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Des influenceurs ont été recrutés pour diffuser la propagande du gouvernement Israélien contre rémunération, jusqu’à 7000$ le post.
Cette opération, nommée “Projet Esther”, semble en partie ou en totalité gérée par Havas Media, qui passe contrat avec d’autres sociétés pour recruter ces influenceurs. Notamment, Havas, via sa branche allemande a passé contrat, entre autres, avec Bridges Partners LLC, comme le montre un fichier consultable en ligne.
Bridges Partner, entreprise américaine, doit déposer une déclaration FARA lorsqu’elle travaille pour le compte d’un gouvernement étranger. Cette déclaration est publiquement exposée, et montre que Havas est directement commanditée par le gouvernement israélien et plus précisément le Ministère des affaires étrangères.
Dans la déclaration de l’activité, Bridges Partner indique : “Contribuer à la promotion des échanges culturels entre les États-Unis et Israël”
Bridges Partner n’est pas la seule entreprise américaine en contrat avec Havas pour promouvoir le narratif pro-israélien. Les fichiers FARA font également apparaître trois autres sociétés :
Stagwell (SKDKnickerbocker LLC) : (aout 2025) Lien sur le formulaire FARA
déclare fournir des conseils sur les relations média.
En fait, Stagwell a été engagée par Havas pour le compte du gouvernement israélien afin de conduire des sondages d’opinion auprès de la population de divers pays européens dans le but de permettre à Israel d’affiner sa communication. Cependant, elle est également soupçonnée d’utiliser des réseaux de bots sur les réseaux sociaux pour amplifier le narratif pro-Israël
Show faith by works LLC (sept 2025) Lien sur le formulaire FARA

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Clock Tower X LLC (Bradley Parscale) Lien sur le formulaire FARA

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déclare “fournir des services de communication stratégique, de planification et de médias pour soutenir l'engagement d'Havas auprès de l'État d'Israël pour développer et exécuter une campagne nationale aux États-Unis pour lutter contre l'antisémitisme.”
Cette société gérée par l’ex gourou numérique de Trump (il avait mené sa campagne numérique) crée des milliers de contenus audio, texte, vidéo… à destination de la GenZ pour soutenir la politique d'Israël
Clock Tower X est également impliquée dans un partenariat avec le gouvernement Israélien (à moins que ce ne soit le même contrat) pour manipuler les résultats de ChatGPT afin de lui faire fournir des réponses favorables à la politique du gouvernement israélien.
Liste non-exhaustive des influenceurs qui ont assisté à la séance du 26/09/2025 à NYC avec l’homme recherché pour crime de guerre, Benjamin Netanyahu :
Debra Lea
Lizzy Savetsky
Emily Austin
Shay Szabo
The Latino Zionist
Hannah Faulkner
Danya Avner
ThatOpinionatedGirl3
Eyal Yakoby

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Trois à six influenceurs seront intégrés à la fois, chacun s’engage alors à publier environ 25 à 30 éléments de contenu par mois sur Instagram, TikTok et d'autres plateformes. Lors de la réunion, Netanyahu a fait comprendre aux influenceurs ce qui est attendu d’eux :
« Nous devons riposter. Comment pouvons-nous riposter ? Nos influenceurs. Nous devons nous battre avec les armes qui s'appliquent aux champs de bataille dans lesquels nous nous engageons, et les plus importantes sont sur les réseaux sociaux.”
« L’achat le plus important pour l’instant ? Tiktok. Et l’autre ? X [anciennement Twitter]»
« Nous devons parler à Elon [ndlr. Musk]. Ce n'est pas un ennemi, c'est un ami.»
Certains des influenceurs n’ont pas tardé à faire preuve d’engagement et ont posté des messages relayant des éléments Hasbara.
Yannick Bolloré, un des fils de Vincent, est le président-directeur général du Havas Group

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Dans le contexte que l’on connaît, participer directement au plan de com du gouvernement israélien n’est pas anodin. D’autant plus que sans ces recoupements, le fait que les influenceurs soient payés pour diffuser les éléments de langage n’est pas montré de manière évidente. La transparence, celle qui motive notamment la déclaration FARA, n’arrive pas jusqu’au public. Celui-ci ignore totalement qu’il s’agit de lobbying rémunéré.
Ceci soulève donc quelques interrogations sur les prises de positions des comptes notoirement liés à la Bollosphère française, par exemple le compte X DestinationTélé qui saisit l’Arcom parce qu’un présentateur de France Inter a prononcé le mot “génocide”.

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