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Billet de blog 19 février 2009

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131 EMPLOIS SUPPRIMES A CEDEC

131 EMPLOIS SUPPRIMES A CEDEC (MAIZIERES-LES-METZ) (source : Le republicain LORRAIN 19/02/09) Faute de repreneur crédible, la chambre commerciale de Metz a prononcé la liquidation judiciairede la société de fabrication de carrelage de Maizières-lès-Metz. 131 emplois sont supprimés.n’existe plus. Elle a été liquidée hier, par la chambre commerciale du tribunal de grande instance de Metz. «Cette fois, le rideau est tombé», soupire Gilbert Darowski, délégué CFTC de cette entreprise de Maizières-lès-Metz qui fabriquait notamment le carrelage de marque Lutetia. Depuis trois mois, les salariés espéraient qu’un repreneur se manifeste. Mais hier, aucune offre crédible n’a été présentée au tribunal.Il y avait bien eu cette proposition de la société italienne Gambini, qui souhaitait racheter le stock et l’outil de production en reprenant six salariés sur les 131. Une offre déclinée par le comité d’entreprise, le liquidateur, le mandataire judiciaire et donc le tribunal. A l’audience, Stéphane Bellière, directeur administratif et financier de la société, a aussi évoqué une proposition de dernière minute. Un producteur de vin biologique en Gironde, qui aurait téléphoné au liquidateur mardi soir, pour faire une offre de reprise du site à l’euro symbolique et s’engager à conserver 76 salariés. Mais cette proposition, il est vrai peu crédible, n’a pas convaincu le tribunal.Deux racheteurs potentiels ?Le feuilleton pourrait se poursuivre malgré la liquidation judiciaire. L’outil de production intéresserait fortement deux sociétés bien connues dans le marché du carrelage : l’Autrichien Lasselberger et l’Italien Ricchetti. «Ces deux sociétés nous ont dit attendre la liquidation judiciaire pour se positionner, mais elles sont extrêmement intéressées, jure Stéphane Bellière. Nous avons des contacts téléphoniques très fréquents.» Si rachat il devait y avoir, une partie du personnel licencié pourrait alors être rappelée à l’usine.Mais cette hypothèse encore très floue, les salariés de la Cedec ne veulent même pas y croire. Ils cherchent d’abord à comprendre comment leur société a pu sombrer. «Nous allons nous battre pour que la justice aille au bout de ses investigations, afin de déterminer la responsabilité des uns et des autres dans cette faillite, déclare Gilbert Darowski. Je pense notamment à celle de l’ex-PDG, Franco Manelli.» Hier à l’audience, ce dernier était absent.Anthony VILLENEUVE. 

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131 EMPLOIS SUPPRIMES A CEDEC (MAIZIERES-LES-METZ)

(source : Le republicain LORRAIN 19/02/09)

Faute de repreneur crédible, la chambre commerciale de Metz a prononcé la liquidation judiciaire
de la société de fabrication de carrelage de Maizières-lès-Metz. 131 emplois sont supprimés.n’existe plus. Elle a été liquidée hier, par la chambre commerciale du tribunal de grande instance de Metz. «Cette fois, le rideau est tombé», soupire Gilbert Darowski, délégué CFTC de cette entreprise de Maizières-lès-Metz qui fabriquait notamment le carrelage de marque Lutetia. Depuis trois mois, les salariés espéraient qu’un repreneur se manifeste. Mais hier, aucune offre crédible n’a été présentée au tribunal.
Il y avait bien eu cette proposition de la société italienne Gambini, qui souhaitait racheter le stock et l’outil de production en reprenant six salariés sur les 131. Une offre déclinée par le comité d’entreprise, le liquidateur, le mandataire judiciaire et donc le tribunal. A l’audience, Stéphane Bellière, directeur administratif et financier de la société, a aussi évoqué une proposition de dernière minute. Un producteur de vin biologique en Gironde, qui aurait téléphoné au liquidateur mardi soir, pour faire une offre de reprise du site à l’euro symbolique et s’engager à conserver 76 salariés. Mais cette proposition, il est vrai peu crédible, n’a pas convaincu le tribunal.Deux racheteurs potentiels ?Le feuilleton pourrait se poursuivre malgré la liquidation judiciaire. L’outil de production intéresserait fortement deux sociétés bien connues dans le marché du carrelage : l’Autrichien Lasselberger et l’Italien Ricchetti. «Ces deux sociétés nous ont dit attendre la liquidation judiciaire pour se positionner, mais elles sont extrêmement intéressées, jure Stéphane Bellière. Nous avons des contacts téléphoniques très fréquents.» Si rachat il devait y avoir, une partie du personnel licencié pourrait alors être rappelée à l’usine.
Mais cette hypothèse encore très floue, les salariés de la Cedec ne veulent même pas y croire. Ils cherchent d’abord à comprendre comment leur société a pu sombrer. «Nous allons nous battre pour que la justice aille au bout de ses investigations, afin de déterminer la responsabilité des uns et des autres dans cette faillite, déclare Gilbert Darowski. Je pense notamment à celle de l’ex-PDG, Franco Manelli.» Hier à l’audience, ce dernier était absent.


Anthony VILLENEUVE.

L’analyse du représentant du personnel. Les Mauvais Choix

Premier mauvais choix, c’était de croire que l’on pouvait faire des affaires avec les Etats-Unis, pour ensuite se retrouver en redressement judiciaire. Second mauvais choix, c’était de croire que l’on pouvait être crédible près des banques et des pouvoirs publics, alors que l’on vient d’essuyer une précédente liquidation Judiciaire à Carmaux. Troisième mauvais choix, c’était de croire que tout peut s’arranger en créant une petite société qui dégagerait des bénéfices sur le dos d’une société en redressement.

Les effets d’annonces sans suites.

Le projet de reprise des cadres dirigeants avec l’aide d’un fond de retournement qui n’aboutit pas. Et aujourd’hui le projet de reprise Gambini, qui n’a trait qu’à la pose et non à la fabrication de carrelages.

La crédibilité du Directeur administratif et financier.

Il reconnaît que la société est défaillante ; mais a- t-il analysé tous les actes qui ont conduit à la défaillance de l’entreprise ? Autres que la crise et le coût de l’énergie ? Notamment les mauvais choix, les annonces sans suite, et l’accumulation des dettes !

La crédibilité de l’ex PDG.

L’ex PDG lui à la maturité de l’homme d’affaire, il sait que les mauvais choix conduiront inévitablement à la faillite de l’entreprise. Mais à quoi bon il y a la crise et la concurrence. Alors on laisse filer la dette, toutes les dettes et on est même condamné par le tribunal de commerce de Nancy à verser 3, 3 M€,

Avis et conclusion du représentant du personnel.

Il est clair que Mr Manelli ne respecte pas ses engagements ni en matière d’accord d’entreprise, ni dans le cadre du plan de continuité, toutes les solutions qu’il préconise tombe à l’eau, le tout sur fond de scandale. Aujourd’hui les salariés vont subir les rigueurs de la loi alors qu’ils n’ont aucune responsabilité dans cette affaire, ils vont être confrontés à un véritable parcours du combattant pour retrouver un emploi, et les responsables quant à eux, ils se cachent derrière la crise et le coût de l’énergie. Une question reste en suspend, la défaillance de l’entreprise a-t-elle été organisée, ou est elle le fait de l’incompétence ? On ce qui me concerne CEDEC était un boulet pour Mr Manelli et kéraclic une potentiel corne d’abondance. Chacun se fera son opinion. Pour moi il est clair que la tentative de ruiner la société est particulièrement tangible.

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