Vendredi 26 avril 2024
En soutien à la Palestine et face à la répression de l'administration de Sciences Po, les étudiants du campus du Havre se mobilisent.
À l'administration du campus du Havre de Sciences Po :
Ce vendredi 26 avril, une assemblée générale devait se tenir à 21 heures sur le campus du Havre de Sciences Po afin d'évoquer les récents événements survenus dans notre établissement. À 17h09, le directeur du campus annonce la fermeture exceptionnelle du campus à 17h30 au lieu de 22h. Cela a à la fois interrompu le fonctionnement habituel de l'école et empêché le débat démocratique entre les étudiants.
Ainsi, à 17h30, s'est tenue une assemblée générale d'urgence où une majorité des étudiants présents ont voté en faveur de l'occupation du campus en soutien à la Palestine et face à la répression de l'administration de Sciences Po. Actuellement, 108 étudiants occupent l'amphithéâtre du campus du Havre.
Malgré les horreurs se passant actuellement en Palestine, Sciences Po est resté silencieux.
Jeudi 25 avril, le journal Al Jazeera a averti que dix corps trouvés dans un fosse commune près de l’hôpital Nasser présentaient des signes indiquant qu’ils avaient probablement été torturés et enterrés vivants. Ces preuves mettent une fois de plus en évidence la violence infligée par l'armée Israélienne envers les populations palestiniennes. Sur notre campus régional, l’administration est tentée de se dédouaner de sa responsabilité et reste silencieuse face à nos revendications.
Israël persiste dans son historique négation et oppression du peuple palestinien en se rendant responsable, depuis le 8 octobre, de l’assassinat de plus de 33,000 gazaouis. Nous estimons que le monde universitaire a un rôle à jouer dans la dénonciation de cette injustice.
Sciences Po, qui se présente comme une institution encourageant à “comprendre son temps pour agir sur le monde”, se doit d'aborder dignement la situation en Palestine. Or depuis le début des massacres, la direction a failli, que ce soit dans la protection de l'indépendance académique, dans son traitement des étudiant.e.s défendant les droits des Palestien.ne.s, et en fermant les yeux sur ses responsabilités.
Face à l'urgence de la situation, et à la surdité de notre administration, que nous reste-il?
Nous nous mobilisons aujourd’hui pour réitérer nos demandes à l'administration:
- La condamnation claire des agissements d'Israël par Sciences Po, qui jusqu'ici persiste dans un deux poids deux mesures déshonorant alors que la Cours de Justice International a alerté conte un risque de génocide à Gaza, soutenu par des cadres de l’ONU.
- La cessation des partenariats avec les universités israéliennes complices des agissements du gouvernement palestinien.
- La tenue d'une veillée/minute de silence en mémoire aux innocent.e.s tué.e.s par Israël depuis le 8 octobre, car la justice, la dignité et les droits humains valent aussi pour lespalestinien.ne.s.
- La mise en place de mesures visant à protéger les étudiant.e.s défendant les droits des Palestien.ne.s de toute forme de harcèlement sur le campus, ainsi que l'arrêt des poursuites disciplinaires de la part de l'administration qui visent à intimider les étudiant.e.s engagé.e. s pour la justice.
- Un dialogue direct avec l’administration du campus Havrais nous assurant que nos voix soient portées à Paris.
Nous avons donc choisi d'occuper le campus du Havre de Sciences Po jusqu’à ce que toutes nos demandes, dans les modalités que nous leur avons données, soient entendues et acceptées.
Nous exprimons notre solidarité avec les campus de Paris et Poitiers qui se rassemblent pour le respect du droit international en Palestine. Nous sommes indignés des évènements et de l’interférence des institutions gouvernementales dans notre université.
Parler de ce qu’il se passe en Palestine, nommer en tant que telle la politique coloniale d’Israël et dénoncer ce que la Cour internationale de justice qualifie elle-même de “risque de génocide” dans la bande de Gaza n’est pas un crime! Nous, étudiants en sciences politiques, avons le devoir de dénoncer les atteintes au droit international et l’oppression des peuples.
Students for Justice in Palestine - Sciences Po Campus du Havre

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