Le lynchage politique et humain subit par Muriel Ressiguier, notre ex-députée LFI de la 2eme circonscription de Montpellier, et amie, est indigne. Il est grand temps que justice soit faite ! En voici enfin une première étape… très importante : dans le jugement rendu (enfin !) par les Prudhommes, le harcèlement moral n’est pas retenu dans l’affaire des 2 assistantes de son début de mandat dont René Revol était le suppléant ; celui-ci vient de se représenter aux législatives comme suppléant… de Nathalie Oziols (membre de « Nous sommes ») pour la NUPES, sur le siège dont Muriel a été éjectée !
Il est grand temps aussi que les nombreux militants intègres de ce grand mouvement dont je fais encore partie, travaillent à la mise en place d'un vrai système démocratique.
A commencer par un questionnement sur ce comité électoral comportant une quinzaine de militants de la FI et du Parti de Gauche (autoproclamés ? désignés ? Par qui ? Tirés au sort ? Par qui ?) et qui décide de façon arbitraire et opaque de la validation des uns, de l’exclusion d’une autre… sous le prétexte qu’ils doivent décider lorsque le « consensus » n’est pas atteint dans les AG où les décisions devraient partir de la base. Nouvelle formule empruntée au « municipalisme » dont se revendique le mouvement « Nous sommes » qui doit remplacer le vote majoritaire jugé obsolète et permet ainsi de se substituer aux prises de décisions du terrain lorsque celles-ci ne rentrent pas dans la ligne. .. Utilisation pernicieuse qui dévoie un principe de démocratie directe n’ayant de sens que dans un contexte très précis ( dérive que nous avons vécu à l’AG qui devait fonder la démarche de convergence pour les Municipales à Montpellier évoquée plus haut) Cette mécanique s’est remise en marche avec le même scénario et la même violence verbale envers Muriel dans l’AG pour l’investiture de la 2emecirconscription où l’AG a été transformée en un véritable tribunal de « salut public » pour empêcher l’investiture de Muriel (Cf communiqué de Muriel Ressiguier du 27 mai où elle vient d’apprendre officiellement que sa candidature n’est pas validée pour des élections prévues 13 jours plus tard !) Virée sans aucune explication !
Il existe bien d’autres exemples de ces pratiques anti-démocratiques (pour rester soft !) qui a atteint un sommet, avec le traitement odieux réservé à Muriel Ressiguier évincée dans l’indifférence voire la complicité générale au mépris de son travail accompli a l’Assemblée Nationale et sur le terrain à Montpellier pendant 5 ans. Exception faite d’un comité de soutien très actif et lucide sur les pratiques en cours de quelques « officiels » en Occitanie et au National. Cerise sur le gâteau de l’injustice, on a fait passer Muriel pour celle qui casse l’union de la NUPES et Nathalie Oziols soutenue par René Revol , n’a eu qu’à recueillir les voix des électeurs de Muriel Ressiguier et le fruit de son travail !
Ce sont des effets à retardement ( ajoutés à d’autres événements de même nature ») de ce qui s’est passé à Montpellier pour les Municipales, où le groupuscule « Nous sommes », a obtenu le label LFI retiré par la National ( via le fameux Comité électoral) aux militants légitimes et de longue date, en pleine campagne, pour l’offrir à ces opportunistes ; sous prétexte de l’absence de consensus.. Les mêmes « Nous sommes » qui nous avaient donné une « leçon de municipalisme » au cours de l’AG fondatrice, refusant toute alliance avec des partis et mouvements organisés y compris notre convergence (qui ressemblait beaucoup à la NUPES !!!), ont utilisé sans vergogne ce label LFI pour se présenter aux élections, et ont voté majoritairement (tiens donc !! quid du consensus !)) , pour s’allier au 2eme tour … au milliardaire Altrad ! aux côtés de qui Alenka Doulain, leur tête de liste, siège toujours au Conseil Municipal ! C’est donc une militante de « Nous sommes », Nathalie Oziol qui est adoubée par le Comité électoral pour se présenter sur … le siège de député de Muriel…soutenue par René Revol (je rappelle au passage que les membres du PG à Montpellier qui ont soutenu Muriel viennent d’être exclus du Parti sans autre forme de procès !)
Maintenant que les échéances électorales sont passées, il est temps de réfléchir ensemble sur de nouvelles pratiques, d’abord, pour redonner le moral aux militants déboussolés et malmenés dont je fais partie ; ensuite, pour tenter de reconquérir une partie des 12 millions et demi d’abstentionnistes ( pas moins !) qui nous permettront de changer le système. Car le dégoût ou le rejet de beaucoup de citoyens envers la « politique » ne pourra être vaincu que par la remise en question claire de telles pratiques indignes d’un mouvement qui prétend se fonder sur la justice, la véritable démocratie et « l’humain »
Et arrêter de stigmatiser celles et ceux qui dénoncent ces scandales au lieu de dénoncer les scandales eux -mêmes sous le prétexte de ne pas nuire au mouvement : ne pas confondre loyauté et servilité ! Seuls la clarté, le courage politique et l’éthique, nous permettront d e gagner notre difficile combat pour un monde meilleur
Ce travail de réflexion sur un fonctionnement réellement démocratique de la LFI est synchrone avec celui que celle-ci devrait entreprendre sur le terrain avec les camarades de la NUPES.
Simone Lopez ( co-animatrice du GA Saint-Affrique insoumise)
Le 3 juillet 2022