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Billet de blog 9 janvier 2020

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Pour une véritable convergence à Montpellier ?

En réponse à l'article publié le samedi 16 novembre 2019 par Mediapart « Municipales : la France insoumise, au défi du rassemblement » signé Pauline Graulle et Mediacités, Le d'Oc , le Poulpe, Marsactu

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Avant d'en venir au contenu de l'article de Pauline Graulle, pour ce qui concerne Montpellier, je ferai une remarque préliminaire
qui affecte l'ensemble du communiqué, portrait à charge contre Melenchon et la FI :
il est choquant qu ' un journal  d'investigation, censé avoir rompu avec les pratiques des grands médias, se laisse aller, d'une part à des affirmations arbitraires qu'aucune démarche n'est venue fonder, d'autre part, à un ton persifleur voire méprisant envers un mouvement tel que la FI où se sont investis pour le bien « commun » tant de militants sincères et généreux
Citons pour ex  :
le rassemblement dans une convergence pour gagner les villes, serait un leurre «  pour s'adonner , du moins en apparence, aux traditionnels accords d'appareil, à tous ces mots en « ouilles « tambouilles , « magouilles  et autres carabistouilles »…
Les insoumis, auraient eu « des ambitions hégémoniques » qu'ils ont  rangé « au vestiaire »  pour « se couler dans une stratégie d'union »...
Les analyses développées (toujours a charge), s'appuient sur les témoignages d'un militant de Seine et Marne, à qui il est fait référence à plusieurs reprises (Paul Vannier).
Enfin, cet article, présenté comme un document de fond, emprunte à la caricature outrancière, (Melenchon « un entremetteur » pour tout ce petit monde » etc) et l’interview de Paul Vannier servant de caution vise à discréditer le mouvement et son « chef ».
On connaît la mésentente entre les medias et Jean Luc Melenchon -et Mediapart ne fait pas exception- mais, encore une fois, qu'un journal dont on attend une déontologie impeccable se laisse aller ainsi et s'acharne contre un des rares mouvements véritablement progressistes , susceptible de participer à la prise du pouvoir en France, c'est de mon point de vue , décevant et inacceptable !

Pour moi, pas de de Parti ni de leader « miracle », certes, mais Médiapart ne peut-il trouver, par les temps qui courent ici en France, en Europe et au delà, d'autres cibles plus légitimes à mettre dans son viseur ?!
Ce sont des comportements de ce genre qui nous envoient dans le mur et laissent la place aux Macron, Le Pen en France, Vox et le Parti Populaire (droite dure) en Espagne où Podemos dont on parle à deux reprises de façon tres superficielle dans cet article , a été également torpillé par ceux là même qui auraient dû participer à sa construction..
.
Ceci m'amène à l'analyse du contenu précis de la critique concernant l'exemple de Montpellier dont je peux parler en connaissance de cause. Selon Pauline Graulle et les autres journalistes signataires qui ne donnent pas leur nom, c'est la « meilleure illustration » de ces « hésitations » !
Le mouvement « Nous sommes »  défini par une affirmation arbitraire comme un rassemblement de « citoyens jeunes et souvent primo-militants dont certains ont été formés au « municipalisme » par l'équipe d'Ada Colau » aurait déclenché « la fureur du collectif concurrent « Confluence ».
Les mots n'étant jamais neutres le verbe « lorgner » utilisé pour designer les démarches de construction du mouvement commun, est particulièrement péjoratif  !
La vérité est plus complexe. Il doit y avoir dans ce   mouvement « Nous sommes » (jeune parce qu'il a été créé, il y a quelques mois à peine !) des militants inexpérimentés et idéalistes, sans aucun doute, mais, pour avoir participé à l'AG qui devait contribuer a définir les alliances, j'ai assisté, comme tous les participants de sensibilités différentes, à un rouleau compresseur très organisé de gens (pas si jeunes ) rompus aux vieilles tactiques d'intimidation (ricanements, mépris, confiscation de la parole..) ; enfin, ce groupe, sous prétexte de démocratie directe et parce qu'ils prétendent représenter le « Peuple », ont clairement exprimé au cours de cette AG que seul, leur mouvement était légitime donc que les autres organisations devaient le rejoindre en tant qu'individus .. Ils ont refusé que l'AG tranche par un vote ! (un vote par mail a été organisé par la suite par la FI avec les participants pro- convergence presents à l'AG et la majorité etait écrasante..). Enfin, Muriel Ressiguier, député FI de l'Hérault présente à cette AG, a courageusement pris position pour la majorité favorable à la convergence sur le terrain. Par conséquent, votre analyse est sur ce point là totalement fausse et c'est l'inverse qui se passe : les insoumis sont, à Montpellier, légitimes et n'ont pas déployé une « fureur » contre de pauvres jeunes inexpérimentés ; la fureur était bien dans l'autre camp et il vous aurait suffit de venir investiguer sur le terrain pour vous en rendre compte sans aucune difficulté.Le « national » de la FI ou plutôt une plate forme mise en place lors des élections européennes dans laquelle siège un des piliers de « Nous Sommes », a statué tout a fait arbitrairement pour « Nous sommes » contre les militants FI (majoritaires pour une convergence) qui mouillent leur chemise depuis des lustres.

Pour finir, la référence à Barcelona en Comu qui aurait formé au municipalisme « certains » primo militants selon vous , est une invention pure et simple.
Il se trouve que je suis coopératrice d'un lieu dit La Carmagnole à Montpellier , lieu de convergence et de culture, après avoir milité activement au sein d'une association Podemos. Nous avons été invités à participer à Barcelone a une BrigAda internationale du 23 au 26 mai 2019 (43 bénévoles venant de 11 pays -Autriche, Italie, France, Chili, Afrique du Sud, Angleterre, USA, Irlande, Liban, Hongrie, Serbie-) afin de soutenir la candidature d'Ada Colau et d'observer sur le terrain, les résultats tangibles d'une politique  au service du bien  commun , de l'écologie sociale ,  du féminisme, et de l'ouverture à l'international. 
Nous avons gardé des contacts bien entendu et, ce samedi 23 novembre, à la Carmagnole, nous avons organisé une soirée conférence/ Débat suivie d'un concert de Jazz. Enric Barcena porte parole de la Direction exécutive de Bcn en Comu nous présentera cette version barcelonaise du "municipalisme" et de la convergence qui a permis à  l'équipe d'Ada Colau de prendre la Mairie de Barcelone  en 2014 :  la société civile militante dont  fait partie Ada Colau ( Militante des PAH /plateformes d'aide aux victimes des  abus bancaires et engagés contre le sytème ultraliberal et non simple « militante du logement » comme vous la presentez !) et les mouvements politiques  (Podemos, les Verts Catalogne, la CUP,Candidature d'Unite populaire)
Comme vous le voyez , démarche d'actualité  à Montpellier et pas vraiment parachutée. !

En conclusion, je dirai que suite à cette AG, de sympathisante, je suis devenue militante active de la FI et nous préparons la journée du 5 décembre où nous apparaîtrons avec notre logo et les couleurs de la convergence.

A Montpellier le 19/11/2019
Simone Lopez

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