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Nelson Mandela, Stéphane Hessel, Soeur Emmanuelle ou encore François Mitterrand, autant de noms et de parcours dont l'ex-candidate socialiste à l'Élysée dit s'inspirer. Dans son livre Cette belle idée du courage, disponible le 15 mai et obtenu en avant-première par Europe 1, Ségolène Royal revient sur les personnalités qui ont traversé des épreuves et se sont "relevés". "Le courage de François Mitterrand, c'est de n'avoir jamais considéré aucune défaite ni aucun revers comme définitifs", écrit-elle.
"Lucide, elle [Soeur Emmanuelle NDLR] tâche de se garder de tout angélisme. Mais rien n'entame sa conviction que chacun porte en soi le meilleur et le pire, la brutalité et la tendresse, l'égoïsme et la générosité. Elle connaît la part d'ombre. Elle choisit de miser sur la lumière. [...] Dans l'action politique, aussi, il faut choisir : abaisser le débat ou l'élever, flatter le pire ou encourager le meilleur", écrit encore la présidente de la région Poitou-Charentes.
Elle évoque les "accidents de la vie"
Ce livre, à la fois politique mais aussi personnel, lui permet de clarifier certaines choses et de revenir dans les médias au moment opportun, celui d'un remaniement attendu au sein du gouvernement. "Je n'aborderai pas les épreuves de la vie privée, elles ont été commentées abondamment - c'est le lot des responsables politiques, je ne juge pas ce mécanisme", affirme-t-elle dès le début du livre. Mais, entre les lignes, Ségolène Royal revient sur ses "accidents de la vie, cette impression douloureuse d'amputation dans les ruptures affectives, la cassure due à la perte de son emploi. Tout cela appelle une résilience, une force à aller chercher pour repartir".
"Je crois pouvoir d'expérience mesurer le choc d'une cause perdue (...), surtout quand certaines trahisons dépassent ce qu'on pouvait imaginer." On ne trouve, en revanche, aucune allusion à François Hollande, alors que Jean-Marc Ayrault est, lui, indirectement visé à travers une critique du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, projet qu'elle compare à son combat pour le marais poitevin, alors menacé par la construction d'une autoroute.