGA

10. Ministre de l’Urbanisme, du Logement et du Cadre de vie : Michel DELBRAH

11. Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Porte parole du Gouvernement : Roland MOUTOUMBI

12. Ministre de l’Éducation Nationale, de l’enseignement technique et professionnel, chargé de l’Instruction civique : Alfred MEMINE ME NZUE

13. Ministre de l’Agriculture et de la Pêche : Thierry NANG

14. Ministre des Ressources naturelles : Paul-Marie NDJAMBIEMPOLO GONDJOUT

15. Ministre de l’Emploi et du Travail : Aymar MOAPA DJIABOUÉNI

16. Ministre de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs : Marc KOUMBA-YEMBI

17. Ministre de la Culture et des Arts, chargé des Relations avec les Institutions constitutionnelles :

Pasteur ÉMANE MINKO

18. Ministre de l’Environnement, du Tourisme et des Parcs nationaux, chargé du Développement durable : Dr Radegonde DJENO

19. Ministre de la Communication, de la Poste et des Télécommunication, chargé de l’Économie numérique : Pierre NZEMBI

Souhaitant bon vent à ce gouvernement, le Gri-Gri se permet d'exiger des médias occidentaux, des instances européennes, africaines et internationales (c'est synonyme) qu'ils attaquent, contestent et dénoncent le soi-disant président gabonais Ali Bongo avec la même énergie déployée à attaquer, contester et dénoncer le président ivoirien démocratiquement élu Laurent Gbagbo. Gbagbo y a survéu. Ali Bongo, c'est pas sûr...

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VOYEZ MAINTENANT COMMENT L'INFORMATION EST TRAITEE PAR LES MEDIA OCCIDENTAUX (ICI EUROPE 1)

Gabon : un parti d'opposition dissout

Le parti gabonais d'opposition Union nationale (UN), dont le secrétaire exécutif André Mba Obame s'est autoproclamé mardi président et a formé un gouvernement, a été dissout "avec effet immédiat", a indiqué mercredi à l'AFP le ministère gabonais de l'Intérieur. Le ministre avait accusé André Mba Obame, les membres de son "équipe gouvernementale insurrectionnelle" et leurs soutiens d'avoir "violé gravement la Constitution", et commis "un crime de haute trahison puni par la loi".

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